Dossiers Pendants : « la liberté provisoire n’est pas un acquittement », dixit Alioun ZANRE

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Dossiers Pendants

 « la liberté provisoire n’est pas un acquittement », dixit Alioun ZANRE

Le parquet a rencontré les hommes de médias le vendredi 22 juillet 2016 afin de leur faire le point sur l’évolution des principaux dossiers pendants devant sa juridiction. Ce fut l’occasion pour le commandant et commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Ouagadougou, Alioun ZANRE d’informer les uns et les autres sur la liberté provisoire.

Selon Alioun ZANRE, c’est au cas par cas que le juge ordonne la liberté provisoire.
Selon Alioun ZANRE, c’est au cas par cas que le juge ordonne la liberté provisoire.

Selon le commandant et commissaire du gouvernement près du tribunal militaire de Ouagadougou, Alioun Zanré, les dossiers pendants avancent de façon satisfaisante grâce à l’effort conjugué de tous les acteurs. Il s’agit des dossiers Thomas SANKARA, Gilbert DIENDERE, OUEDRAOGO Madi, SANOU Ali.

En effet, il ressort dans le 1er dossier à savoir celui du Ministère public et les héritiers de feu Thomas Sankara contre X connu après KAFANDO Tousma dit Hyacinthe et treize (13) autres inculpés d’attentat, assassinat, recel de cadavre, complicité, complicité de ces infractions ou de faux en écriture publique ou authentique, que sur les treize (13) inculpés, sep (07) sont en détention préventive, quatre (04) non détenus, deux (02) que sont KAFANDO Hyacinthe et COMPAORE Blaise recherchés. Ils ont tous été entendus en 1ère comparution et au fond à l’exception de ceux recherchés et deux (02) autres. Il est aussi indiqué que de quarante-sept (47), on est passé à cinquante-deux (52) témoins et treize (13) parties civiles entendues.

Aucune liberté provisoire n’a été accordée. La contre-expertise a été reprise au profit de l’ensemble des treize(13) familles. Les analyses sont en cours dans un laboratoire en Espagne.

Quant au Ministère public contre le Général DIENDERE Gilbert et soixante-seize (76) autres et non soixante-quatorze (74) autres comme il avait été dit lors du dernier point de presse à la date du 6 juin dernier. Les chefs d’accusation contre ces derniers sont meurtre, complicité de meurtre, association de malfaiteurs, trahison, révolte, enlèvement et séquestration, crime contre l’humanité ou de complicité à ces infractions. Sur soixante-dix-sept (77) inculpés, vingt-sept (27) sont en détention préventive, huit (08) non détenus, neuf (09) en fuite. Les libertés provisoires sont passées de dix-sept (17) à trente-trois (33). Tous entendus en 1ère comparution et au fond à l’exception de ceux recherchés et un autre. De vingt-deux (22), le parquet est passé à soixante et un (61) témoins entendus. Et de trente (30) parties civiles, il est passé à quatre-vingt-dix (90) entendues. Il a aussi été questions de programmation de précisions à demander à certains détenus les jours à venir, voire de nouvelles inculpations ne sont pas à exclure.

Concernant le Ministère public contre Ouédraogo Madi et trente-huit (38) autres inculpés pour association de malfaiteurs, détention illégale d’armes et munitions de guerre, sur trente-neuf (39) inculpés, dix-huit (18) sont en détention préventive, vingt (20) en liberté provisoire, un non détenu et un témoin entendu. Ce dossier est pratiquement bouclé, a indiqué le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Ouagadougou.
Enfin, le Ministère public contre le sergent Sanou Ali et vingt-deux (22) autres personnes, inculpés de désertion à l’étranger en temps de paix, association de malfaiteurs, vol à main armée, recel d’armes et munitions de guerre, détention illégale d’armes et de munitions de guerre , coups et blessures volontaires, recel de malfaiteurs, tentative d’atteinte à la sureté de l’Etat. Dans cette affaire, sur vingt-trois (23) inculpés, seize (16) sont en détention préventive, trois (03) en liberté provisoire et quatre (04) non détenus. Ce dossier aussi est pratiquement bouclé.

L’avancement significatif des dossiers a permis à certains inculpés de bénéficier de liberté provisoire. Cependant, l’opinion publique à entendre ces libertés provisoires met en doute le jugement de ces derniers. A cet effet, le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Ouagadougou les rassure sur ces libertés provisoires. De ses propos, la liberté provisoire n’est pas un non-lieu, ni un jugement d’acquittement ou de relaxe. Le juge, en accordant une liberté provisoire à un inculpé ne fait qu’appliquer la règle de droit.

Bernadette Dembélé pour SCI

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