Centre-Est : Grande marche silencieuse des élèves et de la communauté éducative de Koupéla

Grande marche silencieuse des élèves et de la communauté éducative de Koupéla

  »La responsabilité des élèves : ta vie, ta responsabilité! »

Cent vingt neuf (129) cas de grossesses enregistrés pour cette année scolaire 2015-2016 dans les établissements secondaires de la commune urbaine de Koupéla. C’est ce qui a prévalu pour l’organisation à Koupéla ce Samedi 04 juin 2016 de la marche silence des élèves, des partenaires de l’éducation, de la communauté éducative, des ONG et programmes et de l’administration sur la route nationale n°4. Une marche couronnée de discours de prise de conscience et de remise de recommandations de la jeunesse scolaire au Haut-commissaire du Kourittenga.

Voici les messages que l’on pouvait lire sur les banderoles des marcheurs au cours la marche silencieuse qui a eu lieu ce Samedi 04 Juin 2016 à Koupéla
Voici les messages que l’on pouvait lire sur les banderoles des marcheurs au cours la marche silencieuse qui a eu lieu ce Samedi 04 Juin 2016 à Koupéla

‘’Pour une jeunesse saine et responsable, engageons-nous pour les droits à la santé sexuelle et reproductive des jeunes.’’ ‘’Zéro grossesses non désirées en milieu jeune. Allons seulement !’’ ‘’La grossesse en milieu scolaire est un frein à la scolarisation de la jeune fille, Zéro grossesse à l’école: enseignants, parents d’élèves, acteurs et partenaires, vous êtes invités!’’ Voici les messages que l’on pouvait lire sur les banderoles des marcheurs au cours la marche silencieuse qui a eu lieu ce Samedi 04 Juin 2016 à Koupéla.

Cette marche fut placée sous le patronage de Yrwaya Ouédraogo, Haut-commissaire de la province de Kourittenga et du Co parrainage de monsieur Oubda Joseph président d’antenne régionale de l’Association Burkinabè pour le Bien-être Familiale (ABBEF) Koupéla. Elle avait également pour marraine  Hadja Mounata Vélgda, opératrice économique, fille du Kourittenga et le thème était « La responsabilité des élèves : ta vie, ta responsabilité!» Cette marche silencieuse fut conjointement organisée par les services publics et privés de la province puis pilotée techniquement et financièrement par l’ONG Plan International Burkina, bureau Koupéla.

Les partenaires de mise en œuvre étaient: la Direction Provinciale de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale du Kourittenga, de l’ABBEF, les écoles de la commune puis des structures et associations de la province intervenant dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive.

Cette marche dite silencieuse a un caractère solennel, car déclare Yrwaya Ouédraogo, Haut-commissaire de la province du Kourittenga, « Quand on marche on réfléchi ».
Cette marche dite silencieuse a un caractère solennel, car déclare Yrwaya Ouédraogo, Haut-commissaire de la province du Kourittenga, « Quand on marche on réfléchi ».

Parti du rond-point Naaba  Zanré de Koupéla à 08 heures 25 minutes, les marcheurs ont battu le pavé sur la route nationale numéro 4 et ont  parcouru près de trois (03) kilomètre en allant vers l’Est à travers la ville de Koupéla pour rejoindre le Haut-commissariat de la province. Là, après l’appel des élèves du Kourittenga lancé par une des leur, Kéré Fatime, ce fut tour à tour monsieur Oubda Joseph de l’ABBEF et Monsieur le Haut-commissaire de la Province du Kourittenga qui ont successivement pris la parole. Dans son allocution, la représentante des élèves a marqué un arrêt sur les statistiques fournis par la Direction Provinciale de l’Action Sociale qui révèle cent vingt-neuf (129) cas de grossesses enregistrés pour cette année scolaire 2015-2016 dans les établissements secondaires de la commune urbaine de Koupéla contre quatre-vingt-deux (82) en 2014-2015. Visiblement, la croissance de ces cas est inquiétante car les conséquences sont d’ordre social, économique et même scolaire. Car les grossesses précoces et non désirées constituent aujourd’hui une véritable entrave pour le système éducatif du Kourittenga. Terminant son discours, la représentante  des élèves a demandé au Haut-commissaire d’être leur porte-parole auprès des autorités, de l’enseignement, de la commune et de l’ensemble des acteurs de l’éducation afin que la question de la santé sexuelle et reproductive des élèves soit une préoccupation. Après quoi, une lettre de recommandation fut remise au premier responsable de la province. Prenant la parole, monsieur Oubda Joseph président de l’antenne régionale de l’ABBEF Koupéla, a déroulé le tableau dans l’Histoire pour rappeler que la même problématique de grossesse en milieu scolaire et des besoins d’espacement des naissances qui ont conduit des jeunes voltaïques  à créer l’Association Voltaique pour le bien être familiale en 1979  aujourd’hui Association Burkinabè pour le Bien être familiale ABBEF.

Cette marche silencieuse fut pilotée par l’ONG Plan International Burkina, bureau Koupéla, la Direction Provinciale de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale du Kourittenga et l’ABBEF qui ont bien voulu prendre une photo de famille avec les premiers responsables.
Cette marche silencieuse fut pilotée par l’ONG Plan International Burkina, bureau Koupéla, la Direction Provinciale de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale du Kourittenga et l’ABBEF qui ont bien voulu prendre une photo de famille avec les premiers responsables.

Cette historique expliquerait l’engagement de sa structure pour la cause de la jeune fille. C’est un honneur dit-il, d’être choisi pour Co-parrainer cette journée mémorable. Il a continué pour dire qu’une journée porte ouverte est organisée par l’ABBEF pour l’offre gratuite de consultation  et de prestation de soins en santé sexuelle et reproductive en ce jour. Quant à Yrwaya Ouédraogo, Haut-commissaire de la province du Kourittenga, il a tenu à remercier tous les partenaires pour leur engagement sans faille pour la cause de l’enfant et de la jeune fille. Pour lui, cette marche dite silencieuse a un caractère solennel, car déclare-t-il,  « Quand on marche on réfléchit ». Les grossesses précoces et non désirées, poursuit-il sont un fléau qui sévi dans toute la région du Centre-Est et plus particulièrement dans le Kourittenga et cela appel à une réflexion. Il n’a pas non plus manqué de rappeler  les  conséquences de ce mal qui gangrène notre société malgré le combat de nombreuses structures. La question qui s’est posé était soumise à la réflexion des tous : Pourquoi ça persiste?

Pour monsieur Ouédraogo, nous devons maîtriser nos besoins physiques, biologiques car si nous laissons libre cours à notre chair, nous irons au trépas.  Avant de clore son intervention, monsieur Ouédraogo a tenu à dire un mot sur l’incivisme qu’il définit en ces termes: « L’incivisme, c’est quand on ne veut pas bénéficier des avantages de l’éducation.» Selon lui, l’incivisme est en parti une des raisons qui ont conduit à ces  exactions sexuelles dont les statistiques parlent d’elles- même.  Pour terminer il a demandé à tous, parents, enseignants, leaders religieux et coutumiers puis organisations de la société civile à s’impliquer dans le combat.

Amédée W. SILGA pour SCI

(Visited 1 times, 1 visits today)