Réconciliation et unité nationale:Les conseils de l’Empereur des mossé pour une mission réussi

Région du Centre

Réconciliation et unité nationale

Les conseils de l’Empereur des mossé pour une mission réussie

Une délégation du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) conduite par son président Benoit Kambou a rendu visite au Moogho Naaba Baongo, empereur des mossé, ce vendredi 22 juillet 2016 au palais royal. A cette occasion, la délégation lui a présenté l’institution et sollicité ses conseils pour la réussite de la mission à eux confiée.

3-La délégation du Haut conseil a prêté une oreille attentive aux conseils de l’autorité coutumière.
 La délégation du Haut conseil a prêté une oreille attentive aux conseils de l’autorité coutumière.

L’objet de la visite du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) chez l’empereur des moosé, Moogho Naaba Baongo, était de « lui présenter notre institution afin qu’elle ait plus de visibilité et ensuite lui décrire les missions de cette dernière et demander ses encouragements, ses appuis et éventuellement, une collaboration dans la mesure où la mission qui est la nôtre a des connotations religieuses », a déclaré le président du HCRUN, Benoît Kambou. En effet, cette visite entre dans le cadre d’une série de visites que l’institution a entreprises en début de semaine. Après être passée chez l’archevêque de Ouagadougou, le cardinal Philippe Ouédraogo, à la Fédération des Associations islamiques du Burkina puis à la Fédération des églises et missions évangéliques du Burkina, la rencontre avec l’empereur des moosé a mis fin à cette tournée.

Benoît Kambou, président du HCRUN : « c’est un plaisir et un honneur pour nous de rencontrer le chef des moossé afin de lui demander un message de paix et écouter ses conseils ».
Benoît Kambou, Président du HCRUN : « c’est un plaisir et un honneur pour nous de rencontrer le chef des moossé afin de lui demander un message de paix et écouter ses conseils ».

Le HCRUN, faut-il le rappeler, dans le cadre de ses missions, a choisi « la voie de la réconciliation plutôt que celle des poursuites judiciaires ou des excuses » pour rétablir l’unité nationale au Burkina. Et ce, suite à « la gestion de son lourd passé, marqué par des crimes de sang, des crimes économiques, des atteintes aux droits humains et les exactions diverses qui ont mis à rude épreuve la cohésion et l’unité nationale »,  a indiqué Benoît Kambou.

Selon le président du HCRUN, le Moogho Naaba a reconnu la délicatesse de leur mission et leur a affirmé son appui et encouragements. « Cette visite a également constitué une prise de contact et les modalités de collaborations seront définies dans les jours voire les mois à venir. Cela est idem avec les autorités religieuses », a-t-il ajouté.

A entendre le roi des moosé, suite aux différentes crises qui ont secoué le pays, c’est l’esprit de tolérance et de sacrifice qui doit prévaloir pour un retour au pardon. « Je serai toujours disponible à chaque fois que le besoin se fera sentir pour vous apporter mon aide », a soutenu le Moogho Naaba. De son avis, il y a des moments où il faut savoir dire la vérité. Et parfois, les « jeunes » n’arrivent pas à le faire. Le HCRUN doit chercher les voies et les moyens d’y parvenir afin d’atteindre ses objectifs.  « Il doit également faire preuve de tolérance, de justice et de vérité pour réussir sa mission », a-t-il conclu.

En ce qui concerne le stade d’avancement actuel des travaux du HCRUN, l’institution est « presqu’à la fin des définitions des outils de travail ». S’en suivra le renforcement des capacités des membres afin qu’ils puissent examiner les dossiers (5065 déjà enregistrés) qui leur sont soumis.

Cette visite a été précédé par le « faux départ du Moogho Naaba », qui se tient, comme à l’accoutumée, chaque vendredi et auquel a assisté les hôtes du jour.

Bernadette Dembélé pour SCI

(Visited 1 times, 1 visits today)