Région du Sahel
Transport routier :
les habitants de Sebba entre joie d’une saison gracieuse et crainte de l’isolement
Ça y est ! La saison pluvieuse 2016 semble s’être bien installée au Burkina Faso ! A sebba, chef-lieu de la province du yagha, les travaux champêtres vont bon train. Comme chaque année les regards de nos braves paysans sont dirigés vers le ciel espérant que celui-ci ouvrira ces vannes et nous accordera une bonne saison pluvieuse.
Pour l’instant, le moins que l’on puisse dire c’est que le ciel n’est pas du tout avare dans le Yagha.
Plus de deux grosses pluies enregistrées !
Si la joie est ainsi visible sur le visage des paysans, une inquiétude, une grande inquiétude même se lit sur le visage de la plupart des habitants de Sebba ! Et pour cause « Dame » pluie et ses phénomènes corollaires que sont le ruissellement des eaux et l’érosion semblent petit à petit avoir raison de la Route Nationale N° 24, une route non bitumée reliant Dori (chef-lieu de la région du Sahel) à sebba. Principale voie de desserte de la ville en toutes sortes de marchandises, venant surtout de la capitale Ouagadougou.
Cette route subie actuellement une forte dégradation, du moins sur certaines de ses portions dues aux grosses pluies enregistrées. Conséquences, la ville de sebba est inexorablement en train d’assister impuissante à son isolement surtout quand on sait que la saison pluvieuse n’est qu’a son début.
Aux dernières nouvelles, les camions gros porteurs n’arrivent plus à éviter ces creux béants qui rongent plus de la moitié de la route sur sa largeur, obligeant par la même occasion ces derniers à décharger leurs marchandises à 25 Km de la ville pour ensuite les charger dans un autre véhicule situé de l’autre côté des creux béants .
Cette nouvelle gymnastique engendre évidemment des frais supplémentaires au niveau du coût de transport et il est fort probable que cela ce répercute sur le prix des articles, toute chose qui ne serait pas une bonne nouvelle pour les consommateurs de la ville de Sebba.
Les autorités locales et centrales sont donc interpelées sur cette situation donnant droit à des spectacles très désolants. Vivement qu’une solution soit vite trouvée avant que l’irréparable ne se produise.
Ardjouma SAGANOGO pour SCI
