Région du Centre
Remémoration du souvenir de l’insurrection :
La justice, une réalité au prochain anniversaire
C’est par une marche allant de la place de la révolution à l’ex Assemblée Nationale qu’ a débuté la cérémonie commémorative de l’an deux de l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 le lundi 31 octobre 2016. Quelques membres du gouvernement, les associations des parents des victimes, l’union des familles des martyrs, etc y ont pris part.
Les 30 et 31 octobre 2014, le peuple burkinabè dans toutes ses composantes a dit non au régime dictatorial de 27 ans du Président Blaise COMPAORE. Pour marquer les deux ans de cette victoire pour la démocratie et rendre hommage au quarante-deux (42) hommes et femmes tombés l’ors de cette lutte, c’est par une marche allant de la place de la révolution à l’ex Assemblée Nationale que la cérémonie commémorative a commencé ce lundi 31 octobre 2016.
La vérité et la justice avant la réconciliation nationale ; ce sont les mots prononcés par le ministre d’Etat, ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure, Simon COMPAORE lors de cette cérémonie. Il a en outre souhaité que cela soit une réalité au prochain anniversaire. Il a ajouté que pour cela une lutte commune sera engagée. Quant au représentant des victimes de cette insurrection, Franck SIA, il a estimé : « La stabilité et l’émergence du Burkina Faso sont entre les mains du pouvoir judiciaire. » Franck SIA a invité les fils et filles du pays à la réconciliation.
Après la minute de silence observée à 9h30 sur toute l’étendue du territoire et l’hymne aux martyrs, Simon COMPAORE a procédé à l’appellation des noms. Il a salué la bravoure des uns et des autres : « Honneur aux femmes, aux hommes qui ont su braver la soif, la fatigue, le feu, la mort pour que nous soyons aujourd’hui libre et fier. » « Nous avons le devoir de marquer une halte ce 31 octobre 2016 sur les évènements des 30 et 31 octobre 2014 et du 15 septembre 2015. Notre peuple montrait aux yeux du monde sa maturité politique, son attachement à la démocratie et à l’alternance » a-t-il indiqué.
De l’avis du ministre d’Etat, ministre de l’administration territoriale et de la sécurité intérieure, un devoir de mémoire s’impose désormais aux gouvernants et au peuple burkinabè. Il a également annoncé que dorénavant la journée du 31 octobre est instituée comme journée de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et du putsch manqué du 16 septembre 2015. Pour lui, l’insurrection 2014 entre dans la liste des nombreux actes héroïques du Burkina Faso pour la démocratie.
Concernant la mobilisation des participants à cette cérémonie d’anniversaire, le vice-président de l’Assemblée Maître Benwendé Stanislas SANKARA a exprimé: « Je suis satisfait de la mobilisation de cette journée vu le contexte sécuritaire ». Il a confié que c’est logique que la justice se fasse attendre. Selon lui, c’est les meilleurs moyens d’éviter une erreur judiciaire qu’il juge fatale. Il a affirmé cependant qu’il y a une avancée dans le cadre du dossier du putsch avec l’arrestation de deux généraux : BASSOLE et DIENDIERE.
La cérémonie a pris fin par le recueillement et la révérence dans l’enceinte de l’ex Assemblée Nationale par le Président du Faso Roch March Christian KABORE, les membres du gouvernement et les différents participants à la cérémonie.
Dores pour SC Info