POURQUOI LA PLUIE VIENT-ELLE APRÈS LES ÉCLAIRS D’UN ORAGE ?

D’abord les éclairs et la foudre, puis le tonnerre. La pluie, si elle tombe, ne vient qu’après. Pourquoi ?

Parce que la formation des éclairs dépend des mêmes conditions atmosphériques orageuses : des courants ascendants chauds et de la vapeur d’eau en grande quantité, réunis au sein d’un cumulonimbus qui peut s’étendre sur des kilomètres de haut.

Si l’atmosphère est humide et que de gros écarts de température existent entre le sol et l’air, les nombreuses molécules d’eau qui composent ce lourd nuage – elles peuvent peser jusqu’à des centaines de milliers de tonnes ! – sont entraînées par les courants ascendants.

EN SE SÉPARANT, LES MOLÉCULES D’EAU GÉNÈRENT UN CHAMP ÉLECTRIQUE DANS LE CIEL

Les plus fines parviennent rapidement au sommet en se chargeant positivement, les plus lourdes stagnent à la base et se chargent négativement, donnant au nuage son aspect gris menaçant. C’est en se séparant ainsi que les molécules d’eau engendrent un champ électrique au sein du cumulonimbus, dont l’éclair est la conséquence.

L’éclair décharge en quelques millisecondes la tension électrique accumulée, et les coups de foudre s’abattent sur la terre qui s’est chargée positivement en réponse à l’activité intense au-dessus d’elle.

De leur côté, les fines particules d’eau ont continué de s’élever dans l’atmosphère. Sous l’effet du refroidissement des températures en altitude, elles se condensent en gouttes de pluie, grésil, voire grêle. D’où pluie et éclairs simultanés.

MAIS TOUS LES ORAGES NE S’ACCOMPAGNENT PAS DE PLUIE…

Reste que, comme le souligne Frédéric Nathan, prévisionniste à Météo France, on peut avoir des éclairs sans avoir de précipitations”. C’est ce qui arrive par temps très sec, lorsque les molécules accumulées au sommet du nuage ne sont pas assez nombreuses pour se condensermais que les frottements issus de leur différenciation en fonction de leur masse entraînent de facto une activitéélectrique.

On parle alors de nuage orageux et non pas de cumulonimbus, car la quantité d’eau présente dansl’atmosphère n’est pas suffisante.

Publication Science et Vie/ Traitée par Alphonse Mireille pour SC Info

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