Notre pays vient de sortir péniblement et partiellement d’un cycle électoral conclu par les municipales du 22 mai 2016

Notre pays vient de sortir péniblement et partiellement d’un cycle électoral conclu par les municipales du 22 mai 2016.

Fait notoire, c’est que jamais, des élections n’ont engendré autant de violences, dans l’histoire politique de notre pays.
Des affrontements violents ayant provoqué des pertes en vies humaines et de nombreux blessés ainsi que des dégâts matériels ont été enregistrés dans plusieurs localités du territoire national.

Jean-Baptiste Natama (Photo archive)
Jean-Baptiste Natama (Photo archive)

Il faut, en outre, signaler que ces affrontements ont commencé depuis le dépôt des listes des candidats et se sont poursuivis jusqu’aux élections des bureaux des conseils municipaux en passant par les élections elles-mêmes.
Ils ont été et sont le fait de partis politiques notoirement connus dirigés par ceux-là qui ont œuvré à la construction de l’échec collectif dont nous subissons tous les conséquences aujourd’hui et qui n’ont de culture politique autre que l’usage de la violence.
Bien heureusement, au milieu de ce tumulte, les militants de la renaissance, nos militants, sont restés disciplinés et ont montré un esprit républicain qu’il convient de saluer. Ils ont ainsi témoigné de leur maturité et de leur grandeur d’âme.
Bravo à la CPR/MP pour l’attitude responsable de ses militants et pour sa performance à l’issue de ces élections municipales.
Bravo à ceux et celles qui ont cru et croient encore en la force de proposition alternative de la CPR/MP et qui ont porté avec vaillance le flambeau de la lutte pour le changement lors de ces élections.
C’est le lieu de rappeler que le parti a remporté au total 49 sièges de conseillers dans deux régions du pays.
Et, le mardi 21 juin 2016, le parti a obtenu, après un vote transparent, l’ensemble des postes pourvus au sein du bureau du Conseil Municipal de la commune de Tibga. Ce qui lui confère ainsi le droit de diriger en toute sérénité et confiance la mairie de ladite commune.
En outre, deux militants du parti ont été élus conseillers régionaux pour siéger au sein du Conseil Régional de l’Est et de celui de la Boucle du Mouhoun.
La CPR/MP réussit ainsi l’exploit de figurer parmi la dizaine de partis politiques seulement ayant eu, à l’issue du scrutin, le privilège de diriger et gérer au moins une commune ou un arrondissement, sur les quatre vingt six (86) qui étaient en lice au départ.
La CPR/MP, parti jeune et parti de jeunes, malgré toutes les agressions dont elle a été victime, nonobstant toutes les actions de déstabilisation dont elle a fait l’objet, depuis sa création, est restée debout.
Debout pour lutter et montrer sa détermination à œuvrer pour l’avènement d’un vrai changement dans notre pays.
Des turbulences et des secousses, le parti en a connu. De ceux qui sont accourus dès l’aurore par conviction à ceux qui sont venus, prendre le train de la CPR/MP en marche, par opportunisme pour chercher une place au soleil ou de l’argent, en passant par ceux qui en ont déjà débarqué, le parti en a subi les actions positives ou négatives. Mais il a tenu.
C’est pourquoi, cette performance, d’un parti politique d’à peine un an d’existence mais à l’histoire déjà riche en enseignements, somme toute modeste, mérite d’être appréciée à sa juste valeur.
Il faut féliciter ceux et celles qui sont restés debout pour porter haut les idéaux de la renaissance, ceux et celles qui ont refusé la trahison et la forfaiture, ceux et celles qui ont résisté face à l’adversité et à la tentation du découragement. Et, nous devons respect, à ceux et celles qui ont compris le sens premier et vrai de l’engagement politique qui n’est rien d’autre qu’un sacerdoce.
En effet, la politique, faut-il le rappeler, contrairement à ce que nous vivons, voyons et subissons, n’a pas vocation à enrichir matériellement et financièrement ceux et celles qui s’y engagent.
Son essence, c’est la socialisation d’une pensée. Ce faisant, elle vise à rendre l’homme meilleur. Elle est donc source d’enrichissement moral car, par elle, on fait le don de soi, à sa communauté dont on ne se sert pas mais que l’on sert.
Il devient alors évident que les maux, qui minent nos sociétés d’aujourd’hui, tels que la corruption, le mensonge, la haine, la division, l’intolérance, la calomnie, l’enrichissement illicite, l’achat des voix et des consciences, les détournements de deniers publics, le non respect de la parole donnée, etc. sont la résultante de la perversion morale qui gangrène l’action politique et caractérise l’élite sociale et intellectuelle.
La CPR/MP, à Tibga, avec ces élections, a semé la graine de la renaissance du Faso et de l’Afrique dans la région de l’Est de notre pays.
Avec la CPR/MP, à Tibga qui a fait le choix du changement et de la renaissance, nous placerons l’homme au centre de notre action; à Tibga, nous réhabiliterons la dignité et l’intégrité caractérielles du Burkinabè; à Tibga, nous bannirons l’injustice sociale; à Tibga, nous allons cultiver l’amour de la patrie et du travail; à Tibga nous allons promouvoir le dialogue social, la solidarité et le développement endogène; à Tibga, nous ferons régner la discipline, l’ordre et la rigueur, en tout; à Tibga, nous prendrons en main notre destin pour notre développement individuel et collectif; à Tibga, notre patrimoine culturel sera sauvegardé et promu; à Tibga, nous développerons l’eco-citoyenneté; à Tibga, nous veillerons à l’épanouissement des enfants, des jeunes, des femmes et des anciens; à Tibga, nous préserverons la sécurité, la paix, l’harmonie et la cohésion sociale; à Tibga, les dirigeants donneront le bon exemple et les conseillers indélicats seront sanctionnés; à Tibga nous pratiquerons une gouvernance participative et vertueuse.
Souvenons-nous que le soleil se lève à l’est pour se propager sur notre planète, en faisant succéder ainsi, à la nuit et aux ténèbres, le jour et la lumière.
Souvenons-nous aussi que la science naquit en Orient avant de se répandre jusqu’en Occident puis de se développer dans le monde entier.
Fort de ces enseignements, nous pouvons légitimement nourrir l’espoir que le soleil de la CPR/MP qui s’est levé à l’est se propagera sur tout le Burkina Faso et que l’expérience de Tibga rejaillira sur la nation entière pour que notre rêve de renaissance devienne réalité.
À présent, il est venu le moment de sonner le tocsin pour le grand rassemblement, de tous les patriotes vrais et sincères, qui aiment et chérissent le Burkina Faso, qui croient en sa renaissance et en celle de l’Afrique, autour de la flamme qui s’est allumée à Tibga aux fins de construire et fortifier ce parti qui sera le catalyseur de la transformation humaine, sociale, économique et politique de notre cher Faso.
Il nous faut bâtir un parti où l’on milite par conviction pour soi et pour la communauté parce que le changement positif est une quête individuelle et collective; un parti au sein duquel règne la démocratie car chacun en sera le propriétaire; un parti ayant pour fondements la morale et l’éthique; un parti où la discipline et le respect seront de rigueur conformément aux textes le régissant et non par des pratiques clientélistes, arbitraires et abusives; un parti d’idées et non d’argent; un parti d’ouverture et non sectaire; un parti où l’intérêt individuel et égoïste est sacrifié au profit de l’intérêt collectif.
Il est temps, pour les les vrais progressistes, les panafricanistes sincères, les révolutionnaires convaincus, les « Sankaristes » intègres, tous les Burkinabè épris de paix, de sécurité, de justice, de progrès et qui rêvent d’un nouveau Burkina, les déçus, les désabusés, les sceptiques, les égarés, y compris, de l’intérieur comme de la diaspora, de s’engager dans ce parti d’espoir et d’avenir.
Il est temps de mettre fin aux complaintes et autres jérémiades, aux paroles en l’air, à la résignation, à la couardise, aux calculs mesquins, à l’hésitation, aux querelles de personnes, à l’hypocrisie, à la stigmatisation et aux préjugés, pour s’engager de façon ouverte et courageuse sur le terrain de l’action positive, de l’action salvatrice.
Oui! Il faut un tel engagement de toutes et de tous pour sauver la patrie des dangers qui la guettent, pour renouveler la classe politique, pour redonner à la politique ses lettres de noblesse, pour apporter le changement, pour réconcilier les Burkinabè entre eux mais aussi avec leur culture, pour faire de la politique saine et non participer ou contribuer à la vaste escroquerie des politiciens véreux, pour réhabiliter les valeurs morales et sociétales, pour faire renaître le Faso et l’Afrique.
Burkinabè à l’est, à l’ouest, au nord, au sud, au centre, des diasporas, de toutes conditions sociales et professionnelles, tu es appelé à t’engager sans faux-fuyants et sans équivoque depuis, ton village, ton quartier, ton secteur, ta ville, ta province, ta région, ton lieu de résidence et de travail.
Sensibilise et mobilise autour de toi, en vue du grand rassemblement car le tocsin pour le changement a sonné.
Prend des initiatives pour apporter ta part de contribution à l’œuvre de construction de ton parti, celui du peuple, des oubliés, des sans voix, des laissés pour compte, des damnés de la terre, de ceux qui sont abandonnés à la périphérie du progrès, des Burkinabè conscients et responsables, aux fins de préparer de plus grandes victoires pour demain et de prendre part à la moisson.
Tous unis, nous vaincrons!

Jean-Baptiste Natama

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