Gouvernance post-transition : Les 100 jours du président Roch Marc Christian Kaboré sous les jumelles de Burkina International
Après les résultats des enquêtes menés par le Centre pour la Gouvernance démocratique en collaboration avec la Convention des Organisations de la Société civile pour l’Observation domestique des élections (CODEL), c’est au tour de Burkina International de livrer les siens ce vendredi 22 avril 2016 à Ouagadougou. Avec la présence du porte-parole du gouvernement, M. Rémy Dandjinou, les organisateurs espèrent que les recommandations faites à cet effet ne vont pas tomber sur les plumes d’un canard et que le flambeau de l’espoir qui a été constaté au niveau des populations tiendra jusqu’à la fin de ce quinquennat.
Les 100 jours du président Roch Marc Christian Kaboré fraient la chronique depuis que lui-même en a donné sa lecture le 03 avril dernier à Bobo-Dioulasso. Burkina International, à la suite des partis politiques et des Organisations de la Société civile a livré les résultats de son enquête menée auprès des populations du Burkina Faso sur les 100 jours dudit président, ce vendredi 22 avril 2016. Selon le statisticien Roger Judicaël Bemhoun, en même directeur exécutif de Burkina International, la collecte des données s’est faite par emailing du 13 au 20 avril 2016 auprès d’observateurs de la scène politique d’une part, et auprès des citoyens ordinaires.
Une pleine confiance accordée aux FDS et aux syndicats
De ces enquêtes, il en est ressorti que les citoyens ordinaires « estiment que le +Burkina Faso est plus ou moins dans la bonne direction » avec une note d’environ 5 sur 10 mais sont avec une moyenne d’environ 7 sur 10, Roger Judicaël Bemhoun. De façon détaillée, les mesures gouvernementales ont été diversement appréciées par les enquêtés. Les mesures relatives dont la gratuité des soins de santé de la mère et de l’enfant, le recrutement des agents communautaires de santé, et l’accès à l’eau notamment la construction de forages ont été bien accueillies tant chez les observateurs que chez les citoyens ordinaires. Quant à la gestion des questions d’actualité comme la communication gouvernementale, la sécurité, la corruption, les koglwéogo, celle des koglwéogo est la moins appréciée avec une plus forte note d’environ 5 sur 10 et une faible note d’environ 3 sur 10. Selon Roger Judicaël Bemhoun, il ressort également que les Burkinabè ont moins confiance aux partis politique et en la justice au regard des résultats des enquêtes. Par contre, les Forces de Sécurité (FDS) ainsi que les syndicats ont la pleine confiance des enquêtés. Si l’on doit retenir des leçons, c’est que le gouvernement actuel gagnerait à se pencher davantage sur les mesures sociales et les questions de l’impunité. Et les Anglais aiment bien le « wait and see » ! Donc, attendons de voir !
Y. Aris KUSIELE SOMDA
