Dîner- débat du Club des Hommes d’Affaires Franco Burkinabè : l’emploi des jeunes au menu des échanges

Dîner- débat du Club des Hommes d’Affaires Franco Burkinabè :

l’emploi des jeunes au menu des échanges

Le Club des Hommes d’Affaires Franco Burkinabè a organisé un diner débat le jeudi 15 décembre 2016 à Ouagadougou. Les acteurs du monde des affaires se sont penchés sur l’épineuse question de l’entreprenariat des jeunes au Burkina Faso. Pour mieux appréhender le contexte de l’emploi au Burkina Faso, c’est le ministre de la jeunesse de la formation et de l’insertion professionnelle Jean Claude BOUDA qui a animé la communication.

Le Présidium

La jeunesse constitue la franche la plus importante de la population burkinabè. Mais force est de constater que cette jeunesse peine à s’employer. Préoccupé par ce problème, c’est sous le thème « Emploi des jeunes et entreprenariat au Burkina Faso : Etats des lieux et perspectives », que le Club des hommes d’affaires Franco Burkinabè a placé le présent dîner- débat.

Jean Claude BOUDA, ministre de la Jeunesse de la formation et de l’insertion professionnelle

Selon les résultats de l’Enquête Multisectorielle Continue(EMC) réalisée en 2014, 79,8% de la population burkinabè a moins de 35 ans. Ce dividende démographique s’il est mis à profit selon le ministre Jean Claude BOUDA, peut favoriser un développement durable. Mais à en croire le ministre, au Burkina Faso plusieurs facteurs sont à l’origine du chômage des jeunes. Le premier responsable du ministère de la jeunesse a d’abord pointé du doigt la formation des jeunes. Selon lui, il n’y a pas une adéquation entre la formation et les besoins du moment. « Le système éducatif forme des chômeurs or nous voulons un système qui forme des entrepreneurs » a-t-il ajouté.

Avec ce taux de chômage élevé, les regards sont tournés vers l’Etat pour la création des emplois. A cet effet le communicateur du jour a pris le soin d’égrener les trois grands bassins d’emplois au Burkina Faso. Il s’agit du bassin agricole qui représente 77,3% de la main d’œuvre, le bassin informel 16,5% et le bassin moderne représente 6%. Au regard de ces chiffres, Jean Claude BOUDA affirme que l’Etat a lui seul ne pas résoudre le problème du chômage. Cependant, il estime que l’Etat doit créer un climat favorable pour le secteur privé qui est le potentiel créateur d’emploi.

Face à ce problème crucial que faire ?

Mathieu BAYALA, président du Club des hommes d’affaires franco burkinabè

Le ministre de la jeunesse de la formation et de l’insertion professionnelle a fait le point des actions mises en œuvre par le gouvernement pour favoriser l’emploi des jeunes. Mais pour résoudre à souhait le problème de l’emploi des jeunes plusieurs défis mérite d’être relevés. Il s’agit du renforcement de l’adéquation entre la formation et les besoins des entreprises, l’appui des jeunes aux montages des plans d’affaire. Outre cela, il convient d’inculquer l’esprit d’entreprise aux jeunes car pour le ministre « on ne naît pas forcement entrepreneurs, on peut le devenir ». Jean Claude BOUDA garde l’espoir que la situation de l’emploi des jeunes connaitra une amélioration les années à venir car l’axe II du Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) met l’accent sur la formation du capital humain.

Les participants

A la fin de la communication, c’est un débat bien nourrit entre le ministre et les hommes d’affaire qui a mis fin à la soirée. Le président du Club des hommes d’affaire Mathieu BAYALA a remercié le Ministre de la Jeunesse pour sa disponibilité. « Cette activité de dîner- débat entre dans le cadre des objectifs du Club des Hommes d’Affaires Franco Burkinabè » a laissé entendre Mathieu BAYALA.

M’pempé Bernard HIEN  

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