Les Biotechnologies Agricoles et la biosécurité, des concepts désormais maîtrises par les activistes des Droits Humains et les OSC

Les participants ont suivi avec beaucoup d’attention la présentation du Dr Oumar TRAORE

Les activistes des droits humains et plusieurs organisations de la société civile ont bénéficié d’une session de formation et d’information sur les biotechnologies agricoles et la biosécurité.

Dans le cadre de sa mission d’information, de liaison entre la communauté scientifique, les décideurs politiques et le grand public, le Forum Ouvert sur la Biotechnologie Agricole (OFAB) section du Burkina a animé ce jour 22 juillet 2017 une session de formation et d’information sur biotechnologies agricoles et la biosécurité.

Le Dr Oumar TRAORE, Directeur de Recherche au CNRST, Directeur du Laboratoire National de Biosécurité, Point Focal de OFAB-Burkina, le Dr Valentin S. Edgar TRAORE, Généticien, sélectionneur riz, Coordonnateur de OFAB Burkina et le Dr Issa TAPSOBA, Directeur Général de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique ont animé cet atelier qui avait pour but d’apporter l’information scientifique juste sur les biotechnologies et leurs applications dont l’une des plus connue est L’Organisme Génétiquement Modifié (OGM).

Selon le principal communicateur, le Dr Oumar TRAORE, la Biotechnologie serait l’utilisation d’organisme vivant ou parties d’organismes (cellules vivantes, enzymes cellulaires etc.) pour fabriquer un produit donné à intérêt économique, nutritionnel, environnemental, médicale, etc. Elle serait motivée par les besoins de produire en quantité, en qualité, le besoin d’innover ou d’alléger la charge du travail. Les biotechnologies modernes sont de ce fait le résultat de la Recherche. Toutefois, il a également présenté les biotechnologies traditionnelles qui ont de tout temps été utilisées. Il a pris quelques exemples assez illustratifs telles que le procédé de fermentation du dolo avec la levure, le procédé de fabrication du yaourt auquel on additionne un peu de yaourt déjà prêt à la consommation, même la fabrication du pain auquel l’addition de la levure pour faire lever la pâte est nécessaire…les produits de la Biotechnologie sont très variés. Pour rassurer, il a ajouté que Biotechnologie ne rime pas forcément avec OGM et de plus, les OGM ne sont pas forcément mauvais.

Photo de famille

Selon le Dr Valentin S. Edgar TRAORE, on ne choisit pas d’aller aux OGM par plaisir. Face à la croissance démographique, à la réduction des superficies cultivables et surtout pour contribuer à la sécurité alimentaire, la Recherche travaille à trouver des solutions viables pour appuyer le secteur agricole.   Au Burkina Faso, l’Institut de l’Environnement et de la Recherche Agricole (INERA) a pu mettre en place plusieurs variétés de semences dites améliorées pour faire face non seulement aux ravageurs, mais aussi à la sècheresse et pour garantir une meilleure productivité.

Photo de famille

Cet atelier a été l’occasion pour les participants d’exprimer leurs craintes quant aux risques potentiels de l’utilisation des OGM en rapport avec la santé humaine, à la préservation des sols et même la conservation des semences traditionnelles. L’utilisation des pesticides par les paysans n’a pas été en reste. Car elles comportent des risques non négligeables pour la santé humaine et même la préservation de la biodiversité, ont reconnu les spécialistes présents. L’utilisation des produits de la Biotechnologie permet de réduire considérablement la pulvérisation des champs, des jardins et autres avec les pesticides.

Les participants ont également soulevé des inquiétudes quant à l’utilisation incontrôlée et à l’évaluation des risques potentiels que pourraient entrainer les OGM. A cette question, les panelistes ont rassuré. En effet, l’importation des OGM au Burkina est conditionnée par une autorisation préalable. La demande doit être faite en suivant une procédure déterminée. L’Agence Nationale de Biosécurité (ANB) et l’Observatoire Nationale de Biosécurité (ONB) sont des organisations instituées pour encadrer l’utilisation des OGM.

Au sortir de l’atelier, c’est une note de satisfaction que les participants ont laissé entendre. Ils ont vu leurs connaissances sur la question des biotechnologies et la biosécurité renforcées.  Certaines étiquettes sur les OGM et les dangers qu’ils sont supposés représentés sont tombés même si la vigilance reste de mise ont soutenu certains participants.

La Redaction

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