Bouillons de cube au RU: Un ingrédient de moins en moins apprécié par les étudiants

Région du Centre-Ouest

 Les restaurants universitaires constituent le point de convergence de nombreux étudiants à midi pour le déjeuner. Il en est de même le soir pour le diner. En effet 8100 plats sont servis dans ces restaurants à Koudougou par jour. Les plats sont diversifiés mais ont un des ingrédients en commun pour la plupart des cas.  Il s’agit des bouillons de cube. Cette habitude alimentaire des étudiants n’est pas sans conséquence sanitaire, elle est d’ailleurs décriée par bon nombre des usagers des restaurants universitaires. Nous avons réalisé une enquête au près étudiants, ils souhaitent une utilisation modérée de ces assaisonnements.

L’utilisation des bouillons de cube dans les repas est une habitude au sein des restaurants universitaires. Cela est apprécié diversement  par les étudiants. Il ressort de l’enquête que nous avons menée sur  200 étudiants,  134 sont contre l’utilisation des cubes dans les restaurants universitaires, 58 n’y voient pas d’inconvénient, mais suggèrent que l’utilisation soit modérée dans la préparation des repas. Et les 8 autres sont restés neutres. Pour la plupart des étudiants c’est la quantité utilisée des bouillons dans les mets qui laisse à désirer, c’est pourquoi ils souhaitent une sensibilisation de la part des autorités pour y remédier. Pour Diao Zeïnatou étudiante en Lettres Modernes 1 ère année, l’utilisation du cube maggie au RU est exagérée : « Personnellement je suis pour l’utilisation du cube maggie, mais en petite quantité.  Je pense que c‘est exagéré au niveau du RU, si on mesurait le dosage cela nous conviendrait, mais on constate que le dosage est trop. En mangeant on sent l’odeur du cube, souvent même à une certaine distance tu peux savoir s’il ya ou pas de bouillon dans le repas ». Elle interpelle les autorités à plus de sensibilisation des restaurateurs. « Même si on décidait d’arrêter son utilisation au RU, je serai d’accord car on peut à défaut utilisé le soumballa. », s’est-elle confiée. Même son de cloche chez Sougue A Zouma étudiante en Histoire S3, « souvent quand on prend son plat, on a du mal à finir même quand on a envie. Après les repas, j’ai souvent des nausées ou des maux de ventre, car du fait du cube maggie.  Aussi on ne sait pas quelle qualité de cube ils utilisent. C’est pourquoi je serai partante pour que les autorités régulent son utilisation, même s’il faut l’arrêter.»

Si certains étudiants trouvent des difficultés dans la consommation des bouillons, pour Kabore Adolphe étudiant en SEG3, il ne voit aucun inconvénient. Pour lui le constat de l’utilisation exagéré du cube dans les repas n’est pas avéré, mais c’est plutôt l’utilisation d’autres ingrédients qui change souvent  la saveur des plats. « Pour moi le problème n’est pas le bouillon, c’est peut-être certains aliments qui sont à la base. Est-ce que ces denrées alimentaires ne sont pas souvent périmées ou mal conservées ? Car ce sont les mêmes bouillons que nos mamans utilisent à la maison, et je crois que les restauratrices du RU n’abuseront pas dans son utilisation. Moi je reste neutre sil faut l’arrêté ou pas, l’essentiel est que les repas servis soit de qualité »

Les avis des étudiants sur l’utilisation des cubes dans les restaurants universitaires sont diversifiés en fonction de leurs connaissances  sur le produit. Pour la plupart des étudiants, les bouillons de cube sont pourvoyeurs d’obésité. D’après un atelier effectué au Mali en fin 2010, sur les dangers liés aux additifs alimentaires, les bouillons de cube constituent un des véritables dangers pour la santé. Par ailleurs, le rapport  produit ne sera jamais rendu public. La pression exercée par les industries alimentaires est passée par là. La complicité des dirigeants  aussi. En effet, la consommation des arômes peut causer divers problèmes dont une faiblesse sexuelle chez l’homme, des saignements vaginaux, des troubles uro-génitaux, troubles cardiaques, hypo ou hypertension, gonflement de la prostate, maladies de Parkinson etc. Les cubes sont dangereux à cause de la présence du glutamate monosodique ou GMS (E 621),  appelé aussi «  potentialisateur de saveur » qui s’avère être contesté de nos jours au même titre que la nicotine. Ce dernier est le sel sodium de l’acide glutamique qui est un acide aminé naturel non essentiel qui compose les protéines. L’usage du glutamate monosodique est souvent caché aux utilisateurs à travers des subtilités dont son appellation « assaisonnement naturel ». Les quantités de sel des bouillons locaux sur le marché ou autres arômes sont nocives à très forte dose. Pourtant la quantité employée est généralement en fonction de l’humeur de la personne qui prépare la nourriture et on y ajoute du sel.

Comment se passe l’utilisation des bouillons de cube dans les restaurants universitaires ? Quel est son rôle dans le repas ? Seront- t-ils prêt à l’abandonner si les étudiants manifestent le désir ?  S’étant rendus chez les  deux prestataires (GEGA et EOKST) pour mieux s’informer sur le sujet, c’est seulement le gérant de GEGA qui nous a laissé simplement entendre qu’ils suivent les suggestions des étudiants quant à la préparation des repas. Pour les autres questions, il nous a dit d’aller voir le responsable des restaurants universitaires qui à son tour nous a renvoyé chez les prestataires. Cependant, il nous confie qu’un comité de restauration a été mis en place avec les représentants des étudiants pour servir de tribune aux étudiants et aux prestataires pour qu’ils exposent leurs inquiétudes.

 Au regard des conséquences de ces ingrédients sur la santé, étudiants, prestataires et autorités  sont tous interpelés à plus de regard sur la question.

Prince Omar pour la SCI

 

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