Election des délégués d’UFR: La mobilisation était faible dans les bureaux de vote

Région du Centre-Ouest

Election des délégués d’UFR: 

La mobilisation était faible dans les bureaux de vote

Le jeudi 16 février s’est tenue à l’Université de Koudougou les  élections des différents délégués d’Unités de Formation. Des élections saluées par la majorité des étudiants, car beaucoup pensent qu’elles viendront insuffler une nouvelle dynamique aux unités de formation de l’université. Durant  11 heures de temps, et pendant que les cours se poursuivent, ils étaient peu à venir remplir leur devoir d’étudiants à ces élections.

Image d’archive.

L’université est à la croisée des chemins. Il y a les grèves, le retard, les questions de salles et d’enseignants. Les autorités s’activent pour arriver au bout du fardeau qui pèse sur l’institution mais jusqu’à preuve du contraire, leurs efforts, pour le moins que l’on puisse dire, sont vains. La réalité sur le terrain sans être si déplorable nécessite néanmoins des efforts. Les étudiants, pour ce qui les concerne, ne sont pas restés en marge dans la recherche de solutions fortes et durables aux anomalies qui jonchent les universités comme des sachets dans l’environnement.

Du reste le constat que l’on puisse faire est clair, dit-on. Pour donner la chance aux initiatives, l’université de Koudougou a organisé une journée d’élection en vue de renouveler les instances dirigeantes des étudiants dans les différents établissements et des élèves stagiaires de l’Ecole Normale Supérieure. Des élections, il en fallait à l’université. Pour Emmanuel Lamien, étudiant à l’Institut Universitaire de Technologie, il faut saluer cette initiative qui viendra donner du sang neuf dans les établissements de l’université.

Les attentes des étudiants à l’issue de l’élection sont énormes. Les différents élus devraient œuvrer en vue de trouver des réponses adéquates aux problèmes que rencontrent les étudiants.

Pour François Traoré, ces élections doivent permettre aux étudiants de s’exprimer sur leurs préoccupations par la voix de leurs élus. « Ces élections pour nous sont l’occasion d’avoir à nos côtés des étudiants capables de défendre les intérêts de l’ensemble des étudiants.» C’est la raison pour laquelle Emmanuel accorde une place importante à cette initiative : « dans une structure où il n’y a pas de dirigeant, c’est l’anarchie, c’est du laissé aller, du désordre.»

En se mobilisant pour la tenue des élections, les étudiants et les stagiaires attendent des nouveaux élus un engagement ferme pour satisfaire leurs attentes. A l’ENS, les attentes sont d’ordre infrastructurel, académique et social. Selon Bello Adjola, délégué des élèves conseillers d’orientation scolaire et professionnel les délégués généraux doivent appuyer sur ces volet pour le bon fonctionnement de l’université. « Pour les délégués généraux qui seront élus, chacun a présenté un programme d’action. Donc on attend qu’ils appliquent leur programme. Chez nous, il est en trois volets : les volets infrastructurel, académique, et social et sécuritaire. Ils doivent plaider avec l’administration pour que les locaux de l’ENS soient entretenus et pour qu’il y ait des programmations assez régulières pour éviter le retard. » A-t-il confié. Et d’ajouter « il faut une couverture sanitaire aux stagiaires.» Même son de cloche pour Bayala Fabrice, délégué d’EPS 1 classe 1. « J’attends des délégués  qui seront élus qu’ils fassent de l’ENS cette école où les élèves stagiaires trouveront leur compte. En EPS par exemple, au niveau de la gymnastique, il y a des tapis qu’on devrait normalement nous donner pour les roulades. Mais jusqu’à présent nous continuons à rouler à terre.» Il a été l’occasion pour Traore François d’exhorter les étudiants à rester toujours aux cotés des stagiaires en vue de les soutenir dans les différentes luttes à avenir.

Le déroulement des élections ne s’est pas fait sans difficultés. L’affluence était faible dans la plupart des bureaux de vote. Pour Bello Adjola, c’est l’organisation même qui est à l’origine de problème : « Concernant l’affluence, il y a plusieurs disfonctionnements qu’on peut souligner. Y a d’abord le mode d’organisation de ces élections. On a vu que la campagne électorale était ouverte au moment où les étudiants était en cours. Les candidats n’avaient pas cette opportunité d’approcher toutes les promotions. » Pour lui il était difficile de pouvoir communiquer avec les étudiants et les stagiaires pendant que l’enseignant y est prêt pour son cour.

Prince Omar pour SCI

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