Évaluations PASEC2014 : le système éducatif du Burundi fait partie des plus performants de l’Afrique subsaharienne francophone

bur-plaquette-1-140x190Le Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la CONFEMEN (PASEC) a procédé, le 19 septembre 2016, à Bujumbura (Burundi), à la restitution du rapport national de l’évaluation PASEC2014. Présidé par la Ministre de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mme Janvière Ndirahisha, l’atelier de restitution a vu la participation d’une soixantaine de responsables et cadres du ministère.

Le rapport national publié sous le titre « Performance du système éducatif burundais : compétences et facteurs de réussite au primaire » dégage les forces et les faiblesses du système éducatif en début et fin de scolarité primaire en comparaison aux autres pays qui ont participé à l’évaluation groupée PASEC2014 (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Congo, Niger, Sénégal, Togo, Tchad).

La présentation du rapport a été faite en deux parties : la première partie a permis aux participants de prendre connaissance de la méthodologie, des objectifs et du contexte de l’évaluation du PASEC2014 et la deuxième a permis de s’approprier les résultats internationaux et nationaux de l’enquête.

Au Burundi, ce sont plus de 180 écoles et plus de 4 000 élèves qui ont été enquêtés. Il ressort de cette enquête que la majorité des élèves disposent des compétences attendues dans le cycle primaire. En effet, l’étude du système éducatif burundais révèle que 79,1% des élèves sont au-dessus du seuil « suffisant » en langue et 96,6% en mathématiques en début de cycle. En fin de cycle, ils sont 56,5% et 86,7% des élèves qui sont au-dessus du seuil « suffisant » respectivement en lecture et en mathématiques. En rappel, le seuil « suffisant » de compétences permet de déterminer la part des élèves qui ont une plus grande probabilité de maîtriser ou non les connaissances et compétences jugées indispensables pour poursuivre leur scolarité dans de bonnes conditions.

L’évaluation PASEC2014 permet de constater que le système éducatif burundais se place parmi les plus efficaces dans la mesure où une grande part des élèves maîtrisent les connaissances et compétences considérées comme suffisantes pour poursuivre une scolarité dans de bonnes conditions. Le système présente une relative équité entre les régions éducatives et les groupes d’élèves comparativement aux autres pays de PASEC2014.

Au terme de l’étude, quatre pistes de réflexion et d’actions ont été formulées : permettre à chaque élève de maîtriser les compétences-clés dans les disciplines fondamentales (lecture et mathématiques) ; repenser la politique de redoublement/promotion automatique en assurant aux élèves en difficultés un suivi opérationnel et personnaliser qui leur permet de rattraper leur retard scolaire ; accentuer les actions en vue de renforcer la parité éducative entre les régions et entre  les groupes d’élèves ; promouvoir l’utilisation des données sur les apprentissages dans le suivi des politiques éducatives pour assurer un meilleur pilotage du système éducatif.

La ministre a salué la qualité du rapport et les pistes de réflexion proposées. Elle a exprimé sa satisfaction face aux résultats encourageants enregistrés par le Burundi. Selon la ministre, l’apprentissage en langue maternelle semble être le facteur le plus déterminant de la performance du système éducatif burundais.

Le faible niveau des disparités a été particulièrement salué par les participants qui n’ont pas manqué de défendre les valeurs de la « méritocratie » et de l’égalité dans l’enseignement fondamental. Les responsables du ministère de l’Education nationale ont suggéré de poursuivre la réflexion afin de palier le fléchissement de la performance en fin de scolarité comparativement à celle observée en début de scolarité.

Les participants ont également demandé la mise en œuvre d’une évaluation à la fin de l’enseignement fondamental (fin de collège). Ils ont par ailleurs marqué leur volonté de voir le Burundi participer à l’évaluation PASEC2019 qui devrait permettre d’apprécier la capacité du pays à mener la réforme et à consolider les performances.

La délégation de la CONFEMEN, composée de deux conseillers techniques du PASEC, a exprimé les remerciements du Secrétaire général aux autorités burundaises et en particulier à la ministre de l’Éducation nationale ainsi qu’à ses collaborateurs pour leur disponibilité et leur engagement tout au long de la mise en œuvre de cette première évaluation internationale du PASEC.

Télécharger le rapport et la plaquette Burundi

Source CONFEMEN

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