Crise dans les Lycées Cheick Anta Diop de Bobo-Dioulasso : Les enseignants réclament le paiement de leur salaire
Les établissements Cheick Anta Diop de Bobo-Dioulasso traversent une crise sans précédent depuis le décès du fondateur.
Lundi 9 mai, des professeurs ont pris l’opinion publique à témoin à travers une conférence de presse.
Jeudi 12 mai, soit trois jours après le point de presse des enseignants sur le non-paiement des salaires, les élèves de cheick Anto Diop III sont sortis dans la rue. « Nous sommes en plein composition, mais ils sont venus nous mettre dehors. Nous manifestons donc pour nous faire entendre. Nous partons ainsi aux lycées Cheick Anta Diop 1 et 2 pour les mettre dehors eux-aussi », lâchait une élève en classe de 5ème. Les choses ne vont, en effet, pas bien aux établissements de feu Aboubakrine Alassane Haidara. Ils connaissent des difficultés depuis la disparition de leur fondateur avec le non-paiement des salaires des professeurs qui annoncent une grève illimitée si rien n’est fait.
A les entendre, les comptes bancaires des trois établissements porteraient le nom du fondateur. Après son décès, les charges ont été confiées à Serges Bernard Traoré nommé coordonnateurs des Lycées Cheick Anta Diop et M. Diakité comme représentant de la famille du fondateur. Malgré ces changements, rien n’a bougé. Et les enseignants de menacer d’aller en grève du 26 avril au 7 mai 2016.
Des rencontres sont en cours entre les deux parties afin de trouver de solutions. Mais pour l’heure, aucun sou n’a été débloqué. Au motif que la banque n’aurait pas encore autorisé d’opération. D’où le point de presse de ce lundi 9 mai pour tenir l’opinion publique informée de la situation qui sévit dans les établissements Cheick Anta Diop . Depuis les cours sont suspendus et les enseignants estiment que cette situation pourra être un non vouloir des premiers responsables des établissements Cheick Anta Diop qui s’apprêteraient à administrer de sujets des années passées pour la composition.
Julie Suy
