Transport routier au Burkina : tirs groupés contre le CBC et l’OTRAF

Région du Centre

Transport routier au Burkina :

Tirs groupés contre le CBC et l’OTRAF

M. Bonaventure KERE, Président de la coalition.
M. Bonaventure KERE, Président de la coalition.

La coalition nationale des organisations socioprofessionnelles des transporteurs routiers du Burkina, COTRA-B a animé une conférence de presse ce samedi à Ouagadougou. Il s’agissait pour les premiers responsables de cette coalition de faire part à l’opinion publique ce qu’ils subissent et qu’ils qualifient d’injustice, au port de Téma au Ghana.

La coalition nationale des organisations socioprofessionnelles des transporteurs routiers du Burkina n’a pas du tout été tendre envers le Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) et l’Organisation des transporteurs routiers du Faso (OTRAF) au cours de cette rencontre avec les hommes de médias. Les membres de cette coalition fustigent la manière dont le CBC et son principal allié l’OTRAF administrent le département des transports, en l’occurrence le transport routier.

Selon Bonaventure KERE, président de la coalition, c’est « la gestion opaque à la limite mafieuse du fret au port de Téma au Ghana par ces deux structures qui constituent l’une des principales causes de la cherté de la vie au Burkina ».

En effet, selon Bonaventure et ses hommes, le couple CBC/OTRAF a instauré un système qui leur permet d’encaisser d’importantes sommes d’argent et de façon illicite au détriment des importateurs qui sont alors obligés de les répercuter sur leurs marchandises à la distribution.

Les membres de la coalition.
Les membres de la coalition.

Selon les membres de la coalition, pour encaisser ces sommes, le CBC a institué un document intitulé bon de chargement que l’on dit délivrer gratuitement. Cependant, à les entendre, la réalité est tout autre. Pour commencer le processus de délivrance du document, le CBC perçoit douze mille cinq cent (12.500) francs avant d’envoyer le demandeur à l’OTRAF qui à son tour exige tout d’abord la somme de dix mille (10.000) acquitté d’un reçu et ensuite la somme de cinquante mille (50.000) francs qu’ils appellent frais de coxer sans reçu.

Faisant donc le point de cette situation, la COTRA-B confie que du 1er janvier au 31 juillet 2016, cinquante-quatre mille (54.000) chargement ont été opérés dans de différents ports en direction du Burkina. Ainsi grâce à ce système, le couple CBC/OTRAF aurait encaissé pour cette période la somme de trois milliards neuf cent quinze millions de francs CFA (3 915 000 000). Selon la COTRA-B ces deux structures sont parvenues à leur fin avec le soutien de certaines autorités chargées du contrôle routier.

La presse.
La presse.

Cette situation, la coalition dit l’avoir dénoncée depuis plusieurs années, mais jusque-là rien n’est fait. Cependant, au regard, de l’aggravation de cette pratique, elle prend l’opinion publique à témoin et demande une fois de plus l’intervention des autorités compétentes pour mettre un terme à cette situation qui augmente le cout de la vie au Burkina au grand dam des populations.

Valentin YOUMANLI pour SC Info

 

 

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