Burkina Faso / Présidentielle 2020 : « Le terrorisme au Burkina est la conséquence des inimitiés politiques, son élimination passe par la réconciliation nationale », Pr. Abdoulaye Soma

Le professeur Abdoulaye Soma est candidat à la  présidentielle du 22 novembre au Burkina Faso, sous la bannière de son parti Soleil d’Avenir qu’il a présenté au public le 5 mai  2019. Dès l’ouverture le 31 octobre dernier de la campagne électorale, Abdoulaye Soma a opté pour une campagne de proximité afin de faire découvrir son projet de société. A une semaine de la fin de la campagne, dans une interview qu’il accordée au Quotidien numérique d’Afrique, le plus jeune candidat (41ans) parmi les 13 en lice nous livre plus de détails de son engagement pour un Burkina meilleur.

Quel programme avez-vous pour les Burkinabè si vous êtes élu au soir du 22 novembre ?

Mon programme comporte quinze (15) mesures concrètes par lesquelles je compte faire faire 15 pas en avant à notre noble Nation pendant les cinq ans de mandat. Il y en a 15 parce que je programme de former un gouvernement de 13 Ministres ; chaque ministère aura en charge l’exécution et la stabilisation d’une mesure du programme. Le Premier Ministère aura en charge spéciale l’application d’une de ces mesures. Le Président du Faso, Chef de l’État assumera la responsabilité d’une mesure. Les 15 mesures sont ainsi reparties, la responsabilité de l’exécution de chacune d’elles établie et le bilan de l’application concrète de chacune d’elles objectivement et facilement traçable. Ces mesures sont :

  1. Réconciliation, renforcement des FDS, une Nation forte ;
  2. Un Gouvernement de 13 ministres, beaucoup d’économies pour l’aide sociale ;
  3. Parité hommes-femmes, jeunes-adultes dans la gestion du pays ;
  4. Tu es élève ou étudiant tu auras une bourse ;
  5. 10 000 emplois par an dans le secteur privé informel ;
  6. Fin des frustrations salariales et doublement des salaires des fonctionnaires ;
  7. Une province, un champ public pour nourrir le peuple ;
  8. Un hôpital accessible à tous, 0 évacuation sanitaire ;
  9. Une province, un milliard par an pour se construire ;
  10. Un citoyen, un numéro, une adresse ;
  11. Création d’une société minière d’État, l’or du Faso au Faso ;
  12. Un fond souverain pour l’autofinancement du budget national ;
  13. Une justice forte et indépendante: élection du ministre de la justice et création d’une fonction publique judiciaire ;
  14. Un leadership diplomatique conquis, un panafricanisme actif ;
  15. Une réforme constitutionnelle pour une constitution simple et juste.

Ces mesures principales seront accompagnées par la prise de certaines mesures secondaires et complémentaires dans d’autres domaines. Je remets ce programme dans vos mains et sollicite vos suffrages pour le porter, pour la grandeur du Burkina Faso et le Bonheur des burkinabè. 

  1. Depuis 2016, le Burkina est confronté à une crise sécuritaire et la grogne sociale. Quelle solution allez vous proposer pour sortir le pays du chaos ?

Étant la conséquence des inimitiés politiques, l’élimination du terrorisme au Burkina Faso passe par la réconciliation nationale.  J’ai le meilleur profil pour faire une réconciliation intègre, je suis d’une nouvelle génération, pas impliqué dans l’expression de haines ; vengeances et autres inimitiés qui tiennent les leaders de la génération politique en place depuis ces dernières 40 années.

A côté de cette solution axiale, il est évident que nos FDS ont besoin d’être renforcés. A cet égard, un service militaire national obligatoire d’un an au moins dans les différents corps des FDS pour les jeunes de 20 à 35 ans sera institué.

Chaque année, 1 million de jeunes sont autorisés ou appelés à faire leur service militaire obligatoire dans les différents corps de FDS. Cela permettra d’avoir une sorte de ressource humaine massive à la disposition des FDS. La formation suivie, ainsi que le déploiement des appelés dans les différents corps des FDS va accroitre la discipline sociale, le civisme et le maintien de l’ordre.

Un investissement conséquent sera fait pour augmenter et moderniser la logistique d’opération des différents corps et services de FDS.

  • Comment comptez vous réconcilier les Burkinabè au regard des tensions actuelles ?

La clé de redémarrage du Burkina Faso est sans conteste la réconciliation. Aucun des leaders de la vieille classe politique ne peut réussir une réconciliation intègre, ils sont parties intégrantes du problème. La sagesse nous enseigne que si des acteurs sont en bagarre, en conflit ou en inimitié, il faut trouver un nouvel acteur, neutre et extérieur au problème, qui peut s’interposer, séparer, réconcilier, unifier et sécuriser. Étant un Leader politique nouveau, accommodant à toute la classe politique et la société civile et en tant que Président du Faso, je mettrais ce profile à profit pour engager un PROGRAMME DE VERITE, REPARATION et de RECONCILIATION.

  • Pensez vous une alliance si votre parti est qualifié pour le second tour ?

Je suis apte à récupérer et à gérer le pouvoir pour réaliser la réconciliation nationale et la stabilité sécuritaire et engager le Burkina Faso sur un chemin de développement équitable et si je devais être au second tour, j’aviserai, dans le sens de l’intérêt supérieur de la Nation.

  • Comment définissez-vous votre parti ?

Le SOLEIL D’AVENIR est un parti neuf avec une nouvelle vision de la politique qui est de « faire du neuf avec du neuf sans rejeter le vieux ». Cela implique de promouvoir de nouveaux personnages politiques, avec de nouvelles idées et méthodes politiques pour un renouveau du leadership et de la gouvernance politiques au Burkina Faso. C’est la seule clé de déblocage du développement du pays des Hommes intègres, qui permettrait de réaliser la réconciliation nationale et le renouvellement des énergies pour le progrès. Le Mouvement S. A. fait ce choix politique du renouveau, responsabilisant au premier rang les jeunes, les femmes et les hommes nouveaux, tout en valorisant les personnes politiques d’expérience en arrière garde.

  • Quel message avez-vous pour les populations ?

Chers concitoyens, chères concitoyennes, j’appelle les burkinabè au discernement. J’en appelle à votre plus haute conscience pour que vous fassiez le meilleur choix le jour des élections.

Je veux gouverner le Burkina Faso honnêtement. C’est pourquoi ma stratégie de campagne, qui est la campagne de proximité, me permet de vous valoriser, d’aller chez vous, dans vos lieux de travail, pour vous parler directement, pour vous présenter mon programme ; et de travailler pour avoir accès au pouvoir par une voie saine qui me permettra de gérer le pays sainement. C’est mon vœux et c’est mon serment. Je vous remercie infiniment et que Dieu et les ancêtres vous protègent.

Le QNA

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