Redevabilité du parlementaire Le Houet face à ses représentants

Région des Hauts Bassins

 

Les députés de la province du Houet étaient face aux différentes composantes de l’électorat lors du Forum Citoyens et Elus nationaux de la province. Organisée par le National Democratic Institute (NDI) et USAID, la rencontre qui s’est tenue le samedi 06 ai 2017 a servi de cadre d’échanges.

Ils étaient une centaine de participants de la province du Houet à répondre présents pour s’enquérir de l’état d’avancement des actions menées par le parlement burkinabè. Dénommé Forum Citoyens et Elus de la province, ce cadre d’échanges à permis aux participants de s’informer sur les activités des députés et également d’en savoir plus sur les tâches qui incombent au député. Le forum entre dans le cadre du programme du National Democratic Institute (NDI) qui vise à promouvoir le renforcement législatif, la redevabilité et la surveillance dans la période postélectorale.  Il a permis de réaliser de nombreuses activités qui ont apporté de l’expertise au sein du parlement et renforcé les capacités des membres de l’Assemblée nationale.

Pour la directrice résidente du NDI au Burkina Faso Aminata Faye Kassé, « il s’agit de donner le maximum d’informations aux populations afin qu’elles soient informées sur les tâches du député et comprennent mieux le fonctionnement du parlement ». Cette promotion de la démocratie initiée par le NDI est également soutenue par USAID dont les actions sont menées en faveur de la démocratie et de la bonne gouvernance.  L’activité de ce jour est également consécutive au constat fait des citoyens devenant de plus en plus exigeants sur les questions de gouvernance et souhaitant que le législatif devienne plus actif et plus proche de leurs préoccupations. Six députés issus de la majorité et de l’opposition se sont prêtés au jeu des questions-réponses en face de leurs mandants. Ils ont ainsi animé des communications sur la mission du député dans la démocratie et les actions de l’an 1 de la législature. Pour ce dernier thème, les discussions ont été animées autour de la loi des finances, la loi sur les propriétés bâties et non bâties, la loi sur les personnes âgées et les résultats des commissions d’enquêtes parlementaires sur le foncier et le secteur minier.

Une population mieux informée

 

Les informations données par les députés ont permis aux participants d’en savoir plus sur la fonction du parlementaire et également d’être en mesure de relayer l’information auprès de ceux qui n’ont pas pu faire acte de présence lors des échanges. Certains participants, bien qu’ayant reçu des informations qu’ils jugent utiles, disent être restés sur leur faim.

 Nicole A.B. OUEDRAOGO  pour sciences-campus.info

 

Des réactions de quelques participants

Madame Sow née Sanou Rokia, représentante du groupement féminin Limania (groupement de 720 femmes)

« J’apprécie ce forum. Il nous a permis de comprendre le rôle du député parce qu’il y a des rôles dont je n’avais pas connaissance et grâce à ce forum, j’ai compris beaucoup de choses. Après, je peux aller faire le compte-rendu aux femmes de mon association. Je vais réunir les femmes pour les informer du rôle des députés ».

Madame Sirima/Fofana Mariam, correspondante provinciale de l’UPC

« Le forum nous a donné l’opportunité de recevoir un certain nombre d’informations de la part des élus. J’ai beaucoup appris du fonctionnement de l’Assemblée nationale et du rôle du député. J’ai été édifiée par le fait qu’il y a beaucoup de lois qui sont adoptées, mais sont méconnues par la population. Ce qui fait que les gens ont l’impression qu’au niveau de l’Assemblée, les députés ne font rien alors qu’ils font beaucoup de choses. Mais je suis restée sur ma faim parce que j’ai vu qu’il y a des lois qui sont votées, mais ne sont pas opérationnelles du fait qu’il n’y a toujours pas de décrets d’application. Les députés gagneraient à faire en sorte qu’on  prenne des décrets d’application pour les lois qu’ils ont votées afin qu’elles soient effectives ».

François Ouattara, membre de l’UPC

« Je ne suis pas satisfait à 100  %, mais c’est un début et nous souhaitons que ça puisse se poursuivre. Je compte restituer ce que nous avons appris à nos militants, parce qu’en tant que parti politique, nous avons le devoir non seulement d’être en contact avec eux, mais de les éclairer parce que là où il n’y a pas l’information, il y a la désinformation et la rumeur qui peut gagner du terrain» .

Nicole A.B. OUEDRAOGO  pour sciences-campus.info

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