Suite au décès de six nouveau-nés, les autorités sanitaires sud-africaines ont annoncé la fermeture de plusieurs services d’un hôpital public de Johannesburg car cible d’une infection. En effet, ces nouveau-nés ont été victimes d’une infection du bactérie « Klebsiella pneumonia ». Une infection rare selon les agents de santé.
Ces dernières années, les pays africains font face à de nombreuses maladies à caractère épidémique ou non. Certains spécialistes attribuent l’éruption soudain de ces maladies au changement climatique, pour d’autres les mauvaises habitudes d’hygiènes et alimentaires seraient à la base. Cependant, malgré l’amélioration des plateaux techniques dans les différents pays pour lutter contre ces maladies, elles demeurent toujours présentes et continue d’endeuiller les familles. Ainsi en cette année 2018, plusieurs pays ont été de nouveau frapper par ces maladies, se sont entre autres, le virus d’Ebola en République démocratique du Congo, le Choléra en Algérie et en Guinée, la fièvre jaune au Gabon, le ver de guinée au Tchad. Un autre pays s’est inscrit sur la liste des victimes avec une infection du bactérie « Klebsiella pneumonia ». Il s’agit de l’Afrique du sud. En effet, le ministre sud-africain de la santé, Aaron Motsoaledi a indiqué le dimanche 16 septembre 2018 au cours d’une conférence de presse que depuis juillet 2018, l’hôpital Thelle Mogoerane, dans le township de Vosloorus fait face à une série de contaminations de la bactérie « Klebsiella pneumonia », résistante aux antibiotiques usuels. Face à cette situation les services de santé de cet hôpital ont été suspendu, notamment la maternité, car à en croire le ministre, il est impossible d’accueillir de nouveau-nés dans ces conditions puisque la conséquence de l’infection de cette bactérie peut être fatale surtout pour les patients affaiblis. Selon une presse locale, déjà 6 nouveau-nés ont perdu la vie dans cet hôpital suite à cette infection. Les autres patients ont été évacué vers d’autres centre de santé de la région. De l’avis d’Aaron Motsoaledi, la surpopulation des établissements de santé de cette région serait une des causes de cette infection dans la mesure où l’insuffisance d’équipements empêche les agents de santé d’appliquer les mesures normales de prévention d’infection. Selon les statistiques, les maternités et autres services de néonatologie dans la province du Gauteng (nord) qui abrite Johannesburg et la capitale Pretoria enregistrent un taux d’occupation de 132%. La présence aussi de nombreux étrangers venus du Zimbabwe pour se faire soigner serait aussi à l’origine de cette surpopulation. Toutefois cette situation reflète la réalité de bon nombre de district sanitaires dans les pays africains. Manque d’infrastructures, manque de matériels sanitaires adéquats, surpopulation des malades sont autant de maux qui minent les édifices sanitaires africains. De ce fait les lieux de santé se transforment en lieu d’infection.
Par N Judith SANOU
