Les organisateurs des Rencontres Musicales Africaines (REMA) étaient face à la presse le 24 septembre 2021 à Ouagadougou. Avec les Hommes de médias, les promoteurs de ce festival ont donné la coloration que va prendre l’édition à venir, prévue se tenir du 14 au 16 octobre prochain.
«La rémunération pour copie privée, moteur pour la création musicale en Afrique», c’est à travers ce thème que la 4ème édition des REMA se tiendra cette année à Ouagadougou. Durant 72 heures, les professionnels et amateurs de la musique africaine vont se rencontrer dans la capitale burkinabè pour réfléchir sur les enjeux liés à la protection des droits d’auteur des artistes musiciens. Initiées par la structure «La Cour du Naaba» de l’artiste burkinabè, Alif Naaba, les REMA, de l’avis de ce dernier, constituent «une table ronde autour de laquelle des discussions seront menées afin d’apporter des solutions aux problèmes liés à l’industrie de la musique africaine». S’agissant de la rémunération pour copie privée, «le Prince aux pieds nus» indique qu’elle représente «la taxe douanière qui est prélevée sur tous les supports de lecture de musique et qui est reversée aux artistes pour leurs créations». Selon ses confidences, le Burkina est champion d’ Afrique francophone en matière de mise en œuvre de la politique de copie privée.
Au programme des panels, des showcases, des keynotes,...Au menu des trois jours que va durer ce rendez-vous culturel, plusieurs activités ont été prévues sur des sites différents à Ouagadougou, a laissé entendre Alif Naaba. «Il y aura l’ouverture officielle à Canal Olympia, un Welcome night et des formations au Goethe Institut, des panels ainsi que des keynotes à l’Institut français et 10 showcases au foyer du Renouveau». A propos des prestations musicales, les conférenciers ont révélé avoir fait la part belle à 90% d’artistes locaux programmés, car n’étant pas à mesure d’assurer le transport et l’hébergement des artistes étrangers. En marge du festival, des prix seront décernés aux personnes physiques et morales qui œuvrent pour la viabilité de l’économie de la musique africaine. Tenues, pour la première fois en 2018, les REMA, à entendre son promoteur principal, se sont fixées pour objectif «d’impulser une révolution en faisant de la rémunération pour copie privée une réalité en Afrique de l’Ouest et surtout d’ériger Ouagadougou en carrefour incontournable de la musique africaine». Le dernier jour de l’édition à venir de cette manifestation coïncide avec le début de la 27ème édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), prévu lui se tenir, du 16 au 23 octobre 2021.
Abdoul Karim TAPSOBA (Stagiaire)
