CÔTE D’IVOIRE : LA BIO-CULTURE DU CACAO, UNE SOLUTION AUX PROBLÈMES DU SECTEUR

la côte d’Ivoire, premier producteur mondial de Cacao, a connu des périodes difficiles à la fin de l’année 2016. Le gouvernement, dans le but de contrôler les choses a décidé de prendre le Conseil Café-Cacao (CCC). Depuis lors, des réformes sont adoptées et le secteur connait des avancées. Pour preuve, des producteurs ont investi dans la culture de cacao équitable, à savoir la bio-culture et cela a donné un bon rendement. Toutefois cette forme de culture reste la solution aux problèmes pour le moment.    

La surproduction de cacao a entraîné la chute des cours mondiaux à la fin de 2016.  En effet, reconnue comme premier producteur mondial de Cacao, la Côte d’Ivoire a récolté plus de 2 millions de tonnes au terme de la campagne 2016-2017, selon les chiffres de l’instance ivoirienne de régulation du secteur, le Conseil café-cacao (CCC). Ce chiffre a reflété une surproduction qui s’est accompagnée d’une baisse du prix du cacao à 700 Fcfa le kilo, soit 1,07 euros, aggravant également la déforestation du pays. Ainsi, conjuguée à la défaillance de plusieurs négociants locaux dans l’exécution de leurs contrats d’achat, la situation a eu d’importantes répercussions sur les finances publiques ivoiriennes.  Cette année, la campagne de commercialisation 2018-2019, ouverte le 1er octobre 2018, a été placée sous le signe de la reprise en main par l’État du conseil d’administration du Conseil du café-cacao (CCC), l’organe de régulation et de gestion de la filière. Le président Alassane Ouattara avait signé une ordonnance, le 27 septembre 2018, excluant les exportateurs, les transformateurs, les banquiers et les assureurs du conseil d’administration.  L’objectif, est de redynamiser le secteur afin d’avoir un impact significatif sur l’économie. Dans son rapport sur la situation économique de la Côte d’Ivoire,  publié le jeudi 12 juillet 2018, la Banque mondiale indiquait que les perspectives à court et moyen termes sont favorables pour l’économie ivoirienne.  Et d’ajouter que l’économie ivoirienne devrait maintenir une bonne trajectoire de croissance du PIB, de l’ordre de 7 à 7,5% au cours des prochaines années selon le rapport.  Ce rapport montre bien que l’économie ivoirienne est basée essentiellement sur le secteur agricole, qui bénéficie de conditions climatiques avantageuses.  En outre, le gouvernement a réussi à maîtriser ses comptes, avec un déficit moins élevé que prévu de 4,2% du PIB, tout en continuant sa politique ambitieuse d’investissement, en partie financée par une politique d’endettement judicieuse sur les marchés financiers.  Cependant, force est de constater que la Banque mondiale a recommandé que le secteur privé reste dynamique et devienne le principal moteur de croissance.  Dans un rapport intitulé pour que « demain ne meurt jamais », il ressort que la Côte d’Ivoire fait face au changement climatique. L’institution financière a également souligné que la lutte contre le changement climatique requiert des décisions immédiates et elle doit devenir une priorité afin que le pays maintienne un rythme de croissance accélérée  et soutenu dans la durée.   De ce fait, les producteurs ivoiriens de cacao doivent se lancer de plus en plus dans la culture bio, sous l’étiquette du commerce équitable. Il faut signifier que quand bien que cela est l’une des solutions aux problèmes du secteur, la culture bio, a montré ses limites, mais reste un solide outil dans la structuration de la filière.  Aussi des producteurs, ont investi dans la culture de cacao équitable et ont été certifiés pour des volumes allant jusqu’à 4 000 tonnes. Alors que plusieurs contrats ou commandes pour l’achat de cacao certifié n’ont pas été respectés et des producteurs ont été contraints de céder leurs produits au prix du cacao classique. Toutefois, en dépit des contraintes majeures, le recours à la certification est un atout pour les producteurs de cacao, en ce sens qu’elle permet de structurer et de renforcer les capacités de négociation et de gestion démocratique des producteurs, mais aussi de protéger les droits des employés et surtout de prendre en compte la question du respect de l’environnement. En rappel, le cacao est principalement utilisé dans la confection du chocolat, qui est une affaire fructueuse. La consommation mondiale de chocolat et de produits dérivés du cacao représente environ 3 millions de tonnes par an, et la demande croît chaque année de 2 à 5 %.

Par Wakiyatou KOBRE

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