VIOLENCE FAITE AUX FEMMES : LE COMBAT CONTRE L’EXCISION CONTINU

Violence faite aux femmes : Le combat contre l’excision continu

Plus de 125 millions de filles et de femmes actuellement en vie dans 29 pays d’Afrique et du Moyen-Orient ont subi une forme de mutilation génitale féminine telle que l’excision. L’Unicef continu sa lutte contre ces pratiques qui provoquent de graves conséquences physiques et psychologiques chez les femmes qui les subissent. Cependant même si les mutilations sexuelles sont à la baisse dans de nombreux pays, 30 millions d’autres petites filles risquent d’en être victimes au cours des 10 prochaines années. Une raison de plus de continuer la lutte et de ne pas baisser les bras.

Selon l’UNICEF, il y’aurait entre 70 et 140 millions de filles et de femmes excisées dans le monde. En Afrique, 3 millions risqueraient chaque année de mutilations génitales. L’excision est également pratiquée dans certains pays d’Asie, du Moyen Orient et, dans une moindre mesure, dans des communautés immigrées en Europe, en Nouvelle Zélande, en Australie et au Canada. En France par exemple, on estime qu’entre 53 000 et 60 000 femmes ont subi une mutilation sexuelle. Certaines ont été excisées lors des avances d’été dans leur pays d’origine. On est tenté de ce demander si cette pratique connaitra une fin un jour dans nos pays. De l’avis de certains analystes politiques l’éradication de l’excision parait possible. En effet, la plupart du temps, elle concerne de petite tribu parfois minoritaire. Cependant, force est de reconnaitre que malgré la loi, malgré les lourdes peines qui les menaces, certaines femmes continuent toujours de pratiquer cette pratique.

En Afrique la lutte contre l’excision est un phénomène en augmentation, un phénomène en perte de de vitesse. Certes la lutte est soutenue aujourd’hui par bon nombre d’ONG, mais les résultats ne sont pas probants. Cependant il y’a une certaine évolution sur ce terrain. Et ce n’est pas pour autant qu’on doive baisser les bras. En effet, il faut énormément de vigilance, énormément de mobilisation parce qu’il y’a encore de forte résistance.

Les pays qui résistent sont entre autres ceux de l’Afrique du Nord. Il y’a une forte résistance dans ces pays en ce qui concerne la pratique de l’excision. En Ethiopie aussi comme au Kenya, on le constate. Par contre les pays d’Afrique de l’Ouest sont entrain de progresser comme par exemple le Sénégal et le Burkina Faso où récemment une dizaine de filles ont été excisées.

Pour arriver à bout de ce fléaux, d’aucuns pensent que la sensibilisation doit se faire doublement. D’abord, il y’a une action préventive et une action dissuasive. L’action préventive, va consister à faire recours aux chef traditionnels et aux chefs religieux, parce que pendant longtemps, on a fait comprendre que l’excision est un dogme religieux, ce qui n’est pas le cas, car plusieurs chefs religieux affirment que nulle part par dans les livres saints, il n’existe l’application de cette pratique. Cela a joué un rôle important, parce que ceux qui pensaient particulièrement les familles, que c’est la religion qui l’imposait ont compris que c’était faux.

Ce que d’autres ne savent pas, c’est que l’excision est tout d’abord une question de droit à la santé de la femme. De l’avis des spécialistes de la santé, en excisant la jeune fille, on l’expose à une grave situation au niveau de sa santé, lorsqu’elle devrait accoucher.

Que faire donc de ces femmes qui s’adonnent toujours à cette pratique ? Les exciseuses il faut les reconvertir. Pour cela il y’a énormément de travail qui se fait. Il faudrait essayer de leur donner une nouvelle occupation. Cela est assez important, parce que tout ceci rentre dans le volet de substitution et cela marche effectivement. Il faudrait aussi insister sur l’aspect qui remet en cause cette évolution positive par le fait que d’autres pays qui sont à côté comme la Gambie qui pratique l’excision et qui n’a pas criminalisé l’excision, malheureusement, on voit clandestinement des femmes quitter certains pays africains pour aller faire cette pratique qui est jugée illégale.

Sié Alfred KAM/Rédaction QNA

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