L’OMS et les autorités sanitaires de la République démocratique du Congo (RDC) ont marqué, le samedi 21 septembre 2019, leur aval pour l’introduction d’un deuxième vaccin anti-Ebola expérimental. Ce vaccin sera fabriqué par une compagnie belge, filiale de la société américaine Johnson & Johnson, à compter de mi-octobre 2019. En 2018, plus de 225 000 ont bénéficié du premier vaccin.
La fièvre hémorragique Ebola, hautement contagieuse, provoque la mort de 25 à 90 % des malades. Sujet de controverse entre l’ancien premier ministre de la santé Oly Ilunga et le chef de la république congolais Félix Tshisekedi, l’idée d’introduction d’un deuxième vaccin pour renforcer la lutte contre le virus Ebola avait poussé le ministre à démissionner en juillet 2019. Ce nouveau vaccin en cours d’introduction sera administré en deux doses sur une durée de 56 jours aux populations à risque, ciblées dans les zones où il n’y a pas de transmission active de la maladie, afin d’éviter la propagation du virus. Le nouveau vaccin a été fabriqué par la société américaine Johnson & Johnson. Cependant, l’équipe chargée de la supervision au Congo n’a pas précisé quand exactement le vaccin J & J sera introduit.
‘’Un vaccin pour les zones non infectées’’
L’équipe déjà en place a indiqué que le vaccin, qui était administré, est sans danger et qu’il était déjà en cours d’essai dans plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest. Jean-Jacques Muyembe, le Directeur général de l’Institut national de recherche biomédicale de la RDC, a argué que le vaccin sera utilisé dans les zones qui ne sont pas infectées. « Nous pensons d’abord à protéger tous ces commerçants qui se rendent au Rwanda tous les jours. Quand vous allez à la petite barrière de Goma, il y a au moins 64 000 personnes qui traversent chaque jour pour aller au Rwanda », a-t-il indiqué.
Le virus Ebola se transmet par contact direct avec le sang, les sécrétions corporelles (sueur, selles, etc.), par voie sexuelle et par la manipulation sans précaution de cadavres contaminés. Le cap des 2 000 morts a été franchi le vendredi 30 août 2019. En rappel, l‘épidémie actuelle a tué plus de 2 100 personnes depuis le milieu de l’année 2018 ; juste derrière l‘épidémie de 2013-2016 en Afrique de l’Ouest (Guinée, Liberia, Sierra Leone, RDC) qui en a tué plus de 11 300.
R. Zombra
