Le Lycée Départemental de la commune rurale de Gounghin en pleine ébullition

Le Lycée Départemental de la commune rurale de Gounghin en pleine ébullition

« Nous déplorons la situation de ce lundi 16 mai, mais nous ne condamnons pas la situation ni les actes des éleves. » A-t-on appris du secrétaire général du syndicat des professeurs F synter secteur de Gounghin.

La disjonction ou absence de communication entre quatre(04) acteurs que sont l’administration, le corps professoral, l’association des parents d’élèves et les élèves eux-mêmes a conduit ce lundi 16 mai 2016 à la séquestration du proviseur, à la destruction des bureaux administratifs, à l’incendie de trois (03) motos des professeurs et pire à l’occupation de la route nationale numéro 4  suivi  des bris  des pare-brises de certains véhicules. Gounghin est à 35 Km de Koupéla côte Est, traversé par la route nationale n°4.

Le lycée départementale Saint Joseph de Gounghin vu d’en face : 18 classes, 27professeurs, 09 de l’administration et plus 1100éléves
Le lycée départementale Saint Joseph de Gounghin vu d’en face : 18 classes, 27professeurs, 09 de l’administration et plus 1100éléves

La dernière  goute d’eau qui a fait déborder le vase est la convocation au conseil  de discipline de cinq (05) élevés pour le mardi 17 Mai 2016 à 15h. Il s’agit des élèves  Yougbaré  Pascal de la terminale A4, Oubda Noufou de la terminale D, Oubda Assimi de la seconde C, Aliou Soufianou de la terminale A4 et de Zoromé Boureima de la première A4. En plus  de la programmation  au conseil de discipline, il faut rappeler que les élevés des classes d’examens, troisième, terminale A et D venaient d’apprendre  de l’administration que pour une seconde année consécutive, les professeurs n’allaient pas organiser un examen blanc au sein de l’établissement. La résultante de cette journée  du 16 mai 2016 veille du conseil de discipline des élèves, nous la connaissons tous: trois(03) motos sous les flammes. Il s’agit de la moto de marque crypton rouge du proviseur Dindané Sayouba, la moto supra X bleu du Censeur  Kaboré Saidou Sylvain et la moto   Sirius du conseil d’éducation, Ouédraogo Nobila Bernard.

Le proviseur du lycée, Dindané Sayouba : « Nous avons ouvert les classes après les incidents du 04 mai 2016, mais les élèves qui devraient fournir une lettre d’excuse ont refusé de la rédiger.»
Le proviseur du lycée, Dindané Sayouba : « Nous avons ouvert les classes après les incidents du 04 mai 2016, mais les élèves qui devraient fournir une lettre d’excuse ont refusé de la rédiger.»

 « Et comme jusqu’à présent les gens d’en haut ne nous entendent pas, nous nous sommes donnés l’idée de fermer la route nationale numéro 4, tout en réprimant sévèrement les véhicules qui tenteraient de forcer notre barrière.» nous dit le chef meneur du mouvement Aliou Sofianou de la terminal A4. Pour le premier responsable de la F Synter secteur de Gounghin, Daouda Oubda professeur de physique chimie dudit lycée, tout semble émaner d’une lutte des classes, d’une lutte d’intérêt entre administration et corps professoral .Une lutte tantôt secrète tantôt ouverte  pour  cette année scolaire 2015-2016. Les élèves ont commis deux actes d’incivisme notoire. Les 04 et 05 mai 2016 ils ont séquestré le proviseur  et barré la route nationale numéro 4 qui passe tout juste devant l’établissement. Et ce lundi 16 mai 2016 ce fut le même scenario et pire  encore l’incendie de trois motos. Du reste, nous dit le censeur de l’établissement, Kabore Saidou Sylvain: « je ne m’en veux à personne pour ça ! Ceux qui ont incité les élèves  à cet acte le regretteront   Car on n’éduque pas dans le vandalisme sans que cela ne rattrape la personne ». A terminé le censeur.  Ce qui semble prolixe est que  la F synter réclame un certain montant sine quo non pour  la réalisation des examens blancs et l’administration avec le bureau des parents d’élèves leur font savoir que la capacité financière de l’établissement ne peut pas  supporter cela.

Le censeur du lycée ,Kaboré SaIdou Sylvain: « On ne peut pas éduquer dans l’anarchie mais dans des règles et l’éducation à mon sens n’a pas changé de face.»
Le censeur du lycée ,Kaboré SaIdou Sylvain: « On ne peut pas éduquer dans l’anarchie mais dans des règles et l’éducation à mon sens n’a pas changé de face.»

Au regard de la tension qui grandit, la Direction Régionale des Enseignements Secondaires du Centre Est  a dissous le bureau des élèves. Aussi le renouvellement du bureau des parents d’élèves  fut une récupération politique dont les plaies ne se sont pas encore cicatrisées. Le pire est que des cinq (05) élèves programmés pour le conseil de discipline et qui ont d’ailleurs sonnés la mobilisation ce matin; deux dorment chez un seul professeur du même établissement. En plus du tableau désolant, l’élève  Aliou soufianou qui a accepté se prêter à notre micro, nous rappelle que  suicide du délégué adjoint  de l’établissement, Feu Yougbaré Lucien le dimanche 01 mai 2016 dernier est également un motif de cette lutte. Car semble-t-il que ce dernier a laissé un testament qui dit qu’il recevait une forte pression de l’administration du lycée qui lui intimait de rédiger une lettre de demande d’excuse pour  leur acte du 04 mai 2016 au nom de tous les élèves  du Lycée départemental . Présentement les plus de mille cent (1100)éléves et les vingt sept (27) professeurs de ce lycée avec ses dix huit (18) salles de classe ont fait place à la compagnie républicaine de la sécurité (CRS) de Tenkodogo à 16h, ce lundi 16 mai 2016. Quant à l’administration publique, c’est la passiveté et le Président de la Délégation Spéciale (PDS), de Gounghin, Batiano B. Olivier  de dire que: « A chaque fois que nous sommes saisi, nous rendons compte et nous appelons au dialogue» Et le proviseur  de terminer par demander aux élèves  de revenir au dialogue et au consensus  pour les revendications  et non à la violence.  « Celui qui a tiré ma moto et mettre le feu; je le reconnais et je dépose  dés le mardi 17 mai 2016, ma plainte afin  que  le droit soit dit » Nous dit le proviseur Dindané  Sayouba.

Amédée SILGA,Correspondant Sciences-Campus Info/ Koupéla

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