Mutinerie de 2011 : une marche pacifique des forces armées radiées le 27 juin sur le ministère de la défense

Région du Centre

Mutinerie de 2011 :

une marche pacifique des forces armées radiées le 27 juin sur le ministère de la défense

Les corps militaires et paramilitaires radiés lors des évènements de 2011 ont tenu un point de presse le vendredi 24 juin 2016 afin d’informer l’opinion nationale sur leur situation sociale.

1-« Nous sommes convaincus que notre lutte prendra fin un jour car justice sera rendue tôt ou tard », Hervé Antoine Tapsoba
1- « Nous sommes convaincus que notre lutte prendra fin un jour car justice sera rendue tôt ou tard », Hervé Antoine Tapsoba

Les forces armées radiées en 2011 ont repris de la voix pour se faire entendre car ils avaient stoppé la lutte suite aux problèmes d’insécurité qu’a connus le pays. A cet effet, une marche pacifique est prévue pour ce lundi 27 juin sur le ministère de la défense afin de témoigner à la hiérarchie militaire leur soif et besoin de reprendre service. Outre cela, le porte-parole du regroupement des militaires radiés de 2011, par ailleurs ex-soldat de 1ère classe du Groupement centrale des armées, Hervé Antoine Tapsoba a indiqué que des actions avaient été entreprises dans le but de rencontrer les autorités afin d’être exactement situés sur leur sort. Ils ont approché le ministre en charge de la sécurité intérieure, le président de l’Assemblée nationale mais ces tentatives ont été vaines.

2-Ces militaires demandent aux autorités du pays de mettre à la disposition de la justice, tous les moyens nécessaires pour le jugement des dossiers qu’ils ont déjà introduit
2- Ces militaires demandent aux autorités du pays de mettre à la disposition de la justice, tous les moyens nécessaires pour le jugement des dossiers qu’ils ont déjà introduit

« Après plusieurs années de lutte, nous sommes arrivés à la conclusion que le non au référendum était une porte ouverte pour notre réintégration dont la majorité était victime d’une injustice », a déclaré Hervé Antoine Tapsoba. Cependant, leur constat est qu’après « la chute du régime dictatorial et sanguinaire de la quatrième République », ces derniers n’ont pas vu leur rêve se réaliser. Au nombre de six cent vingt six (626) militaires à l’origine et cent trente-six (136) policiers, les radiés n’ont plus une idée de leur nombre exact car, d’une part, il y en a qui ne sont plus de ce monde. Et d’autre part, certains qui avaient même fait l’objet d’incarcération ont repris service. Qui a rappelé ces derniers ? Qu’est-ce-qui a été fait pour leur réintégration ? Telles sont les questions qui taraudent l’esprit d’Hervé A. Tapsoba et ses frères d’armes dans la même situation que lui.

Pour survivre, ces radiés « font du tout sauf ce qui est contraire à la loi », foi du porte-parole du regroupement des militaires radiés de 2011. Ils exercent dans tous les domaines d’activités pour pouvoir subvenir à leurs besoins essentiels. Parmi eux, figurent des vigils, des boutiquiers, des convoyeurs,… Il y en a qui bénéficient aussi de la contribution de leurs pairs en fonction. Ceux qui exercent dans l’informel sont vite remerciés par leur patron, une fois leur passé découvert.

En rappel, ces militaires avaient été radiés en 2011, sur proposition du Gal Nabéré Honoré Traoré, accusés de désobéissance, de désordre, d’incitation au désordre. En réalité, il n’y a pas de chefs d’accusation qui tiennent puisque la plupart des dossiers sont vierges, a poursuivi Hervé A. Tapsoba. Il y en a qui ont été radiés parce qu’ils avaient des malentendus avec leur chef et d’autres, pour des règlements de compte. « Nous demandons à être rappelés ou tout au moins, que les ‘’ mains dirigeantes ‘’ laissent la justice faire son travail », a conclu Hervé Antoine Tapsoba.

Bernadette DEMBELE pour SCI

 

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