Région du Centre-Ouest
Examens universitaires:
Il compose à la place de sa copine et se fait prendre
L’université, on le sait est considérée comme un temple de savoir. C’est aussi un univers par excellence de rencontre, de développement de l’esprit critique. C’est ce qui fait sa beauté. L’université de Koudougou ne s’écarte pas de cette réalité. Malgré les difficultés des étudiants réussissent leur parcours. Cependant d’autres n’hésitent pas à emprunté la voie sinueuse à la réussite : la tricherie et la fraude.
La période de la jeunesse est évidemment le moment où l’esprit immature conçoit presque tout en rose. L’on cré des réseaux d’amitié et d’amour. Mais l’inexpérience dans des domaines comme l’amour conduit inévitablement la frange jeune au bord du gouffre. C’est de cette réalité qu’ont été victimes deux étudiants à l’Université de Koudougou dans les facultés des Sciences de l’économie et de gestion. Sanou S. et Jessica ont triché. Serge deuxième année en SEG, pour témoigner qu’il tenait à sa petite amie a décidé de lui venir en aide lorsque celle-ci était en session de rattrapage pour le semestre 2 de la même filière.
Quoi de mieux que de porter son aide à une personne en situation de besoin. Seulement, la voie usée par l’amoureux était tout de même un risque. Il a trouvé mieux de composer à la place de sa copine. C’est le constat qu’a fait Bayala julien, délégué de la promotion SEG de la deuxième année : « C’était le dernier jour de la composition de la session de rattrapage. Moi-même j’étais en session et on composait en comptabilité générale. Nous étions dans le groupe1.»
Manque de vigilance ou complicité de la surveillance ?
Ce jour-là, Serge a pu accéder à la salle de composition pour satisfaire sa copine. L’on peut se demander comment l’étudiant a pu avoir accès à la salle quand on sait qu’avant l’examen, il y a un contrôle d’identité. Pour le délégué, il y a eu un manque de vigilance au niveau de la surveillance : « Le problème s’est posé au niveau de ceux qui font l’appel avant l’entrée pour la composition. Lorsqu’on appelle un étudiant, il doit montrer sa carte d’étudiant avant de rentrer. Mais s’il y a un problème au niveau du contrôle, cela peut arriver ». Ce n’est qu’à la fin de l’épreuve que les surveillants sont parvenus à mettre la main sur le tricheur : « Après la composition et comme d’habitude, on doit signer sur les listes. Les surveillants ont constaté qu’il y avait un étudiant de trop dans le groupe. Ils ont donc décidé de vérifier les présences. Les copies ont été recomptées c’était le même nombre. C’est ainsi qu’ils ont décidé de prendre les cartes des étudiants pour faire une vérification. À la fin donc, ils ont mis la main sur un étudiant qui n’avait pas sa carte d’étudiant et qui composait. Il y avait une fille qui était là, mais elle s’était précipitée pour sortir. L’étudiant qui n’avait pas sa carte a reconnu qu’il n’était pas de la promotion et qu’il était venu composer pour quelqu’un d’autre. », a dit le délégué de la promotion.
Serge et Jessica écopent de 05 ans d’exclusion
Face à cette situation qui ne donne pas une bonne image de l’étudiant burkinabé et qui rabaisse la qualité du diplôme obtenu, il s’avère nécessaire que les étudiants eux-mêmes prennent conscience. Ils doivent mettre tout en œuvre pour être des hommes intègres, ceux dont a besoin la nation pour son développement car il n’y a point de gloire, de satisfaction dans la tricherie.
Du reste, une procédure administrative est en cours pour statuer sur cette question. Malgré notre insistance du côté de l’administration SEG, c’est finalement le Secrétaire Principal qui dans la foulé nous à laisser entendre qu’une commission a été mise en place pour statuer sur les faits. Mais seuls les premiers responsables sont habilités à nous donner les informations, le Directeur Adjoint. Un Directeur qui semblerait être très occupé. Car nous avons fait le pied de grue devant le bureau de sa secrétaire afin de le rencontrer mais il était toujours absent. Selon les rumeurs, les deux amoureux auraient écopés d’une sanction de 05 ans d’exclusion. Information à laquelle nous promettons de revenir.
Prince Omar pour SCI
