La DGRE et la DREA du Nord sensibilisent sur la Police de l’Eau à Ouahigouya

Région du Nord

La DGRE et la DREA du Nord sensibilisent sur la Police de l’Eau à Ouahigouya

En prélude à la mise en place du Service Police de l’Eau (SPE) dans la région du Nord, la Direction Générale des Ressources en Eau (DGRE) et la Direction Régionale de l’Eau et de l’Assainissement (DREA) du Nord ont animé, les 11 et 12 juillet 2016, un atelier d’information et de sensibilisation sur la police de l’eau au profit des parties prenantes des provinces du Passoré et du Zondoma.

De la gauche vers la droite, Madame Hawa KABORE, Haut-Commissaire du Zondoma, Monsieur Adama Jean Yves BERE, Haut-Commissaire du Passoré et Madame Nadine NARE/OUERECE, Directrice de la Règlementation et du Suivi des Organismes de Bassins Transfrontaliers suivant attentivement les échanges au cours de l’atelier du 11 au 12 juillet 2016 à Ouahigouya.
De la gauche vers la droite, Madame Hawa KABORE, Haut-Commissaire du Zondoma, Monsieur Adama Jean Yves BERE, Haut-Commissaire du Passoré et Madame Nadine NARE/OUERECE, Directrice de la Règlementation et du Suivi des Organismes de Bassins Transfrontaliers suivant attentivement les échanges au cours de l’atelier du 11 au 12 juillet 2016 à Ouahigouya.

Cet atelier fait suite à deux autres ateliers, du même genre, organisés du 14 au 16 juin dernier au profit des acteurs des provinces du Lorum et du Yatenga. C’est donc une série d’ateliers d’échanges et d’informations autour de la problématique de la gestion durable des ressources en eau en présence des usagers de l’eau, des services techniques déconcentrés de l’Etat, des autorités administratives, judiciaires, policières, religieuses et coutumières de la région.

Selon l’inventaire national des retenues d’eau réalisé en 2011, la Région du Nord dispose d’un potentiel d’ouvrages de mobilisation d’eau constitué de quatre-vingt-onze (91) barrages, trente-cinq (35) boulis et onze (11) mares.  Un potentiel d’ouvrages important mais fortement dégradés en raison de la double pression anthropique et naturelle qui mettent à nu les difficultés de gestion de ces ouvrages au niveau de la région. Ces difficultés de gestion sont entre autres :

  • l’installation anarchique des producteurs sur les berges des plans et cours d’eau;
  • la pollution due à l’utilisation des fosses fumières et des pesticides non homologuées à proximité des ressources en eau ;
  • la pollution liée à l’utilisation des produits chimiques pour le traitement de l’or ;
  • l’installation des orpailleurs dans le lit mineur et sur les berges des plans et cours d’eau;
  • l’ensablement et ou comblement des plans et cours d’eau;
  • les prélèvements d’eau incontrôlés et ou anarchiques ;
  • le non-respect des bandes de servitude ;
  • la méconnaissance des textes règlementant la gestion de l’eau ;
  • la prolifération des plantes envahissantes ;
  • le manque ou l’insuffisance de couloirs d’accès du bétail à la ressource en eau, etc.
Image illustrative.
Image illustrative.

L’ensemble des facteurs ci-dessus énumérés ont milité en faveur du choix de la Région du Nord pour abriter le troisième Service Police de l’Eau (SPE) au niveau national après les Régions des Hauts-Bassins et du Centre-Nord, respectivement en 2014 et en 2015.

Vue partielle des participants lors de la première phase de la série d’ateliers d’information et de sensibilisation sur la police de l’eau au Nord.
Vue partielle des participants lors de la première phase de la série d’ateliers d’information et de sensibilisation sur la police de l’eau au Nord.

Aux termes des trois (03) ateliers réalisés dans la Région du Nord, ce sont environ cent (100) participants issus de l’ensemble des quatre (04) provinces de la région qui sont outillés sur la notion de la police de l’eau ainsi que les infractions et les sanctions  en matière d’eau. Les prochaines étapes du processus d’opérationnalisation de la police de l’eau dans la région prévoient la formation des agents à assermenter, l’acquisition d’équipements et de locaux ainsi que l’assermentation et l’installation des agents. Mais en attendant, chaque participant devra être un relai pour la diffusion effective des informations reçues au cours de ces ateliers. C’est à ce prix que le maximum de personnes pourra être informé et sensibilisé sur la notion de police de l’eau et sur son processus d’opérationnalisation sur le terrain.

Bon à savoir :

Au sens du Décret N°2008-423/PRES/PM/MAHRH/MEF/MECV/MS/SECU, la police de l’eau est un moyen de coordination des actions entreprises par les services existants chargés des missions de prévention , de contrôle et de répression , dans la mise en œuvre de la législation en matière de ressources en eau.

A l’instar des autres polices, la Police de l’Eau relève du pouvoir régalien de l’Etat. Elle implique de ce fait, aussi bien les structures centrales que celles déconcentrées.

Un service police de l’eau a pour attributions de :

  • assurer le pilotage de la police de l’eau en veillant à la cohérence des actions et des interventions dans ce domaine ;
  • gérer les autorisations et les déclarations ;
  • veiller à la participation effective des autres administrations compétentes à la mise en œuvre de la police de l’eau ;
  • animer les cadres de concertation en matière de police de l’eau ;
  • assurer la coordination avec les agences de l’eau.

Un service police de l’eau est composé des sections suivantes :

  • une section administrative et judiciaire qui assure les activités de prévention (patrouille, sensibilisation) et de répression des infractions en matière d’eau, au même titre que les autres administrations compétentes en matière de police de l’eau ;
  • une section d’instruction des déclarations et/ou des demandes d’autorisations chargée d’assurer l’instruction des dossiers de déclaration et des demandes d’autorisation et le suivi des récépissés de déclaration et des autorisations données par les autorités administratives compétentes ;
  • une section des relations avec les autres structures qui assure la liaison permanente avec les administrations concernées.
Vue partielle des participants restés attentifs tout au long des travaux de la dernière phase de la série d’ateliers d’information et de sensibilisation sur la police de l’eau au Nord.
Vue partielle des participants restés attentifs tout au long des travaux de la dernière phase de la série d’ateliers d’information et de sensibilisation sur la police de l’eau au Nord.

Le Chef de Service Police de l’Eau est un agent assermenté du ministère en charge de l’eau. Il relève de l’autorité hiérarchique du directeur régional en charge de l’eau, et est placé sous l’autorité judiciaire du Procureur du Faso territorialement compétent.

S.I.B pour SCI

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