Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants:
Célébration en différé à Batié
La journée mondiale de lutte contre la traite et les autres pires formes de travail des enfants a été célébrée en différé pour le compte de la région du Sud-Ouest à Batié dans la province du Noumbiel le 15 juin 2016. Conférences, concours de dessins, match de football telles étaient les différentes activités menées au cours de cette journée dédiée aux enfants du Sud-Ouest. Etaient présents à cette commémoration les autorités administratives, les acteurs de la société civile, les parents, les élèves et la population de Batié.
La traite et les autres pires formes de travail des enfants est un phénomène très récurrent en général dans la région du Sud-Ouest et en particulier dans la province du Noumbiel. Pour une fois encore, cette lutte contre ce fléau a connu un dénouement par la commémoration en différé à Batié le 15 juin 2016. Le travail des enfants est une pratique très développée dans la province du Noumbiel du fait de la prolifération des sites d’orpaillage. Les enfants se déportent dans ces lieux à la recherche de meilleurs conditions de vie.
C’est pourquoi le Vice-Président de l’Association des Enfants et Jeunes de Batié(AEJB), DA Martin et ses membres mènent des activités de sensibilisation à l’égard des enfants et des parents, et font des plaidoyers auprès des autorités afin d’éradiquer ce fléau.
Pour le Directeur Régional du Travail et de la Sécurité Sociale du Sud-Ouest, Karlé ZANGO, « l’objet de cette lutte commune est de parvenir un jour à éradiquer ce mal ». Il poursuit en disant qu’il a bon espoir de venir à bout un jour de cette gangrène du fait que les « phénomènes de société mettent beaucoup de temps pour qu’on sente le changement. Les résultats sont inscrits dans la durée. Cet espoir se trouve dans la génération d’enfants que nous sensibilisons aujourd’hui » a-t-il martelé.
Pour Etienne ROUAMBA, porte-parole de la coalition des trois (3) partenaires techniques et financiers que sont : Plan Burkina, Pro-enfants et Fonds-enfants, cette cérémonie est pour eux une occasion de saluer le travail de tous les acteurs. Il a rappelé que malgré les acquis enregistrés, beaucoup restent à faire pour que les enfants puissent échapper à ce phénomène. Il a enfin réaffirmé leur engagement à toujours accompagner les différents acteurs dans cette noble lutte afin que les droits des enfants puissent être protégés et que leurs droits soient respectés dans la région du Sud-Ouest.
Rappelons que dans cette région en 2010 plus de cent soixante-dix-mille (170 000) enfants ont travaillé soit dans les sites d’orpaillage, soit dans les champs ou autres lieux. Plus de neuf-cents(900) élèves ont abandonné l’école en 2011 au profit de ces lieux de travaillent.
Kissogo Abdoul Karim OUATTARA pour SCI.