La course à la présidentielle congolaise prend une autre tournure. Jean-Pierre Bemba, un opposant de poids ne sera pas candidat à l’élection présidentielle de décembre prochain en République démocratique du Congo. La cour constitutionnelle a rejeté 6 candidatures dont celle de l’ancien vice-président de la RDC pour motif de sa condamnation par la cour pénale internationale pour subornation de témoins.
La Commission électorale de la République démocratique du Congo a exclu le chef de l’opposition Jean-Pierre Bemba et trois anciens premiers ministres de la liste des candidats approuvés pour l’élection présidentielle de décembre. C’est ce vendredi que l’annonce est tombée, empêcher ainsi Jean-Pierre Bemba de continuer à rêver. Un rêve qui, visiblement n’a été que de courte durée. Jean-Pierre Bemba ne participera pas à la prochaine élection présidentielle en RDC. La commission électorale congolaise l’a exclu vendredi dernier de la liste des candidats retenus pour l’échéance de décembre. Une annonce qui a suscité la colère immédiate de l’ensemble de l’opposition. La CENI estime que sa condamnation devant la cour pénale internationale dans une affaire annexe de subornation de témoin ne l’autorise pas à briguer la magistrature suprême. C’est donc un opposant de poids qui se voit écarté de la course à la présidentielle. Réagissant à cette annonce officielle de la CENI, l’opposition accuse le pouvoir en place de vouloir confisquer le processus électoral. « Je viens pour rétablir la sécurité, la stabilité et le bien être des congolais. Je demande aux congolais de garder les morales au zénith car nous allons introduire notre recours à la cour constitutionnelle, mais si cela n’aboutit pas nous allons procéder à d’autres manière pour recouvrir nos droits. », a dit Jean-Pierre Bemba, qui a d’ailleurs annoncé sa nouvelle stratégie sur France 24 en ces termes : « Nous (avec ses avocats) sommes en train d’envisager la possibilité (…) de faire appel; car c’est une décision de la commission électorale qui démontre totalement qu’elle est sous le contrôle du pouvoir en place et qu’elle reçoit des injonctions pour éliminer des candidats. Ce qui est vraiment inacceptable (…) ».
Dans les prochains jours, l’ancien vice-Président de la RDC entend déposer donc un recours légal face à cette décision de la CENI.
En rappel, ce sont au total, 6 candidatures sur 25 à la présidentielle du 23 décembre, qui ont été écarté par la commission nationale électorale, entre autres l’ancien premier ministre Samy Badibanga et Marie Josey Ifoko, la seule femme de la liste.
Alfred Sié KAM/Rédaction QNA