Concours« Voix des Jeunes » lancé au Burkina Faso: Une solution pour le développement de l’Afrique

Le concours dénommé Voix des jeunes initiés par le centre de leadership citoyen Social Change Factory a été officiellement lancé le jeudi 30 novembre 2017 à Ouagadougou. Selon les initiateurs, ce concours est une des Solutions pour le développement de l’Afrique. Il est né au Sénégal en 2015 et a migré dans les pays tels que la Guinée et la Côte d’Ivoire en 2016.
Le concours Voix des Jeunes est axé sur la recherche, la promotion et la mise en œuvre de solutions communautaires efficaces. Il met en lumière des jeunes devant implanter localement des solutions qui ont réussi à résoudre des problèmes socio-économiques dans différentes communautés. Pour Urbain Yaméogo, président du Centre d’Information et de Formation en matière des Droits Humains en Afrique (CIFDHA), par ailleurs partenaire de Social Change Factory pour la mise en œuvre du programme « Voix des Jeunes » au Burkina Faso, ce programme permettra aux jeunes de « parler de droit, mais aussi de leur devoir citoyen ». C’est un programme qui a pour objectif de « trouver des solutions qui permettront de donner un mieux vivre » aux différentes communautés africaines. Pour Urbain Yaméogo, le lancement du projet au Burkina Faso (et au Tchad) en cette année est un « honneur et une marque de considération » pour les Burkinabè.

Le lancement a eu lieu en présence des autorités

La jeunesse est le levier de tout développement et en à croire à Saran Koly, représentante de la directrice pays de l’UNICEF au Burkina Faso, ce projet permettra aux jeunes de s’épanouir. De son avis « l’on ne peut connaitre les problèmes qui se posent aux jeunes sans les consulter ». Pour elle, ne pas écouter les jeunes sur les sujets qui les concernent, c’est prendre le risque de « contresens majeurs ». Aussi, pense-t-elle que la participation citoyenne des enfants et des jeunes (apparait) comme un principe de bonne gouvernance dans les pays africains.
Sobel Aziz NGOM, Directeur exécutif Social Change Factory, quant à lui, pense que le changement de l’Afrique viendra du changement d’esprit de ses dirigeants. Ce changement, selon lui, se fera par une jeunesse consciente. Mais à l’entendre, cette jeunesse ne changera « rien du tout », si elle n’est pas bien outillée. Voix des jeunes permettra d’outiller la jeunesse d’éléments nécessaires pour le changement positif de l’Afrique car, « le grand défi du 21e siècle n’est pas une question de performance mais plutôt de compétence », selon Sobel Aziz NGOM.
Ainsi, entre formation, recherches, immersions, services communautaires et voyages, les participants au programme sortiront « transformés et boostés » pour mieux s’engager au sein de leurs communautés. Le programme Voix des Jeunes est ouvert à tous les étudiants issus des universités publiques et des écoles supérieures privées, ainsi qu’aux jeunes issus des communautés dans lesquelles seront implantées les solutions qui seront trouvées par les jeunes pour le développement de ces communautés.

Sobel Aziz NGOM, Directeur exécutif Social Change Factory

Le choix a été porté cette année sur le Burkina Faso parce que, selon Sobel Aziz NGOM, le Burkina Faso a une « jeunesse capable de s’engager pour comprendre la portée du changement en elle-même ». Pendant le concours, les jeunes vont être formés par de différents experts sur des thématiques spécialisées et iront sur le terrain pour mettre en valeur leurs compétences.
Leur mission sera spécialement de former une équipe unique avec les jeunes issues des villages qu’ils visiteront et de mettre en œuvre un projet qui va pouvoir régler ces problèmes sur neuf mois. « Les projets qui auront été de plus loin seront récompensés », a dit Sobel Aziz NGOM.
Adama Coulibaly, représentant le Ministre de la Communication, par ailleurs parrain de la première promotion Voix des Jeunes au Burkina Faso n’a pas manqué de renouveler l’engagement du ministre Remis Fulgance DANDJINOU à accompagner (cette) initiative.
Le concours commence ce jour avec une première phase de trois mois et une deuxième phase de six mois. Ils sont au total, trente-deux (32) jeunes à prendre part à la compétition.

 

Alfred Sié KAM/Rédaction QNA

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