LES 10 FORTUNES D’AFRIQUE : l’angolaise Isabel Dos Santos seule femme du lot

De tous les continents, l’Afrique est considérée comme le continent le plus pauvre avec une grande partie de la population qui vit en dessous du seuil de la pauvreté. Selon l’Indice du développement humain (IDH) du PNUD, les pays africains sont classés parmi les pays sous-développés. Néanmoins, parmi ces pays certains ont pu se hisser au sommet à travers le taux élevé de leur PIB grâce à leur richesse naturelle tels que le Nigéria. A ces pays, s’ajoute certains africains qui sont classés parmi les Hommes les plus fortunés d’Afrique. Chaque année, un classement révèle la liste actualisée des hommes les plus riches d’Afrique et du monde. En 2018, le classement a révélé qu’il y’a 23 milliardaires en dollars contre 21 l’année dernière dans tout le continent. Nous vous proposons le top 10 de ces fortunes d’Afrique en 2018 dont une femme.  

  • Aliko Dangote né d’une famille de commerçant, et d’un père riche exportateur d’arachide, Aliko Dangote est le premier homme du Nigéria, mais aussi d’Afrique. Avec une fortune estimée à 12,2 milliards de dollars, il intervient dans plusieurs secteurs tel que le pétrole, le ciment, le sucre et la farine. D’origine Haoussa, il débute dans le monde des affaires en 1977 grâce à un apport de son oncle de 500 000 nairas et 3 camions de ciments provenant de son grand-père ainsi que d’un prêt remboursable sur deux ans. Très vite son entreprise de ciment se développe pour devenir « Dangote Cement ». En fin 1980, il se lance dans l’industrie et crée « Dangote Group », construit une raffinerie de sucre et une usine d’emballage pour les pâtes alimentaires que le groupe importe au Nigéria. En 2007 la valeur de ses parts dans le NSE (Nigérian Stock Exchande, la bourse nigériane) à travers l’introduction de deux de ses treize sociétés a été estimée par les analystes à 10 milliards de dollars. En 2013, son groupe possédait la plus grande usine de production de ciment subsaharienne, Obajana Cement Plant. Avec un conglomérat de banques Aliko Dangote , il investit dans la construction d’une nouvelle raffinerie de pétrole d’une capacité de 400 000 barils par jour, pour un coût total de 8 milliards de dollars. Juin 2013, il est classé premier homme d’affaire du continent noir et dépasse le cap des 20 milliards de dollars (15,3 milliards d’euros) de fortune. Selon le magazine Jeune Afrique en 2014, il a été classé parmi les 50 personnalités africaines les plus influentes dans le monde. En août 2016, il lance SunTrust, une banque 100 % digitale ciblant les zones encore peu bancarisées d’Afrique de l’ouest.

  • Nicky Oppenheimer de son vrai nom Nicholas F. Oppenheimer est né à Johannesburg le 8 juin 1945. Première fortune de l’Afrique du sud, et deuxième au plan africain, sa fortune est estimée à 7,7 milliards de dollars. Il est l’ancien président de la compagnie d’extraction de diamants De Beers ainsi que de sa filiale Diamond Trading Company. Aussi, il possède d’importantes parts de la holding britannique Anglo American. Diplômé en politique, philosophie et économie à la Harrow School, en 1968 il était assistant personnel d’un membre du conseil d’administration de l’Anglo American entreprise dirigée par son père au sein de laquelle il occupe par la suite plusieurs autres postes jusqu’à la direction en 1974. Devenu président du conseil d’administration de De Beers en 1998, il s’associe avec deux amis pour créer Greene and Partner Investments, un fonds d’investissement focalisé sur les projets africains. Novembre 2011, la famille Oppenheimer cède les 40% de ses parts dans le groupe De Beers à Anglo American. Il a été classé première fortune d’Afrique du Sud avec plus de 7 milliards de dollars et en 2014, 3e fortune africaine avec 6,8 milliards de dollars.

  • Johann Peter Rupert est un homme d’affaires sud-africain né à Stellenbosch le 1er juin 1950. Avec une fortune estimée à 7,2 milliards de dollars, il est la deuxième fortune en Afrique du Sud et la troisième fortune africaine. Aîné des enfants du magnat Anton Rupert, il est le président des sociétés du luxe Richemont depuis le 1er avril 2010 et Remgro en Afrique du Sud. Sa fortune propre associée à celle de sa famille a été estimée à 7,7 milliards de dollars en septembre 2013 et Forbesle classe comme l’une des cinq plus grosses fortunes d’Afrique du Sud.

  • Nassef Sawiris : Sa fortune est estimée à 6,8 milliards de dollars. Cela fait de lui selon Forbes, la première fortune d’Egypte et aussi la quatrième fortune d’Afrique. Il est le fils d’une famille très riche qui contrôle majoritairement trois activités, les télécommunications, la construction et le tourisme. La famille Sawiris détient la moitié de la Bourse du Caire. Selon le magazine américain « Forbes », quatre des six hommes les plus riches du continent africain sont des Sawiris. Il a étudié à l’École internationale allemande du Caire et à l’Université de Chicago d’où il est sorti comme économiste. Il a rejoint en 1992 le groupe Orascom fondé par son père et a été nommé directeur général de l’OCI Groupe en 1998 avant l’introduction en bourse du groupe en 1999.Orascom Telecom Holding(OTH) est une entreprise égyptienne de téléphonie et de nouvelles technologies présente au Moyen-Orient, en Asie, en Afrique, et en Europe. Elle compte plus de 50 millions d’abonnés dans le monde, dont 13 millions en Algérie.

  • Michael Adeniyi Agbolade Ishola Adenuga Jrdit Mike Adenuga : avec une fortune estimée à 5,3 milliards de dollars, il est la deuxième fortune du Nigéria et aussi la cinquième fortune d’Afrique. Né en 1953 au Nigeria, Mike Adenuga très jeune s’est révélé avec un sens des affaires hors du commun. Ses premiers revenus ont été obtenu à l’âge de 26 ans dans la distribution de boissons rafraîchissantes. Selon l’histoire, il a commencé son activité avec Globacom dans les télécoms, et en a fait l’un des plus importants groupes de son pays en l’espace de quelques années. Il a par la suite embrassé d’autre activités telles que le pétrole, le gaz et la banque. Diplômé de l’université de Northwestern dans l’état de Oklahoma aux Etats-Unis puis de l’université de Pace à New York, il a choisi de faire une carrière professionnelle sur ses terres d’origine : au Nigeria. En 2015 sa fortune était estimée à 6 milliards de dollars faisait déjà de lui, le deuxième homme le plus riche du Nigeria, derrière Aliko Dangote. Aujourd’hui son entreprise Globacom emploi plus de 2500 personnes et compte plus de 27 millions d’abonnés dans le monde. Le groupe aurait fait une proposition de rachat de l’opérateur mobile ivoirien Comium pour 600 millions de dollars en 2015.  Il a été couronné « Officiel de l’Ordre du Niger » et au titre de « Commandeur de l’Ordre du Niger ». Il fit rédiger sa biographie de 682 pages, intitulée : Mike Adenuga, le guru des affaires en Afrique.

  • Issad Rebrab : Sa fortune est estimée à 4 milliards de dollars. Ce qui fait de lui, la première fortune d’Algérie et aussi la sixième fortune d’Afrique. Né le 27 mai 1944, l’homme d’affaire algérien est propiétaire du groupe familial « Cevital », dont il est le fondateur et président-directeur général. C’est le premier groupe privé algérien présent également à l’international, il emploie 18 000 collaborateurs. Issue d’une famille modeste, Issad Rebrab a suivi des études à l’école normale d’enseignement professionnel, il a enseigné la comptabilité et le droit commercial, mais a rapidement abandonné ce créneau. Il crée son cabinet d’expert-comptable en 1968 et achète des parts dans la société de construction métallurgique d’un de ces clients. Cela marque le début d’une carrière brillante de l’homme. Il crée d’autre société dans le secteur, puis dans l’import-export où il bénéficie de monopoles sur le rond à béton, les déchets ferreux puis le sucre et l’huile. En 1992 avec la guerre civile algérienne, il place illégalement ses richesses en Suisse. Devenu un industriel important dans le monde de la métallurgie en 1995, trois des plus grandes entités de l’homme seront victime d’un sabotage terroriste qui lui coutera environ 1,1 milliard de dinars. Pour fuir la menace, il s’installe en France pour quelques mois et crée en 1985, Isla Mondial spécialisée dans la charcuterie Halal. Ce n’est qu’après son retour au pays natal qu’il créé Cevital, en 1998 à Béjaia en Petite Kabylie. Cevital regroupe 26 filiales avec des activités diversifiées : la vente de véhicules, la grande distribution, l’industrie du verre, l’agriculture, l’agroalimentaire, la logistique et les matériaux de construction, etc. Le groupe connait une croissance annuelle de 30 % depuis et a enregistré un chiffre d’affaires de 3,3 milliards d’euros en 2014.

Par NJ SANOU

  • Naguib Sawiris : Avec une fortune estimée à 4 milliards de dollars, il est la deuxième fortune d’Egypte et aussi la sixième fortune d’Afrique. Naguib Sawirisfils d’Onsi Sawiris et frère aîné de Samih Sawiris et de Nassef Sawiris, est un milliardaire et homme d’affaires égyptien, né le 15 juin 1954. Il a étudié à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich et a rejoint le groupe fondé par son père, Orascom en 1979 d’où il développé la branche « télécommunications ». Il est aussi président du conseil d’administration de Wind Telecomunicazion SpA. Naguib Sawiris a intégré la scène politique en Égypte en fondant le Parti des Egyptiens libres. En 2017, il organise le festival de film d’El Gouna, une manifestation culturelle annuelle tenue à la station balnéaire d’El Gouna .

  • Koos Bekker : sa fortune est estimée à 2,8 milliards de dollars. Il est la troisième fortune d’Afrique du Sud et la huitième fortune d’Afrique. Il est classé 924e personne la plus riche au monde en 2018 selon le classement annuel de Forbes. Koos Bekker est devenu en 1997 le CEO de Naspers, après avoir cofondé en 1985 M-Net/MultiChoice, le premier service de télévision payant en-dehors des États-Unis. Il a quitté son poste de CEO en 2014 pour revenir comme « simple » président du groupe Napsers en 2015. Napsers est un groupe de presse sud-africain qu’il a fait grandir au fil des années pour en faire une vraie multinationale, avec un chiffre d’affaire de 3,1 milliards de dollars (environ 2,65 milliards d’euros) en 2017. Sa capitalisation boursière est passée de 600 millions de dollars à 45 milliards de dollars entre 1997 et 2014 selon Forbes. Durant cette période, Bekker n’avait ni salaire, ni prime, ni avantage et se rémunérait grâce à des stock-options. Un pari gagnant fit sa fortune, qui fait de lui l’un des hommes les plus riches d’Afrique du Sud. Les activités de Napsers sont la presse, l’édition, le commerce électronique et la télévision payante. Le groupe est présent à travers le monde grâce à ses investissements : il a récemment fait parler de lui en revendant 2% de sa participation dans Tencent, le géant chinois des technologies, moyennant 7,8 milliards d’euros. Pourtant Napsers n’avait investi « que » 26 millions d’euros dans Tencent en 2001.

  • Isabel Dos Santos: Sa fortune est estimée à 2,7 milliards de dollars. Première fortune de l’Angola, elle est également la femme la plus riche d’Afrique et la neuvième fortune d’Afrique. Selon Forbes, elle est la 924e personne la plus riche au monde en 2018 ainsi que la première sur le continent à avoir dépassé le milliard de dollars de fortune personnelle. BBC et Forbes la classent également parmi les 100 femmes les plus influentes au monde. Elle est l’une des personnes les plus médiatisées de ce classement, même si elle parle très rarement à la presse. Fille de l’ancien président de l’Angola José Eduardo dos Santos , ses affaires vont moins bien depuis que son père n’est plus à la tête du pays. Joao Lourenço, élu en 2017, lui a retiré dans la foulée son statut de PDG de la compagnie pétrolière Sonangol car accusée d’avoir accordé des dizaines de millions de dollars de bonus à des cadres, mais aussi d’avoir détourné des fonds. Des accusations qu’elle a, bien sûr, balayées d’un revers de la main dans la mesure où elle est habituée à être pointée du doigt. À 44 ans, elle est une femme d’affaires possédant des actions dans des banques (BIC en Angola, PBI au Portugal dont elle détient 19%) et des entreprises de télécommunication (Unitel en Angola, Nos au Portugal) notamment. Businesswoman aguerrie, elle a investi dans de nombreuses entreprises au Portugal, dont l’Angola est une ancienne colonie.

  • Mohamed Mansour : Avec une fortune estimée à 2,7 milliards de dollars, il est la neuvième fortune d’Afrique et aussi la troisième fortune d’Egypte. Il est la 887e personne la plus riche au monde en 2018 selon le classement annuel de Forbes. Mohamed Mansour dirige Mansour Group, fondé par son père en 1952, avec ses deux frères Yassen et Youssef, eux-aussi milliardaires. Deuxième plus grande compagnie d’Égypte en termes de chiffre d’affaires (plus de 800 milliards de dollars, soit environ 684 milliards d’euros), elle emploie 000 dans 120 pays à travers le monde. Le Group est présent dans plusieurs dizaines de domaines d’activités : énergie, automobile, agroalimentaire, la logistique, la finance… C’est surtout le distributeur officiel de General Motors en Égypte, en Irak et en Libye. Mansour Group est également le distributeur exclusif de Caterpillar dans plusieurs pays africains sub-sahariens, en Irak mais aussi en Russie. Mohamed Mansour (70 ans) est l’un des hommes d’affaires les plus reconnus du continent. Il a toutefois délaissé cette casquette entre 2006 et 2009 pour assurer le rôle de ministre des Transports dans le gouvernement égyptien. Un rôle qu’il a quitté suite à une catastrophe ferroviaire reprenant par la suite ses activités à la tête du Mansour Group.

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