Région du Sud-Ouest
Commune urbaine de Gaoua
Mouvement d’humeur de commerçants face à l’interdiction du transport mixte
Certains commercants de la ville de Gaoua ont manifesté dans la matinée du samedi 25 juin 2016 précisément au secteur n°1 de la ville. Lesdits commerçants auraient quitté le marché de Nako la veille où ils ont été arrêtés par une équipe de la police à Tonkar, village situé à l’entrée côté nord de la ville de Gaoua.
La loi interdit le transport mixte au Burkina Faso à cause de son aspect dangereux. En témoignent les nombreux décès ces deniers temps suite aux accidents de la circulation routière. Ces pertes en vie humaine ont certainement amené les forces de police et de gendarmerie à vouloir faire respecter un temps soit peu cette règlementation.
Pour cette situation, tout a commencé dans la soirée du vendredi 24 juin 2016 selon des témoignages où des commerçants à bord de véhicules couramment appelés dix(10) tonnes ont été arrêtés et tenus de débarquer desdits camions et marcher afin que l’équipe de la police les escorte (camions) au commissariat de police de Gaoua. Chose qui fut faite. Les commerçants ont donc marché de Tonkar à Gaoua soit une distance d’environ sept(7) kilomètres.
Le lendemain dans la matinée, ils se sont mobilisés devant le domicile du propriétaire de camions servant de gare pour certainement entrer en possession de leurs marchandises. C’est suite à cette pression que le propriétaire des camions, couramment appelé Soloba a pris l’initiative d’aller à la rencontre des policiers pour engager une négociation. Si la décision prise par Soloba semble salutaire, certains commerçants ont déploré le fait qu’il n’ait pas associé quelques uns des leurs. Pour eux Soloba ira négocier en sa faveur et les laisser dans des problèmes. Chose que les commerçants n’ont pas apprécié.
De plus dans le cas présent, afin d’éviter de telles situations à l’avenir ils ont souhaité que les forces des sécurités sensibilisent d’abord les populations avant de passer à la répression.
Suite à cela nous nous sommes rendus au commissariat de police où après sensibilisation du propriétaire des camions en la personne de Soloba, les camions lui ont été remis. Soloba que nous avons trouvé à la police dit être conscient de la situation mais manque de moyens pour faire appliquer cette loi.
Voici donc une situation qui vient encore dire que le respect de cette disposition n’est pas une effectivité au Burkina Faso. Quand bien même ‘’nulle n’est censé ignorer la loi’’, nous estimons qu’il serait bon que les autorités poursuivent la sensibilisation pour amener les populations à comprendre son bien fondé.
Kissogo Abdoul Karim OUATTRA pour SCI
