Discours d’adieu du président américain Barack Obama:« Les inégalités flagrantes sont dangereuses pour la démocratie », dixit Barack Obama

Discours d’adieu du président américain Barack Obama

« Les inégalités flagrantes sont dangereuses pour la démocratie », dixit Barack Obama

Barack Obama, Président sortant des Etats-Unis.

Le premier Président noir américain a prononcé, comme le veut la tradition, son discours d’adieu à dix Jours de la fin officielle de son mandat à la tête de la plus puissante nation. L’évènement a eu lieu le mardi 10 Janvier dernier devant plusieurs milliers de sympathisants rassemblés  à Chicago, la capitale de l’Etat de l’Illinois. Que peut-on retenir de ce dernier discours du 44e président des Etats- Unis ?

D’entrée de jeu le Président Obama  a traduit toute sa reconnaissance au peuple américain dans toute sa diversité  qu’il a côtoyé et avec qui il a eu des conversations franches  dans diverses occasions, des rencontres qui lui ont  forgé son caractère d’homme d’Etat.  « (…) Ces rencontres m’ont permis de rester honnête. Elles m’ont inspiré. Chaque jour grâce à vous, j’ai appris. Et grâce à vous, j’ai été  un meilleur président et un homme meilleur. » A-t-il dit. Il n’a pas manqué d’évoquer son passé et de son engagement en politique. Arrivé à Chicago à sa vingtaine bien sonnée, le président américain fait remarquer que c’est à cette période qu’il a appris que pour changer les choses, « il fallait que les gens ordinaires s’impliquent et qu’ils s’engagent ».

Dans une Amérique de plus en plus en proie à une crise raciale le Président noir américain dira que tous les Américains sont égaux, et c’est cette valeur qui permet de dire que l’Amérique est exceptionnelle.

Barack Obama a, dans une rhétorique bien propre à lui, fait le bilan de son passage à la Maison blanche, « Si je vous avais dit, il y a huit ans, que l’Amérique dépasserait une grande récession, que notre industrie automobile redémarrerait et que nous assisterions au plus grand nombre de créations d’emploi de toute notre histoire, si je vous avais dit que nous ouvririons un nouveau chapitre avec le peuple cubain, que nous arrêterions le programme d’armes nucléaires de l’Iran sans tirer un coup de feu, que nous éliminerions le cerveau des attentats du 11 Septembre, si je vous avais dit que le mariage pour tous serait une réalité et que 20 millions de nos concitoyens supplémentaires seraient couverts par l’assurance maladie, vous auriez dit que tout cela n’était pas possible. Mais c’est ce que nous avons fait. C’est ce que vous avez fait ! »

A l’heure où il s’apprête à passer le témoin à son successeur républicain Donald Trump, Obama s’est permis de relever les potentialités dont regorge son pays mais reconnait-il que ce potentiel ne peut se réaliser que « …Si nous tous, indépendamment de nos convictions politiques ou des intérêts particuliers, nous travaillons ensemble que nous pourrons répondre aux défis du pays ».

De nombreux défis à relever, parmi lesquels la réduction des inégalités. Selon le Président en fin de mandat, seulement 1% des Américains les plus riches ont amassé la plus grande part de la richesse et des revenus par contre trop de familles sont encore laissées pour compte. Il pointe du doigt l’économie américaine qui selon ses termes, ne fonctionne pas bien. Le président américain reconnait que les inégalités flagrantes sont dangereuses pour la démocratie. Il invite donc ses compatriotes à forger un nouveau pacte social dans lequel « Il faut donner aux travailleurs le pouvoir de se syndiquer pour de meilleurs salaires. Mettre à jour nos filets de protection sociale. Faire plus de réformes des impôts afin que les sociétés et les individus qui profitent le plus de cette nouvelle économie n’évitent pas leurs obligations envers le pays qui a rendu possible leur succès. ».

Une autre menace  de la démocratie américaine que le 44e Président des Etats-Unis a évoquée est celle qui concerne les crises nées des relations raciales, notamment entre noirs et Blancs. Malgré son ampleur inquiétante, Obama pense qu’il y a eu des progrès, n’en déplaise à ses détracteurs « Je sais que les relations raciales sont meilleures qu’il y a 10, 20 ou 30 ans, peu importe ce que certains disent. Vous pouvez le voir non seulement en statistiques, vous le voyez dans l’attitude des jeunes Américains. Mais nous avons des progrès à faire ».

Baowenbuum pour SCI

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