Mr Sawadogo est employé comme vigile dans une cave de la ville de Ouahigouya. Dans la soirée du 02 Septembre 2016, il fut victime d’une piqûre de scorpion. Il appela son employeur pour l’exposer son inquiétude de ne pouvoir assurer le travail cette nuit-là avec la douleur. Ce dernier ne s’est pas trop intéressé au mal de son employé avançant des arguments comme quoi, un de ses camions venait de garer avec des produits devant la cave, qu’il serait difficile que quelqu’un ne soit pas là.Ainsi donc, Mr Sawadogo qui habite une localité située à environ treize km (13km) de son lieu de travail rejoint la cave. Arrivé, un des chauffeurs qui travaille dans la même cave décide de l’amener dans un dispensaire. Il y bénéficie de quelques produits pharmaceutiques mais ce fut du plâtre sur du bois. Certaines nuits, à des heures tardives, passe devant la cave un homme qui ne jouit pas de ses facultés mentales. Cette nuit aussi le même homme passa. Il marqua un arrêt en voyant le veilleur de nuit balançant sa main sous l’effet de la douleur.
Il lui demanda à comprendre ce qui n’allait pas en s’approchant. Le vigile eut un peu peur. Il expliqua au fou qu’il a été victime d’une piqûre de scorpion. Ce dernier lui dit de l’attendre. Au bout d’une quinzaine de minutes il revient avec son médicament. Mr Sawadogo eut peur mais le fou le rassura de ne pas s’inquiéter.
As-tu une lame ? Lui demanda-t-il.
Le vigile répond par la négative.
Pas de problème, si on avait une lame pour faire des cicatrices sur la morsure la guérison était immédiate. Il prit la bile d’une chèvre dont on ne sait où il l’ a trouvé en pleine nuit, versa sur le doigt du gardien. Trente minutes plus tard environ, le vigile oublia la douleur qui l’habitait précédemment.
La bile serait un bon remède contre les morsures de scorpion. Et voici qui rejoint l’adage qui dit qu’on a besoin du plus petit que soit.
Les fous ne sont pas forcément fous de fois.
Omar Clément OUEDRAOGO pour SCI
