Enseignement privé au Burkina : les promoteurs réclament leur dû à l’Etat

Enseignement privé au Burkina :

les promoteurs réclament leur dû à l’Etat

L’Union Nationale des Etablissements d’Enseignements Privés Laïc (UNEEPL)  a tenu une conférence de presse ce jeudi 26 mai 2016 à son siège. A travers cette conférence, elle a voulu faire savoir à l’opinion publique le problème financier quelle a avec l’Etat Burkinabè.

20160526_104022L’Etat burkinabè doit à l’enseignement privé un milliard quatre cent quarante millions vingt cinq mille (1 440 025 000f) CFA. C’est ce qu’ont fait savoir les conférenciers du jour. Cette dette couvre la période des deux dernières années scolaires à savoir 2014-2015 et 2015-2016. L’origine de la dette remonte à la convention que l’Etat a signée avec les établissements d’enseignement privé dans le but de l’aider avec le flux des élèves dont les effectifs sont pléthoriques dans les établissements publics.

Aux termes donc de ces conventions, les établissements privés s’engagent à prendre des élèves affectés par l’Etat dans les classes de sixième, de seconde et dans les premières années de BEP. En contrepartie, l’Etat verse annuellement aux établissements conventionnés un montant correspondant au nombre d’élèves affectés multiplié par la valeur d’une subvention à la scolarité convenue. En plus de ces conventions, dans le cadre du continuum, ces établissements privés ont reçu des élèves admis au Certificat d’Etudes Primaires.

Ainsi, selon l’UNEEPL, deux ans après cette convention, le bilan laisse constater que toutes les structures ayant reçu des élèves affectés par l’Etat n’ont pas été payé des frais de scolarité de ces élèves. Et ces structures se retrouvent dans des difficultés financières dues à cet état de fait. Ce non-paiement des frais de scolarité porte sur une partie des frais de l’année scolaire 2014-2015 qui s’élève à deux cent deux millions cinq cent quatre-vingt-dix mille ( 202 590 000 f) CFA et sur l’intégralité des frais de l’année en cours.

20160526_104055Pour l’Union, cette situation est préjudiciable au bon fonctionnement de ces établissements privés. La conséquence directe est le déficit budgétaire qui les amène au non-respect de leur engagement avec leur personnel et ils sont obligés de faire recours à des prêts pour résoudre ces problèmes afin d’éviter les remous sociaux.

L’union rappelle que l’enseignement privé occupe environ 85% des effectifs au préscolaire, 15% au primaire, 40% au post primaire et au secondaire général, 85% au secondaire technique et environ 25% au supérieur. Elle demande donc à l’Etat de respecter ses engagements vis-à-vis des promoteurs qui se sont engagés à l’aider dans l’éducation et la formations des enfants.

Valentin YOUMANLI

 

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