IIIe Congrès de l’Union Nationale des Parents d’Elèves du Burkina (l’U.N.P.ES-B)

Région du Centre

IIIe Congrès de l’Union Nationale des Parents d’Elèves du Burkina (l’U.N.P.ES-B)

Incivisme et violence au cœur des débats

Du vendredi 29 au Samedi 30 Juillet 2016, l’U.N.P.ES-B et les autres acteurs du système éducatif se sont réunis dans la salle de Conférence de l’INJEPS pour réfléchir sur le thème « La responsabilité des parents face à l’incivisme grandissant et à la violence en milieu scolaire. Quelle thérapie ? » Deux communications ont marqué la cérémonie d’ouverture. Il s’agit des Communication du président de l’U.N.P.ES-B, Monsieur Vincent CONGO et celle de la Directrice Générale de l’Enseignement Supérieur, Docteur Bintou CESSOUMA.

Le présidium: le Docteur Bintou CESSOUMA Directrice Générale de l’Enseignement Supérieur deuxième à partir de la gauche.
Le présidium: le Docteur Bintou CESSOUMA Directrice Générale de l’Enseignement Supérieur deuxième à partir de la gauche.

Après les salutations d’usage Monsieur Vincent CONGO, Président de l’U.N.P.ES-B nous a situés dans le contexte de ce séminaire à travers son discours :

« La mission des parents d’élèves est devenue difficile. Mais quelle est la place des parents aujourd’hui dans le système éducatif ? En effet des crises scolaires ont été vécues. Celle qui a retenu le plus l’attention de tous est celle de Nagaré où des enseignants ont été brutalisés et leurs biens incendiés, des parents menacés et le symbole national profané. L’indignation des parents d’élèves est au paroxysme. Nous sommes interpelés. Nous devons prendre nos responsabilités et mieux nous organiser pour contribuer à l’éradication de ce fléau qui menace la stabilité sociale et l’avenir de nos enfants. Le choix du thème de notre congrès (La responsabilité des parents face à l’incivisme grandissant et à la violence en milieu scolaire. Quelle thérapie ?) S’inscrit dans cette optique.

Monsieur Vincet CONGO, Président de l’UNAPES-B
Monsieur Vincet CONGO, Président de l’UNAPES-B

Après les crises universitaires d’Octobre 2015, il nous a été rapporté la valeur de la contribution de l’UNAPES-B à l’apaisement en Conseil de Ministre. Nous avons été félicités. Nous vous adressons notre profonde gratitude.

Nous remercions, les enseignants et leurs syndicats qui malgré les conditions de travail très difficiles se battent pour maintenir et renforcer la qualité de l’enseignement au Burkina Faso. Nous adressons nos sincères remerciements au Directeur régional des enseignements du centre pour son appui permanent et pour sa contribution qu’il apportera pour une analyse plus approfondie de notre thème avec la communication qu’il fera.

Chers participants, Je souhaite que nos débats francs mais emprunts de courtoisie débouchent sur des décisions pour la résolution des problèmes qui assaillent notre système éducatif et l’avenir de nos enfants. »

L’honneur est revenu ensuite et enfin à Mme la Directrice Générale de l’Enseignement Supérieur de donner le discours d’ouverture. Elle représentait le Ministre en Charge de l’Enseignement Supérieur présentement en République de Côte d’Ivoire pour le IVème TAC.

« Je me réjouis de la tenue de votre congrès qui se déroule à un moment où notre système traverse une période bien difficile. Dans notre pays, l’incivisme scolaire et ses corollaires prennent des proportions dramatiques malgré les efforts déployés par l’Etat qui a mis en place le comité National pour la prévention de la violence en milieu scolaire.

Des crises ont été vécues par de nombreux lycées et collèges et par quelques universités de notre pays. L’une des plus graves est celle du CEG de Nagaré où des Enseignants ont été agressés et ont vu leurs bien saccagés. Des parents d’élèves ont même été menacés par leurs propres enfants. Pire le symbole national a été profané. Ces comportements indescriptibles de nos enfants ont provoqué l’indignation au niveau national.

Participants au AG.
Participants au AG.

L’UNAPES-B a toujours été à nos côtés at a apporté une contribution inestimable à la recherche de solutions à ces différentes crises. Je voudrais renouveler, au nom du gouvernement, nos sincères remerciements à l’UNAPES-B pour toutes les négociations menées avec toutes les parties prenantes pour l’apaisement de ces crises scolaires et universitaires. Votre contribution a permis un bon déroulement de l’année scolaire et universitaire. Des résultats assez satisfaisants aux différents examens ont été engrangés.

Afin de permettra à notre système éducatif de redorer son blason et de jouer  le rôle qui lui est assigné, Je voudrais lancer un appel solennel à tous les parents d’élèves du Burkina Faso pour plus d’engagement aux côtés des autorités qui se battent pour relever les nombreux défis de l’éducation et du devenir de nos enfants en dépit d’un contexte social et économique de plus en plus difficile.

Vous êtes notre partenaire  privilégié. C’est pourquoi mon département n’a ménagé et ne ménagera aucun effort pour apporter son soutien dans la réalisation de vos activités. Nous espérons que vos débats constructifs et fructueux permettront de trouver une solution appropriée pour réduire voire enrayer l’incivisme scolaire et universitaire de notre système éducatif afin que celui-ci retrouve ses lettres de noblesse.

Participants au AG.
Participants au AG.

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Tout en vous renouvelant notre reconnaissance, nos encouragements et notre soutien, Je souhaite bon vent à l’UNAPES-B et déclare ouvert votre congrès sur le thème, La responsabilité des parents face à l’incivisme grandissant et à la violence en milieu scolaire. Quelle thérapie ? »

Depuis 1993 jusqu’en 2012 il n’y avait qu’un seul bureau. Avec le congrès de 2012, la ferme décision a été prise de ramener les choses dans leurs proportions en fixant le mandant du bureau à quatre (04) ans. La rencontre se tient dans le but de pouvoir réorienter les actions de l’UNAPES-D pour plus d’efficacité. Les problèmes qui se posaient en 2012 ne sont plus les même qu’aujourd’hui ! En 2012 on parlait d’incivisme. Le bureau avait demandé aux parents de prendre leurs responsabilités parce que l’incivisme va devenir un jour de la violence. Aujourd’hui le constat est qu’il y’a la violence dans le milieu scolaire.

Au niveau des fonctionnements des établissements des problèmes demeurent. Des crises un peu partout, soit qu’il n’y a pas eu d’examen blanc, soit qu’il n’y a pas eu de paiements de professeurs. Alors que la mission de l’UNAPES-B s’inscrit dans un cadre bien précis. Selon les textes il n’y a que 40% des recettes de chaque APE qui est versé au comité de gestion pour le fonctionnement de l’institution. Aujourd’hui nous constatons que les 100% reviennent à la charge de l’institution. C’est ainsi que des cotisations spécifiques ont été instaurées pour résoudre des problèmes de financement. Alors que l’Etat souhaite dans sa politique que l’éducation soit gratuite mais malheureusement les parents feintent les cotisations !

Dans les débats du jour un appel a été fait aux autorités pour qu’ils définissent une position claire par rapport à certaines situations. Les examens blancs ne doivent plus être par exemple perçus comme devant être supporté par les parents d’élèves, aucun texte ne le dit.

 Auparavant des parents zélés ont voulu récompenser les professeurs et cela est devenu comme un devoir aujourd’hui. Il faut donc que les textes soient vulgarisés pour que les parents soient informés et qu’ils sachent que le soutien n’est pas obligatoire.

Cependant ils peuvent en plus des 40% versés au comité de gestion soutenir volontairement les activités culturelles et sportives des établissements. L’Etat doit prendre ses responsabilités pour que les examens blancs dans les établissements se tiennent. L’examen blanc est un contrôle continu comme tous les autres, il ne doit pas être supporté par les parents, donc il n’y a pas de raisons qu’ils ne se tiennent pas ! Enfin les textes qui sont un peu dépassés aujourd’hui seront revus et amendés.

Le choix de ce thème se situe dans un contexte où les parents fuient leurs responsabilités, où la société toute entière fuit sa responsabilité. Les enfants imitent ce que les parents font ! Il y’a démission des parents de nos jours. Certains parents doivent suffisamment d’argent à leurs enfants pour qu’ils restent à la maison et c’est la télévision qui se charge de leur éducation. Cependant on constate que ce sont ces mêmes enfants qui forment les gangs dans les écoles. Nous tenons à ce que tout le monde soit informé, même ceux qui n’ont pas d’enfants qu’ils soient concernés.

Relwendé Hervé ROUAMBA pour SCI

 

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