Cadre Sectoriel de Dialogues Justices et Droits Humains 2017 : « Aujourd’hui, il y’a une déconnexion réelle entre le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire », dixit Réné Bagoro, ministre de la justice.

Région du Centre

Pour le ministre Bagoro (au centre), il est attendu des recommandations fortes à l’issue de cette revue annuelle

Le ministère de la justice, des droits humains et de la protection civique a organisé ce mardi 11 avril 2017 sa première revue annuelle de l’année 2017 du Cadre Sectoriel de Dialogue Justice et Droits Humains (CSD-JDH). Il va s’agir au cours de cette revue de faire le bilan de la mise en œuvre des plans et actions programmées pour l’année 2016. La cérémonie a été présidée par le ministre de la justice, Réné Bagoro.

C’est la salle de conférence du centre national des archives de Ouagadougou qui a servi de cadre pour la tenue de ce premier cadre de dialogue sectoriel justices et Droits humains le mardi 11 avril 2017. Cette première rencontre de dialogue sectoriel se tient dans un contexte du PNDES du Burkina Faso. Plusieurs avancées se constatent dans le secteur de la justice et des droits humains. Au cours de cette revue annuelle, il a été question de faire le bilan des actions menées par le ministère de la justice courant 2016. Parmi ces actions, pour ce qui concerne le domaine de la justice, on retient entre autres :

Ils étaient nombreux les participants qui ont marqué leur présence à ce CSD
  • Le renforcement de l’indépendance de la justice à travers l’adoption des statuts des différents corps de la justice relatifs à l’amélioration des conditions de vie et de travail des magistrats, des greffiers et du personnel de la garde pénitentiaire ;
  • L’opérationnalisation effective du Conseil supérieur de la magistrature ;
  • L’amélioration de l’efficacité du fonctionnement des services judiciaires et de l’accès à la justice à travers l’instauration d’un dispositif d’évaluation de la performance des juges, l’organisation des missions de contrôle, le recrutement de nouveau personnel judiciaire, etc.

Quant aux droits humains, une loi a été adoptée sur la Commission nationale des Droits Humains. Une sensibilisation des populations sur les droits humains et le civisme ainsi que des actions pour l’humanisation des prisons ont également été menées.

Aujourd’hui, la justice burkinabè est indépendante

Ces différentes actions ont été saluées par Corneille Agossou, Représentant du PNUD et chef de fil du cadre sectoriel de dialogue justice et droits humains qui, dans son allocution a félicité le gouvernement pour avoir fait de la justice une des clés de voûte pour le développement du Burkina Faso. Néanmoins d’importants défis demeurent, a-t-il précisé.

Le ministre Bagoro quant à lui, a salué l’accompagnement du PNUD pour son ambition essentielle qui est d’apporter une contribution à la modernisation de la justice pour plus d’efficacité afin que le droit et la justice soient à la portée du plus grand nombre de Burkinabè. Il a par ailleurs rassuré qu’aujourd’hui, il y’a une déconnexion réelle entre le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire.

Cette revue annuelle qui se tient sous 24 heures doit déboucher sur des recommandations et des suggestions en vue d’améliorer les performances du Cadre sectoriel de dialogue.

Alfred Sié KAM/Rédaction SCI

 

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