AFRIQUE DU SUD : Les fermiers demandent à Donald Tromp de s’occuper de ses problèmes

Après la réaction du président sud-africain suite à la publication de Donald Trump sur l’expropriation des terres aux fermiers blancs en Afrique du sud, c’est au tour des premiers concernés c’est-à-dire des fermiers eux-mêmes d’exprimer leurs mécontentements face à la réaction du président américain.

Suite à la demande de Donald Tromp à son secrétaire d’Etat Mike Pompeo de se pencher de près sur la réforme agraire en projet en Afrique du Sud, une conférence agricole a été organisé réunissant fermiers, industriels et autorités à Bela Bela, au nord-est de Johannesburg. Au cour cette rencontre, les participants ont exprimé leurs mécontentements face au tweet du président américain. Sur la chaîne d’information Fox, M Trump avait laisser entendre que le gouvernement sud-africain saisissait des terres appartenant aux fermiers blancs qui sont en outre victimes d’une vague de meurtres de grande ampleur. En réaction, les autorités sud-africains avaient exigé des explications tout en qualifiant ses propos de déclarations alarmistes, fausses, inexactes, mal informées et, parfois, politiquement biaisées. Même si cette réforme suscitait déjà des inquiétudes de part et d’autre, la sortie médiatique de Donald Trump a enfoncé le clou chez les agriculteurs qui estiment que le chef de l’Etat américain est aller trop loin. Certes la question des reformes provoque des craintes depuis plusieurs mois, mais il n’est pas question pour eux qu’un autre dirigeant s’invite dans les discussions. A en croire Preline Swart, une Noire éleveur du bétail et produit des céréales avec son mari près du Cap (ouest), les gens étaient très en colère contre Trump, et ils le sont encore. Selon Andre Smith, un cultivateur de la province du Cap occidental le président américain ne comprend rien à la situation en Afrique du Sud ainsi il doit s’informer et venir leur rendre visite pour mieux s’imprégner des réalités. Pour d’autres M. Tromp est facilement irritable ce qui l’empêche de vérifier les réalités. Dans cette même lancé Riedewaan Marcus, un fermier blanc de 24 ans du Cap occidental a souligné que dans la mesure où il se passe beaucoup de choses aux Etats-Unis et en Afrique du sud aussi il serait préférable « que Donald Tromp s’occupe de ses problèmes et nous nous occuperons des nôtres ». De son côté la patronne du bras commercial de l’industries céréalière, Grain SA refuse le parallèle fait par certains entre la situation sud-africaine et les funestes évictions violentes de fermiers blancs ordonnées il y a de cela 25 ans au Zimbabwe.  » Nous n’en sommes pas là et je ne crois pas que nous allons dans cette direction », a déclaré Jannie de Villiers. « Mais nous devons nous confronter à notre passé et ce n’est pas facile », ajoute-t-elle. Convaincu que la solution ne viendra pas de l’étranger les agriculteurs sud-africains ont invité le président américain à rester hors des débats. En rappel, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a engagé cette réforme pour, dit-il, corriger « l’injustice historique » faite à la majorité noire du pays. En effet, depuis la fin de l’apartheid, les Noirs (80% de la population) ne détiennent que 4% des terres agricoles. Les Blancs (8% de la population) 72%. A cet effet, il envisage de réformer la Constitution pour autoriser les expropriations sans compensation. Samedi encore, il a promis d’accélérer la réforme de la terre, nécessaire à une croissance économique inclusive.

Par NJ.  SANOU

(Visited 1 times, 1 visits today)