Région du Centre
Le haut-commissariat des Nations-unis pour les réfugiés (UNHCR) a organisé un atelier de présentation de sa vision stratégique 2018-2019 le mercredi 22 mars 2017 à Ouagadougou.
Réunis autour d’une même table, les acteurs et militants pour la cause des réfugiés de même que les personnes concernés directement se concertent sur la vision stratégique 2018-2019 du Haut-commissariat des réfugiés (HCR). Initié par l’UNHCR, cet atelier du mercredi 22 mars 2017 à Ouagadougou se tient dans un contexte sécuritaire assez préoccupant au Burkina Faso et dans la sous-région. Suite au conflit malien de 2012, l’UNHCR a enregistré et continue d’enregistrer l’arrivée massive de nombreux demandeurs d’asile sur le sol burkinabè notamment dans la région du Sahel. Cet atelier a pour but de permettre au gouvernement burkinabè, le HCR, les partenaires, les agences
des Nations Unies et les réfugiés de faire le bilan des années précédentes et aussi réfléchir sur ce qu’il y a lieu de faire dans les années à venir (2018 et 2019). La représentante de l’UNHCR, Gogo Hukportié a confié : « Il y a eu des défis à relever et nous devons prendre en compte tous ces défis parce que nous planifions pour les années à venir ». Comme défis, elle a indiqué qu’il y a d’abord la sécurité étant donné que la plupart des refugiés résident dans le nord qui connait en ce moment des problèmes d’ordre sécuritaire. Ensuite le problème de financement car les bailleurs de fond qui appuient le HCR sont de plus en plus sollicités à cause de la multitude des crises dans le monde d’où la raréfaction des financements selon elle. Gogo Hukportié a signifié qu’il faut donc réfléchir sur des stratégies d’aider les réfugiés avec le peu de moyens mais en restant efficace, en allant droit aux activités prioritaires.
Le secrétaire général du Ministère des affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur, Dieudonné Sougri, représentant son ministre a notifié que le Burkina Faso apprécie fortement la mobilisation de l’UNHCR et l’ensemble des partenaires techniques et financier pour la cause des réfugiés. Il a témoigné: « Les défis sécuritaires dans le Sahel exacerbent les incompréhensions et les stigmatisations de nos nationaux vivants sur le territoire ». Dans ce contexte, le respect des engagements humanitaires du Burkina Faso et la protection effective des réfugiés vivant depuis des années sur le territoire burkinabè deviennent des défis que seule une ferme croyance humanitaire conviendra à sauver ; a confié le SG du MAECBE.
Le chef de site des réfugiés de Goudebu, AG Anaglif Abdoulaye s’est exprimé, en ces termes « En tant qu’acteur et participant nous remercions le HCR pour cette initiative d’organiser cette rencontre afin que nous puissions nous exprimer sur les difficultés que nous vivons dans le camp des réfugiés. Il a ajouté que cet atelier va permettre aux réfugiés de comprendre certaines réalités qu’ils ignoraient. Face au manque de ressources que connaissent les réfugiés, AG Anaglif Abdoulaye a souhaité que les autorités appuient le HCR pour améliorer leurs conditions de vie. Les attentes du HCR au sorti de cet atelier sont les suivantes : se mettre d’accord sur les différentes propositions, améliorer ce qui est prévu, recueillir les avis des uns et des autres. Ce qui se résume en un plan d’action efficace et efficiente pour les années à avenir a expliqué la représente de L’UNHCR.
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