Festival de Cannes 2021 : Nabil Ayouch à la conquête de la prestigieuse Palme d’or avec ‘’Haut et fort’’

Le cinéma marocain a opéré son grand retour avec la sélection, en compétition officielle de la 74ème édition du Festival de Cannes, du long métrage “Haut et fort” du réalisateur marocain Nabil Ayouch.

Un événement pour le cinéma marocain, qui ne s’était pas produit depuis la sélection en compétition officielle d’“Âmes et rythmes” d’Abdelaziz Ramdani, en 1962, selon Libération. Le long métrage, produit par la société “Ali n’ Productions” en 2020 et qui a bénéficié du fonds de soutien à la production des œuvres cinématographiques, figure parmi les 23 films en lice pour la Palme d’or du prestigieux festival, prévu du 6 au 17 juillet prochain.

Sur cet exploit réédité à près de 60 ans d’écart, Nabil Ayouch affirme qu’il s’agit d’une source de grande fierté aussi bien pour le cinéma marocain que pour le Maroc. Lors d’un entretien accordé à la MAP, cité par Libération, il s’est réjoui en ces termes: “Il s’agit là d’une grande fierté et d’un immense bonheur pour le film, pour les équipes qui y ont participé, pour les comédiennes et comédiens, pour le cinéma marocain et pour le Maroc”.

Avec “Haut et fort”, le cinéaste continue à ausculter la société marocaine d’aujourd’hui à travers l’histoire d’un professeur -un ancien rappeur- et de sa rencontre avec des jeunes dans un centre culturel à Sidi Moumen. De cette rencontre naîtra un échange avec les jeunes qui vont apprendre à transmettre leurs idées, vécu et aspirations à travers la culture hip-hop.

La dernière réalisation d’Ayouch s’inspire du film “Entre les murs” (France, 2008) de Laurent Cantet et “Fame” (USA, 1980) d’Alan Parker. D’ailleurs, les deux long-métrages ont été récompensés, de la Palme d’Or, pour l’un, lors du Festival de Cannes 2008, et de l’Oscar de la meilleure musique de film et de la meilleure chanson originale en 1980 pour l’autre.

Un choix pour le cinéma engagé

Revenant sur ses choix cinématographiques, le cinéaste assure que “la sincérité dans ce que l’on raconte est probablement la chose la plus importante qui domine tout le reste”. “Dans mon cinéma, on trouve des engagements pour des causes qui me semblent justes”, a expliqué le cinéaste, qui a eu des participations distinguées à des festivals nationaux et internationaux de haute facture comme le Festival du cinéma africain à Khouribga, le Festival national du film de Tanger, le Festival du film de Toronto, le Festival du cinéma méditerranéen de Montpellier et le Festival du film francophone d’Angoulême pour ne citer que quelques-uns.

                                                                                                        Lucien DAKISSAGA

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