Lutte contre le tabagisme au Burkina Faso : Le réseau des journalistes antitabac invite les industries du tabac à respecter les textes en vigueur

Région du Centre

 

Lutte contre le tabagisme au Burkina Faso :

Le réseau des journalistes antitabac invite les industries du tabac à respecter les textes en vigueur

Le réseau des journalistes antitabac du Burkina Faso (REJAT-BF) et Afrique contre le tabac (ACONTA) ont organisé une conférence de presse le mardi 17 janvier 2017 à Ouagadougou. A travers cette conférence de presse, ces deux structures alertent le gouvernement burkinabè sur l’ingérence de l’industrie du tabac dans les politiques de lutte antitabac au Burkina Faso.

Salif NIKIEMA, coordonnateur ACONTA au milieu.

Chaque année, 2000 personnes meurent au Burkina Faso suite à la consommation du tabac. Au regard de ce taux de décès élevé des dispositions légales sont prises par l’Etat burkinabè pour réglementer la commercialisation du tabac au Burkina Faso. Il s’agit du décret n°2011-1051/PRESS/PM/MS/MEF portant conditionnement et étiquetage des produits du tabac au Burkina Faso et du décret n° 2015-366/MS/MICA portant fixation des modalités d’application du même décret. Ces décrets devraient entrer en vigueur le 7 avril 2016 et l’industrie du tabac devrait apposer les images de sensibilisation sur les paquets de cigarettes au Burkina Faso.

Selon le Réseau des journalistes antitabac du Burkina Faso malgré ces dispositions l’industrie du tabac a décidé de d’ignorer la loi et continue de faire des victimes. A en croire les premiers responsables du REJAT-BF et d’ACONTA ce refus d’appliquer les textes s’interprète comme un défi vis-à-vis de l’autorité Etatique burkinabè. Il est vrai que l’Etat à travers le ministère de la santé à porter l’affaire en justice et MABUCIG doit être accusée le 31 janvier 2017 après un premier report le 19 novembre 2016. Mais pour le REJAT force est de constater que le ministère de la santé au sein du gouvernement fait face aux nombreuses obstructions dont celles de certains ministères qui s’allient à l’industrie du tabac.

Au regard de ces agissements, le Réseau des journalistes antitabac du Burkina Faso et Afrique contre le tabac appellent le président du Faso ainsi que le premier ministre à faire respecter les conventions ratifiées par le Burkina Faso notamment la CCLAT et ses directions. Tout en gardant l’espoir de voir la justice burkinabè dire indépendamment la loi, ils invitent les industries du tabac à respecter la loi pour être dans la légalité. Cela passe par l’apposition des messages sanitaires graphiques sur les paquets de cigarettes qui rappellent les fumeurs en particulier et le public en général que  le tabac est source de maladies et cause de décès. Ces messages devront permettre de protéger les couches sociales les plus vulnérables que sont les jeunes et les ménages les plus pauvres.

La presse.

Il convient de rappeler que certains pays africains ont réussi  à faire  respecter les textes par ces mêmes industries. Il s’agit du Tchad, du Kenya, de la Namibie, du Madagascar, des îles Seychelles, l’île Maurice et bientôt le Sénégal où les industries du tabac apposent des messages sanitaires graphiques sur les emballages de tabac. L’Etat burkinabè doit donc faire respecter les textes antitabac au Burkina Faso dans l’intérêt de la population toute entière.

M’pempé Bernard HIEN pour SC Info

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