Valère Somé a été inhumé ce lundi 5 juin 2017 au cimetière de Gounghin dans la capitale burkinabè. L’homme politique et chercheur nous a quitté le 30 mai dernier en France alors qu’il s’y rendait pour des soins médicaux. Valère Somé était un des idéologues de la révolution de 1983 au Burkina Faso. A titre posthume il a été fait officier de l’ordre national par le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.
Valère Somé repose désormais au cimetière de Gounghin dans la capitale burkinabè. Homme politique et chercheur, il était également considéré comme l’un des idéologues de la révolution de 1983 au Burkina Faso. Les hommages ne tarissent pas pour saluer la mémoire de l’homme. Ce lundi matin, c’est sa famille scientifique du CNRST (Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique) qui l’a rendu un hommage au sein de l’institut. Entre honneurs militaires et témoignages, le chercheur a été élevé au rang d’Officier de l’ordre national, à titre posthume.
Après cette étape, direction Cathédrale pour l’absoute avant de rejoindre sa dernière demeure, le cimetière municipal de Gounghin. Le cortège est arrivé autour de 12h30. Là, plusieurs interventions ont ponctué l’oraison funèbre. D’elles, on retient que Dr Valère Somé, né le 17 octobre 1950, fut un pensionnaire de l’école primaire publique de Gaoua (c’est à cette époque qu’il fit la connaissance de Thomas Sankara) avant de fréquenter l’actuel Lycée Bogodogo et le Lycée Philippe Zinda Kaboré. Après son BAC, il va s’envoler pour Dakar (Sénégal) et la France pour poursuivre ses études.
Au plan professionnel, Dr Somé a eu une carrière dynamique, bien pleine, qui l’a même conduit dans plusieurs pays, dans des institutions internationales avant d’être appelé en qualité d’Attaché de recherche à l’INSS (Institut des Sciences des Sociétés) au CNRST. Selon le représentant du délégué général et du personnel du CNRST, le chercheur était également toujours disponible à accompagner la jeunesse vers la quête de l’excellence. Des témoignages, on retient aussi qu’il vouait un culte à la sincérité humaine.
Homme politique aux convictions bien ancrées, homme de sciences et de lettres, Valère Dieudonné Somé était aussi se fervent croyant. Pour Mgr Der Raphaël Dabiré, évêque de Diébougou, au-delà de politique Dr Valère Somé incarne une foi qui a su résister aux aléas des nombreuses casquettes qu’il avait.
Sa famille, ses compagnons politiques et ses amis se recueillent dans le silence.
Pour Roch Kaboré, en politique, Valère s’est battu jusqu’à fin en étant égal à lui-même, « nous souhaitons qu’il repose en paix ». « Même s’il n’est pas là, ces idées demeurent », a-t-il lâché. Le chef de file de l’opposition politique burkinabè Zéphirin Diabré, quant à lui reconnait la valeur de l’homme pour avoir a été dit-il, un artisan de premier plan au côté du Capitaine Thomas Sankara de la révolution démocratique et populaire.
Pour la famille, c’est certes un grand vide mais les valeurs promises par Valère guideront à jamais leur pas.
Valère Somé, c’est aussi une notoriété qui transcende les frontières. Oumar Mariko, homme politique malien, a tenu à être témoin des derniers hommages à son ami Dr Valère Somé « Valère projetait d’éclairer les ténèbres actuelles de l’Afrique par sa pensée lumineuse » je viens témoigner que Valère n’est pas que Burkinabè, Valère est africain, Valère est humaniste au sens profond et scientifique du terme ». Il s’est enfin s’adresser aux enfants de son ami en ses termes : « Vous aviez un père digne, honnête et profondément humain ».
Officier de l’ordre national à titre posthume, Valère Somé qui repose désormais au cimetière municipal de Gounghin restera encore présent à travers ces nombreuses œuvres.
Alfred Sié KAM/Rédaction SC-Info
