Côte d’Ivoire: le ministre de la Défense annonce un accord avec les mutins

Photo d’illustration

Au quatrième jour de la mutinerie en Côte d’Ivoire, le ministre de la Défense a annoncé lundi 15 mai au soir sur la radio-télé ivoirienne (RTI) qu’un accord avait été trouvé avec les militaires, mais sans en préciser les modalités. La déclaration diffusée à la RTI a duré moins de 2 minutes.

Difficile de dire lundi soir si l’appel au calme lancé par le ministre ivoirien de la Défense a été entendu par les soldats mutins. A Bouaké, le Centre Ivoire, quartier des maquis, semblait paisible, malgré quelques tirs en l’air.

Ni de manifestations de joie ni de colère, car les militaires attendent de véritablement prendre connaissance des termes de l’accord. Jusqu’à présent, c’est plutôt la perplexité et le scepticisme qui dominent dans les rangs des mutins, échaudés par des promesses faites dans un passé recent mais qui n’ont pas été tenues

L’intervention du ministre chargé de la Défense a été si brève sur la RTI que c’est à peine si les mutins de Bouaké ont pu la voir ou l’entendre. Surtout au vu du peu de réactions positives ou négatives généralement manifesté par des tirs de kalachnikov, on est en droit de se demander si les mutins de Bouaké et du reste du pays sont d’accord avec cet accord.

Les mutins divisés

Certains lundi soir faisaient savoir qu’ils voulaient continuer l’action, d’autres attendaient d’avoir plus de précisions mais comme il n’y a pas de leader clairement désigné dans ce mouvement, chacun juge la situation, à l’aune de ses propres intérêts et suit ou non ses camarades.

Surtout, les militaires attendaient lundi soir de savoir si le reliquat de primes qu’ils continuent de réclamer, à savoir 7 millions de francs CFA, serait versé intégralement, partiellement, immédiatement ou mensuellement. Comme « la grande muette » continue d’être silencieuse, du côté de la défense les spéculations vont bon train à Bouaké. La seule vertu immédiate de cette annonce est peut-être d’avoir permis à la Côte d’Ivoire d’éviter le pire, c’est-à-dire un affrontement direct entre frères d’armes.

D’abord la gynécologie, les urgences chirurgicales, médicales, et puis les urgences de pédiatrie. Nous essayons de faire en sorte que ces services tournent normalement. Avant-hier surtout, nous avons eu quelques soucis avec l’oxygène parce qu’il vient d’Abidjan. Je pense que nous en avons pour 4 ou 5 jours maximum. Si d’ici là rien n’est fait, je pense que nous allons être en rupture d’oxygène.
Source RFI
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