Centrale d’achat des médicaments essentiellement génériques (CAMEG) : vers une sortie de crise ?

Région du Centre

Centrale d’achat des médicaments essentiellement génériques (CAMEG) :

Vers une sortie de crise ?

La crise de la CAMEG, a amené les protagonistes devant le tribunal administratif de Ouagadougou. Née de la volonté de l’actuel ministre de la santé de renouveler les instances dirigeantes de la centrale,  elle opposait ce dernier au Conseil d’administration et au Directeur général. Cependant, la décision du tribunal n’est pas du tout favorable au ministre. C’est ce qu’a fait savoir l’avocat du conseil d’administration aux hommes de médias ce vendredi 26 août 2016.

L'avocat de la CAMEG, Maître Jean Charles Tougouma.
L’avocat de la CAMEG, Maître Jean Charles Tougouma.

La Centrale d’achat des médicaments essentiellement génériques (CAMEG) sortira-t-elle enfin de la crise qui secoue son administration depuis maintenant quelques semaines ? A cette question, l’avocat Jean Charles Tougouma répond sans détour, que c’est une décision judiciaire qui a été rendue et qui a rétablie le conseil d’administration (CA) dans ses droits. Nul n’étant au-dessus de la loi, elle sera donc appliquée et c’est la fin de cette crise.

Le personnel de la CAMEG.
Le personnel de la CAMEG.

Aux origines de la crise, c’était le renouvellement du contrat de l’actuel Directeur général de la CAMEG pour une durée de trois ans. Et ce renouvellement a été fait par le conseil d’administration, seule instance habilitée à le faire, si l’on s’en tient aux textes de la centrale.

 Le renouvellement de ce contrat ne rencontrait pas l’assentiment du ministre de la santé, qui avait du coup installé un autre conseil d’administration en toute illégalité, selon l’avocat. Et par la même occasion, il avait informé le DG qu’il allait assurer l’intérim de la direction pour une période de trois mois au lieu de trois ans, estimant que sa reconduite ne s’est pas faite dans les règles de l’art. Pourtant selon l’avocat du CA, ce renouvellement s’est fait comme à l’accoutumé.

La presse.
La presse.

C’était donc la pomme de discorde qui les avait conduits chez le juge administratif qui a rendu son jugement en défaveur du ministre, le 25 août dernier. Et pour Maître Tougouma, avec cette décision judiciaire, il est évident que la crise à la CAMEG doit déjà être conjuguée au passé.

Valentin YOUMANLI pour SCI

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