Lutte contre le blanchiment d’argent et le terrorisme financier : Des acteurs sont formés

Pour le Présidium, cette formation est la bienvenue

Le groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA)en collaboration avec la cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), organise un atelier national de formation sur les enquêtes relatives au blanchissement de capitaux et aux autres crimes ou délits financiers. La cérémonie d’ouverture a eu lieu ce mercredi 31 mai 2017 à Ouagadougou en présence du représentant du ministre en charge de la justice.

Des acteurs de la lutte contre la criminalité transnationale organisée se sont réunis ce mercredi matin à Ouagadougou dans le cadre d’un atelier de formation des enquêteurs relatifs au blanchiment de capitaux et aux autres crimes ou délits financiers. L’objectif de cet atelier est de renforcer les capacités de ces acteurs qui interviennent dans la lutte contre la criminalité transnationale. Durant ces 3 jours, une série de communications sera livrée. Les participants à cet atelier seront formés sur les techniques d’enquête en matière d’utilisation des outils d’interpelle. Différents modules seront dispensés aux participants. Il s’agit notamment des questions des normes internationales, des questions sur la coopération judiciaire et sur la coopération politico- internationale, a indiqué le Col Konan Djoha, représentant le directeur général du GIABA.

Les participants à cette formation sont de la police, de la douane,…

Cette session de formation intervient après celle du genre organisé par l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le crime (ONUDC) courant février-avril 2017. Elle vient non seulement accroitre le nombre des experts et enquêteurs financiers nationaux mais également renforcer davantage leur professionnalisme dans la conduite des dossiers liés à la criminalité financière.

Pascal Tabsoba, Représentant du ministre en charge de la justice

Au Burkina Faso, la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme est relativement récente. Elle a été véritablement impulsée au cours des années 2006 à travers l’adoption de plusieurs textes législatif et règlementaires. C’est pourquoi, le représentant du ministre en charge de la justice, Pascal Tabsoba, a salué cette formation à sa juste valeur. Pour lui, elle est la bienvenue car les problèmes de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme constituent les bases de l’évolution fracassante du terrorisme dans la sous-région. « Les plus hautes autorités du Burkina ont entrepris des actions en vue d’éradiquer ce fléau et réduire leurs effets nocifs sur une sphère socioéconomique. C’est en cela que des textes législatifs et règlementaires ont été adoptés, notamment la loi n°026/2006/AN du 29 décembre 2006 relative à la lutte contre le blanchissement de capitaux », a-t-il ajouté.

Col Konan Djoha, représentant le Directeur général du GIABA les blanchiments de capitaux sont des infractions soutéraines

Des moyens techniques et financiers limités, la faible implication de certains acteurs concernés, les difficultés éprouvées par les tribunaux dans le traitement des dossiers de crime économiques et financiers ainsi que des ressources humaines en quête d’un recyclage sont entre autres les difficultés auxquelles sont confrontées le GIABA.

Le présent atelier servira donc de cadre pour apporter des réponses à toutes ces insuffisances car selon les organisateurs, il devrait permettre aux personnels en charges des enquêtes sur la criminalité économique et financière de renforcer leur professionnalisme, de relever leur niveau de compréhension et de maitrise des techniques d’enquêtes qui visent à terme, une prise en charge adéquate et diligente des dossiers de crimes économiques et financiers par tous les acteurs.

Une photo de famille avec tous les acteurs concernés

Au sortir de cet atelier, chaque participant devra parvenir à freiner le développement des activités criminelles, contrecarrer leur puissance financière, limiter les tentatives de corruption et préserver la stabilité du système financier.

« Il faut que par notre engagement personnel, nous parvenions à construire une société de paix et de progrès économique permettant ainsi à notre pays d’amorcer une croissance économique robuste et durable pour les générations futurs », à indiquer la représentante du CENTIF.

Il faut noter que le GIABA a accompagné le Burkina dans beaucoup de projets. Sa dernière action envers le Burkina est celle d’un appui financier d’un montant d’environ 30 millions de franc CFA consentis à la CENTIF à titre de subvention pour la réalisation de l’Evaluation Nationale des Risques (ENR) de BC/FT en prélude à l’exercice d’Evaluation mutuelle du Burkina Faso

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