Région du Centre-Nord
An II de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre :
L’événement commémoré au Centre-Nord
A l’instar des autres régions, le Centre-Nord a commémoré le deuxième anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Une commémoration marquée par diverses activités dont le clou a été la procession en mémoire des martyrs ce lundi 31 octobre 2016.
C’est par des offices religieux dans les lieux de cultes de la région que les activités commémoratives de l’an deux de l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 ont débuté dans la région du Centre-Nord. Dès vendredi 28 octobre 2016, des doas (sacrifices) ont été faits dans les mosquées pour le repos des âmes des compatriotes tombés sur le champ de la lutte pour la libération du peuple burkinabé. Dans les églises ce fut des messes qui ont été dites à cet effet.
Les communes de Boulsa, Kaya et kongoussi ont dédié chacune une rue aux martyrs dont le baptême a eu lieu le dimanche 30 octobre 2016. A Kaya, c’est la rue 6.025, axe sur lequel les antis et les pros modification de l’article 37 ont manqué de peu un affrontement. Selon le Coordonnateur régional des organisations de la société civile (OSC), les baptêmes de rue sont un signe fort de reconnaissance aux vaillants hommes et femmes sacrifiés pour la patrie. Pour le repos de leurs âmes Maliki Simporé a lancé un appel aux autorités judiciaires pour que justice soit faite.
La commémoration de l’an II de l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 a connu son épilogue ce lundi 31 octobre 2016 par une procession de l’ensemble des couches socioprofessionnelles des chefs-Lieux de provinces. A Kaya c’est une foule sortie nombreuse, à majorité jeune, qui est partie de la place du Gouvernorat pour y revenir après avoir contourné le rond-point Naaba Oubri. Cette marche a été marquée par une minute de silence observée à 9h30 selon la consigne nationale. Ce fut selon le gouverneur un temps de recueillement, de rétrospection et d’introspection.
Venu commémorer l’évènement avec ses frères et leur apporter le soutien du gouvernement, le ministre de l’ enseignements supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Filiga Michel Sawadogo a souhaité que chaque burkinabé s’engage résolument pour plus de démocratie et plus de liberté dans la citoyenneté. « Cette commémoration est le symbole du refus de la soumission et de l’oppression ; il faut donc que chacun de nous travail afin que ce pour quoi nos compatriotes sont tombés soit un acquis. » a invité le ministre. Il dit nourrir l’espoir que justice sera rendue avant le troisième anniversaire de cette commémoration.
A.I. OUEDRAOGO pour SC Info
