Bouter les MGF hors du Burkina : Impliquer les cibles « inaccessibles ou bien formées»

 

Région du Centre

Bouter les MGF hors  du Burkina :

Impliquer les cibles «  inaccessibles ou bien formées»

Le présidium.
Le présidium.

Un atelier de renforcement  des compétences sur les mutilations génitales féminines (MGF) a été initié par la coalition nationale pour la généralisation de l’enseignement des contenus sur les MGF au profit des épouses et femmes des  personnalités du Burkina Faso. Il se tiendra du 4 au 5 novembre 2016  dans l’enceinte de l’association Voix de femme à Ouagadougou.

L’épouse du Président de l’Assemblée Nationale, Mme Chantal Diallo a ouvert les travaux de la session de renforcement  des compétences en mutilations génitales féminines (MGF ) le vendredi 4 novembre 2016  dans la capitale burkinabè. La coalition nationale pour la généralisation de l’enseignement des contenus sur les MGF  a organisé  cette session sous l’initiative de la coordonnatrice de cette structure, Mme  Sika Bella Kaboré, en vue d’outiller les épouses des membres du gouvernement et celle du Président de l’Assemblée nationale dans le cadre de la lutte contre la pratique de l’excision.

Madame Chantal Diallo, épouse du Président de l’Assemblée Nationale.
Madame Chantal Diallo, épouse du Président de l’Assemblée Nationale.

La présidente de la coalition nationale pour la généralisation de l’enseignement des contenus sur les MGF, Madame Mariame Lamizana a signifié : « Les modules qui seront dispensés lors de cet atelier sont les béabas  de la pratique de la problématique de l’excision : les fondements, la définition, les ampleurs, les conséquences, les stratégies, les défis, les difficultés et l’approche innovante et éducative de même que la loi ».

Il sera question aussi du  réseau international et du comité interafricain au niveau duquel le Burkina Faso  occupe le poste de l’ambassadeur de bonne volonté a-t-elle indiqué. Mme Chantal Diallo a confié : « cette formation répond à un souci d’impliquer d’avantage certaines cibles jugées « inaccessible ou déjà bien formées » que sont certaines personnalités politiques ou administrative de haut niveau, afin d’accélérer le processus d’élimination de la pratique de l’excision dans notre pays ». Selon la représentante de l’UNFPA, Madame Olga Sankara, 76% des femmes burkinabè ont subi l’excision.

Cette pratique n’est pas sans conséquences  sur la santé, la psychologie et la vie sociale de celles-ci. Les résultats de l’enquête  multisectorielle dénotent une baisse des pratiques des MFG avec un taux de 11% chez les filles de 0 à 14 ans contre 58%  chez celle de 15 à19 ans selon celle démographique et de santé en 2010 au Burkina Faso. Mme Olga Sankara a jugé que malgré les progrès enregistré : « nous ne devons en aucun moment baisser la garde au contraire nous devons intensifier nos efforts pour l’abandon de cette pratique ».

Les participantes.
Les participantes.

Elle a en plus suggérer pour venir à bout de ce fléau  que chaque homme, chaque femme  fasse de cette lutte sa priorité. Selon elle,  cette formation est la bienvenue pour les raisons suivantes : «C’est l’occasion de toucher les hautes personnalités de ce pays qui ont l’occasion d’entrer en contact avec les populations et les communautés  burkinabè de telle sorte que l’on puisse maintenir un état d’éveil dans la lutte contre la pratique de l’excision et garder le cap jusqu’à la tolérance zéro ».  Pour Mme Mariame Lamizana, la nécessité d’ attirer l’attention de l’opinion nationale sur la dangerosité de cette pratique s’impose. Ella  a soutenu, en outre,  qu’il faut poursuivre  les plaidoyers  au plus haut niveau pour que la préoccupation soit intégrée dans les politiques de plan de développement. En plus du soutien financier à cette coalition de lutte contre les MGF  dans la réalisation de ses activités, elle  bénéficie aussi un soutien technique de l’UNFPA et aussi d’autres partenaires.

Dores pour SC Info

 

(Visited 1 times, 1 visits today)