Point de presse du Service d’Information du Gouvernement ce jeudi 30 juin 2016

Région du Centre

Point de presse du Service d’Information du Gouvernement ce jeudi 30 juin 2016

Ce Jeudi 30 Juin 2016 s’est tenu dans la salle de Conférence du Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Burkinabé de l’Extérieur un point de presse. Lors de ce point de presse, plusieurs ministres se sont succédé pour apporter des éclaircissements sur des points spécifiques relevant du domaine de leur département.  On a noté la présence du Ministre en charge de la Communication et des Relations avec le Parlement, celle du Ministre en Charge de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité Intérieure et  enfin celle du Ministre en Charge de l’Environnement. Les thèmes centraux abordés ont porté sur la situation sécuritaire, la réforestation et l’actualité nationale.

De la gauche vers la droite: Le Ministre de la Communication et le Ministre de l’Environnement

La première communication a été faite par le Ministre de la communication. Il a présenté la situation occasionnée par les attentats du 15 janvier dernier. Notamment des manques à gagner. Il s’est agi essentiellement des pertes de revenus dues à l’attentat terroriste du 15 janvier. Les infrastructures hôtelières qui ont vu leurs chiffres d’affaire baissé, occasionnant par-là la baisse des revenus des employés. Il a aussi mentionné un certain nombre d’acteurs du secteur économique touchés durement par les attaques et auxquels l’Etat aurait déjà apporté son soutien. Ces acteurs qui ont déjà bénéficié du soutien de l’Etat sont l’Hôtel Splendide et  l’Hôtel YIBI. Cependant la liste des personnes en attentes de soutien pour relever leurs activités tombées à cause des évènements tragiques depuis ces dernières années ou derniers mois n’est pas exhaustive, il y’a entre autres le ciné droit libre, la presse qui a subi des dommages lors de l’insurrection et du coup de force du 16 Septembre dernier. Toutefois il a rassuré  que des réponses Nationales seront apportées avec des paiements dans des délais bien indiqués.

Le Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité Intérieure

La seconde communication a été faite par le Ministre en Charge de l’Environnement et de l’Economie verte. Il a essentiellement communiqué sur la reforestation comme moyen de lutte contre la déforestation. Il a présenté la Configuration environnementale du pays  qui a un taux de couverture forestière de 14%, ce qui est largement en dessous de la norme internationale fixée à 30%. Comme acquis le responsable du département estime le nombre de plans à leur disposition à environ huit millions (8.000.000). Ce qui est également insuffisant. Cependant, le Ministère de l’Environnement a réalisé à travers divers supports de communication notamment des spots télé et radio des messages pour sensibiliser les populations à la reforestation. La ville de Kaya a été choisie cette année pour habiter la campagne de reforestation, a-t-il dit.

S’agissant toujours de la lutte contre la déforestation le ministre a foi que cette lutte passe aussi par l’adoption de lois sur l’interdiction de commercialisation des sachets non bio dégradables. Cette loi est en vigueur depuis l’année 2015 mais elle n’est pas appliquée dans toute sa rigueur. La mise en œuvre de la loi demande des textes d’application. Le gouvernement donc a adopté des décrets de contravention et de récupération des déchets plastiques le 27 Février 2015 et l’homologation des sachets bio dégradables. Il faut noter par ailleurs que les déchets plastiques mettent en moyenne soixante (60) mois avant de se dégrader.

Les journalistes

Comme action gouvernementale sur le terrain, en 2015, le gouvernement a procédé à des sorties de contrôles à Ouagadougou et Ziniaré. Les produits non  homologués ont été confisqués. Le ministre note que malgré l’interdiction nous assistons toujours à l’entrée des sachets plastiques dans la sous-région. Il a aussi relevé que le ministère s’est doté d’appareils pour vérifier la conformité ou non des sachets.

En attendant la mise en œuvre des décrets, il y’a le projet de ramassage des sachets plastiques ou déchets plastiques. L’objectif de ce projet est de ramasser tout ce qui est déchets. Le projet s’étend sur trois (03) ans et est financé à 85% par l’Etat Burkinabé. Pour l’année 2015 le projet a mené des activités de contrôle et de sensibilisation. Le projet dispose de moyens logistiques pour l’enlèvement des déchets. Ce sont : trois (03) camions, des charrettes, des tricycles, des brouettes et autres. Grâce à ces outils de travail, deux cent cinquante mille (250 000) tonnes de déchets plastiques ont été enlevées en 2015 par quatre-vingt-cinq (85) associations.

Toutefois le projet se heurte à quelques difficultés. Pour l’année 2015 les prévisions s’élevaient à environ deux (02) milliards de nos francs contre huit cent cinquante-six (856 000 000) millions reçus par l’association. Le projet est confronté à un problème de dépotoir. En effet ce sont les Directions Régionales qui accueillent en même temps les déchets. Pour cela les perspectives sont entre autres, appuyer les activités, construire des terrains pour le dépôt des déchets. Environ deux mille quatre cent (2400) tonnes de déchets sont prévus pour être achetés par le projet pour transformation. Le projet prévoit pour 2016 des formations, des voyages d’étude, la validation des textes…

Les prévisions budgétaires de l’année 2016 s’élèvent à environ un milliard cinq cent millions de franc CFA. Le mesures urgentes restent la rencontre des acteurs de la filière et surtout de rendre fonctionnelles les unités de traitement des déchets. Il faut également revaloriser le sachet bio dégradable.

Lors de ce point de presse, le  ministre n’a pas omit le cas des produits qui ne peuvent être transportés que dans des sachets non bio dégradables. A ce sujet, il dit que des études sont en train d’être menées. Il a aussi apporté l’information selon laquelle la société CIMBURKINA  prévoirait d’utiliser ses déchets non bio dégradables pour créer de l’énergie.

La dernière communication a été apportée par le Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité Intérieure.  Sa présentation a porté sur la lutte contre le terrorisme.

Depuis les attaques meurtrières du 15 Janvier 2016 au Capuccino, à l’Hôtel Splendid et à l’Hôtel Yibi perpétrées par des terroristes et ayant occasionné la mort d’une trentaine de personnes et la neutralisation des trois assaillants, les forces de sécurités se sont évertuées à retrouver le ou les commanditaires et les complices de ces odieux actes, de même que ceux ayant agi dans les attaques terroristes précédentes notamment aux différentes villes frontalières du pays.

Des actions de recherches, d’investigations, de suivis ont été engagées et menées, simultanément par les services de renseignement, la police judiciaire, les unités d’intervention, en collaboration avec les citoyens et avec la coopération de services étrangers voisins et amis.

Ces actions menées avec assiduité et abnégation par les services de sécurité du Burkina Faso ont permis de l’interpellation de plusieurs personnes suspectes.

A ce jour le bilan est le suivant :

Quarante-neuf (49) interpellations de personnes suspectes de nationalités diverses dont trois (03) femmes ont été faites.

Après des investigations poussées, trente-neuf (39) personnes ont été relaxées pour insuffisance de preuves.

Dix (10) personnes ont été retenues dont trois (03) présentent un intérêt particuliers pour les enquêtes de Capuccino, de Grand Bassam, de même que pour Oursi en Août 2015.

A ce jour, six individus en lien avec l’attaque de Ouagadougou dont les noms sont connus des services de sécurité sont encore activement recherchés.

Le point de presse s’est ainsi terminé avec la présentation du Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité Intérieure.

Relwendé Hervé ROUAMBA pour SCI

(Visited 1 times, 1 visits today)