Lutte contre le cancer du col de l’utérus : le département de la santé très engagé

Lutte contre le cancer du col de l’utérus :

le département de la santé très engagé

La 2ème dose de Cervarix est administrée depuis le lundi 23 mai 2016 et ce, jusqu’au 29 mai. La population concernée est les enfants de 9 ans des régions du Centre et de la Boucle du Mouhoun.

La 2ème campagne de vaccination contre le Papilloman Virus Humain (principale cause du cancer du col de l’utérus) dans les districts sanitaires pilotes de Baskuy et de Solenzo est prévue du 23 au 29 mai 2016. En prélude à cette campagne, les acteurs du monde de la santé ont organisé une rencontre le 14 mai dernier où ils ont fait le bilan de la 1ère campagne qui s’est déroulée du 23 au 29 novembre 2015.

Selon le directeur de la prévention par les vaccinations, le Dr Isaïe Médah, la campagne de vaccination contre le HPV est une stratégie de réduction du cancer du col de l’utérus qui est d’une véritable préoccupation au Burkina Faso
Selon le directeur de la prévention par les vaccinations, le Dr Isaïe Médah, la campagne de vaccination contre le HPV est une stratégie de réduction du cancer du col de l’utérus qui est d’une véritable préoccupation au Burkina Faso

Selon le directeur de la prévention par les vaccinations, Dr Isaïe Médah, le bilan fait pour les deux (02) régions est assez satisfaisant car la couverture allait au-delà de 80%.« Nous voulons justement maintenir ces acquis et avoir une meilleure couverture pour la nouvelle campagne qui va démarrer le 23 et qui ne concerne uniquement que les filles âgées de neuf (09) ans. La vaccination se fait avant que les filles n’entrent dans la sexualité active », a-t-il ajouté. En effet, le vaccin contre le Papilloman Virus Humain (HPV) immunise l’enfant à risque de développer la maladie.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le cancer du col de l’utérus est le cancer le plus fréquent chez les femmes.  Chaque année, elle enregistre cinq cent vingt-huit mille (528 000) nouveaux cas diagnostiqués, deux cent soixante six mille (266 000) morts toutes les deux (02) minutes dont plus de 85% dans les pays en voie de développement.

 Les prévisions statistiques démontrent qu’en 2050, à ce rythme, on aura un million de cas dont 90% dans les pays en voie de développement.  Selon les organisateurs, le HPV se propage facilement par contact direct pendant l’activité sexuelle avec une autre personne infectée. Les facteurs de risque d’infection par le virus du cancer du col de l’utérus sont les relations sexuelles précoces, les partenaires sexuels multiples, la dépigmentation et l’usage du tabac.

Il est à noter que le cancer du col de l’utérus est asymptomatique. Les premiers symptômes n’apparaissent que lorsque la maladie est à un stade avancé. Ses symptômes se manifestent, entre autres, par des saignements vaginaux irréguliers ou saignements après rapports sexuels, des douleurs du dos, des jambes ou pelvienne. Il y a aussi une fatigue, une perte de poids, perte d’appétit et des pertes vaginales inconfortables ou malodorantes.

Lors de ce 2ème passage de la campagne de vaccination contre le HPV, les filles qui avaient reçu leur premières doses en novembre dernier recevront la deuxième et celles qui avaient été recensées et qui ne remplissaient pas la condition d’âge recevront leur première dose. De nouvelles filles de neuf(09) ans seront enrôlées pour la cause.

Pour le directeur de la prévention par la vaccination, pour évaluer l’impact de ce vaccin, il faudrait attendre que les filles entrent en phase de sexualité active étant donné que la maladie se transmet par contact sexuel. « Pendant que la fille n’est pas entrée dans la sexualité active, il n’y a pas de risque. Le risque se présente à partir du moment où elle commence l’activité sexuelle. C’est donc à ce moment que l’on pourra mesurer l’efficacité du vaccin chez celles qui ont été vaccinées », a-t-il indiqué.  Il a, de ce fait, poursuivi que si cette campagne donnait des résultats probants, il pourrait avoir une possibilité de passer à l’échelle nationale en 2017.

Selon le Dr Isaïe Médah, au stade avancé, le cancer du col de l’utérus n’a plus de traitement curatif. Il existe seulement des traitements pour accompagner la personne en fin de vie. A cet effet, la prévention s’avère très importante. Il faut également souligner qu’au début la maladie, il y a des moyens efficaces et moins chers de traiter les personnes infectées. Ainsi donc, la prévention et le dépistage du cancer du col de l’utérus font partie de la stratégie pour éviter que les gens ne contractent la maladie et ne la découvrent qu’au stade le plus avancé, a conclu le directeur de la prévention par les vaccinations.

Bernadette Dembélé

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