Les Koglwéogo renoncent aux amendes et aux sévices corporels

Le Ministre d‘Etat, Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité Intérieure a rencontré le lundi 11 juillet 2016, des représentants des groupes d’autodéfense communément appelé koglwéogo. Au cours de cette réunion, les koglwéogo se sont engagés à abandonner les amendes qu’ils prélèvent auprès des présumés voleurs et à travailler désormais en collaboration avec les Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Un nouveau décret sur la police de proximité qui va régir les Initiatives Locales de Sécurité (ILS) comme les groupes d’autodéfense est en préparation, a indiqué le Ministre en charge des questions sécuritaires. Simon Compaoré avait à ses côtés le Ministre en charge de la Justice René Bagoro. L’ensemble des 13 gouverneurs de régions étaient également présents à la rencontre.

13669823_1135626773143324_7257771234178948868_nD’entrée de jeu, le Ministre d’Etat a tenu à lever toute confusion. « Je n’ai jamais dit que les Koglwéogo étaient interdits » a déclaré Simon Compaoré. En effet selon certaines opinions, le Ministre en charge de la sécurité aurait décrété la fin des koglwéogo lors de l’installation du gouverneur de la région de l’Est à Fada. Il n’en est rien précise Simon Compaoré. « Il est plutôt question de les encadrer car ils sont utiles à leur communauté, la population, à l’Etat s’ils respectent les lois de la République » a-t-il déclaré. A ce propos et en réponse aux doléances exprimées par ces koglwéogo lors d’une précédente rencontre qui a lieu à la mairie de Ouagadougou, le Ministre d’Etat a informé l’assistance qu’un projet de décret est en préparation sur la police de proximité. Ce projet de décret devra tenir compte de certaines questions soulevées par les groupes d’autodéfense comme comment faire face aux dépenses relatives à leurs déplacements. Et le Ministre d’Etat d’estimer que compte tenu des immenses services que les koglwéogo rendent aux citoyens et aux populations, les communes peuvent prendre des initiatives allant dans le sens d’aider à faire face aux charges auxquelles ils sont confrontés dans le cadre de leur travail. Pour l’instant une cellule existe au MATDSI pour s’occuper des questions de police de proximité. Autres aspects abordés lors de cette réunion, la question du permis du port d’arme par ces groupes, les amendes qu’ils prélèvent et leur rapport avec les Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Les koglwéogo par la voix de Dassankandé Naaba Sonré (président national des Koglwéogo), ont souhaité l’appui de l’Etat pour disposer des permis de port d’armes. Ils se sont engagés à renoncer aux amendes et aux sévices corporels infligés aux voleurs. Par ailleurs, ils vont désormais travailler avec les FDS.
Pour montrer leur bonne foi, ils vont remettre aux autorités compétentes dans les prochains jours, les armes qu’ils disent avoir saisis des mains des voleurs. Le Ministre d’Etat a saisi l’occasion pour rappeler aux koglwéogo qu’il est interdit de poursuivre des bandits au-delà des frontières du pays, car la question de frontière est très sensible. Il a affirmé avoir tenu à ce que le Ministre en charge de la justice assiste à la réunion pour que tout un chacun sache qu’il aura affaire à la Justice, s’il viole les lois du pays.
La Direction de la Communication et de la Presse Ministérielle du MATDSI.

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