L’ancien bâtonnier du Burkina, Me Mamadou Traoré restera en prison

Conférence de presse du Procureur Général
Conférence de presse du Procureur Général

Lors d’une conférence de presse, le procureur général a confirmé le respect des procédures pour l’inculpation et l’incarcération de l’ancien bâtonnier du Burkina, Me Mamadou Traoré.

L’une des actualités qui a marqué la toile et suscité beaucoup d’encre et de salive la semaine dernière, est l’incarcération de l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats du Burkina, Me Mamadou Traoré. En effet, après son audition le 25 avril dernier par le juge d’instruction du tribunal militaire de Ouagadougou, s’en est suivi son inculpation et son incarcération à la maison d’arrêt et de correction des armées (MACA).  Il pèse sur lui « attentat à la sureté de l’Etat, association de malfaiteurs, complicité d’enlèvement et de séquestration, complicité d’actes de terrorisme, complicité de coups et blessures volontaires , complicité de dégradation volontaire aggravé de biens, ensemble et de concert avec Diendéré Gilbert et autres ». Des chefs d’accusation communs à ceux de bien d’autres civils arrêtés dans le cadre de la même affaire.

mamadou traore scinfo
L’ancien batonnier Me Mamadou TRAORE

Pour le Syndicat des avocats du Burkina Faso (SYNAF) ainsi que la Conférence internationale des barreaux de tradition juridique commune (la CIB), l’incarcération de l’ancien bâtonnier, dans le cadre de l’enquête sur le putsch manqué de l’ex RSP, n’obéit pas aux règles de procédures. A cet effet, le SYNAF a appelé les avocats « à rester sur des positions de lutte dans l’attente des résolutions à venir afin que cessent les violations de règles de procédure ». Les 2 structures dénoncent la violation de l’article 6 du règlement qui régit l’ensemble des barreaux de l’UEMOA.

A cette occasion, depuis le 28 avril, une délégation de la CIB s’est rendue à Ouagadougou pour s’enquérir des conditions de détention de leur confrère et relever ce vice de procédure dans l’incarcération des Me Mamadou Traoré. Selon l’ancien bâtonnier du Niger et vice-président de la CIB, Me Moussa Coulibaly, « c’est une méconnaissance et une mauvaise interprétation des textes par les juges du Burkina ». Me Mamadou Traoré est gardé dans des conditions acceptables, a-t-il indiqué.

La CIB avait, par ailleurs, depuis le 28 avril, adressé une lettre ouverte au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, demandant que « toutes les dispositions soient prises dans les plus brefs délais afin de faire cesser cette intolérance atteinte à l’état de droit et à l’exercice des droits de la défense ».

 

Bernadette Dembélé

(Mis à jour Rédaction)

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